Pour permettre une pleine participation et un engagement accru des femmes pour la restauration de la paix et la sécurité, le Conseil de sécurité des nations unies a adopté le 31 octobre 2000, la résolution 1325 sur femme-paix et sécurité. Cette résolution définit le rôle central de la femme dans la prévention la gestion et la résolution des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix.

C’est dans cette optique que la direction générale femmes, paix et sécurité du ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille a organisé le 30 novembre 2022 un atelier pour échanger sur les déterminants de la féminisation de la violence au Burkina Faso, avec l’appui du Programme des nations unies pour développement (PNUD).

L’atelier offre l’opportunité pour réfléchir sur le rôle qu’occupe les femmes dans le processus de paix et de sécurité, a expliqué Djénéba Ouédraogo, conseillère technique, représentant la ministre en charge du genre, dans son discours d’ouverture. La gouvernance sécuritaire invite le citoyen à la responsabilité, à l’engagement et au partenariat avec les forces de défense et de sécurité pour la coproduction de la sécurité, a-t-elle ajouté.

L’atelier, qui réunit les cadres du ministère en charge du genre, les représentants des sectoriels, des ONG, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des personnes déplacées internes, a permis aux participants d’analyser le rôle et la place de la femme dans le maintien de la paix et la sécurité dans nos sociétés traditionnelles et modernes en mettant en exergue des figures de femmes leaders, selon Mme Ouédraogo.

Ils se sont penchés sur des thèmes comme : « les résolutions 1325 et suivantes du Conseil de sécurité des nations unies » ; « le rôle et la place de la femme dans le maintien de la paix et la sécurité » et « La féminisation de la violence au Burkina Faso : causes, conséquences, défis et perspectives ».

A en croire Djénéba Ouédraogo, des données attestent que les femmes participent de plus en plus aux actes terroristes aux côtés des hommes. Ce sont elles qui fournissent l’alimentation, le renseignement, le soutien logistique. Elles participent même parfois aux attaques. Pour la conseillère technique du ministre en charge du genre, cette attitude est inquiétante au regard du rôle que doivent jouer les femmes dans notre société où elles sont supposées êtres des actrices de paix et non des auteurs de violence.

Le PNUD, qui a appuyé l’organisation de la rencontre, salue l’initiative. Paquita Rokhaya, qui le représentait, a assuré que le PNUD va continuer à accompagner le ministère dans les actions de développement au bénéfice des communautés.

Lefaso.net