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Colloque international sur l’industrialisation : Les acteurs invités à produire des connaissances utiles et fécondes

Publié le dimanche 18 décembre 2022 à 21h00min

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Colloque international sur l’industrialisation : Les acteurs invités à produire des connaissances utiles et fécondes

L’université Norbert Zongo de Koudougou a abrité dans la matinée du 15 décembre 2022 la cérémonie d’ouverture d’un colloque international. Placé sous le thème « Développement industriel de l’Afrique dans un contexte de fragilité », ce colloque réunit d’éminentes personnalités du monde universitaire venues du Burkina Faso et de la sous-région. Objectif, promouvoir la science dans le domaine économique.

Organisé par le Laboratoire d’économie appliquée (LABEA) de l’université Norbert Zongo de Koudougou, en collaboration avec le Centre d’études et de recherche sur l’intégration économique en Afrique (CERIEA), ce colloque international vise à promouvoir la connaissance dans le domaine de l’économie. Il est prévu se tenir du 15 au 16 décembre au sein de l’université Norbert Zongo.

Le colloque, sera marqué par une session d’échanges et de partage d’expériences scientifiques entre différents acteurs du monde universitaire, avec plusieurs communications. Il est placé sous la présidence du ministre de l’enseignement secondaire et supérieur, Adjima Thiombiano, et le parrainage de Serge Poda, ministre en charge du développement industriel.

Dans son allocution d’ouverture, le patron de la cérémonie, représenté par son conseiller technique Félix Valéa, a tenu à féliciter les organisateurs pour le pari tenu de ce colloque.

Le patron de la cérémonie représenté par son conseiller technique Félix Valéa

Pour lui, il est légitime et avisé pour des chercheurs, des praticiens et des décideurs publics de partager leurs connaissances et leurs expériences sur la problématique de l’industrialisation afin de résoudre le problème de développement de l’Afrique. Il précise que l’Union africaine et la Banque africaine de développement ont fait de l’industrialisation une priorité à travers le développement durable au Burkina. « Pour ce faire, la mobilisation interne de toutes les synergies est un impératif pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous », affirme-t-il.

Ainsi selon lui, sortir l’Afrique de sa position actuelle de consommatrice de théories de modèles de développement nécessite la fédération des savoirs locaux tout en restant ouvert et perméable aux apports extérieurs du fait de l’universalité de la science.

« La diversité et la richesse des axes thématiques de ce colloque laissent présager de la pluralité des perspectives dans lesquelles il y a la question du développement industriel », a-t-il soutenu.

Le parrain est représenté par Mme Ouattara/Kaboré Evelyne, conseiller technique

Tout en marquant l’intérêt de son département pour les conclusions des travaux, il a invité les acteurs à produire des connaissances utiles et fécondes issues d’une investigation profonde, sur les modèles endogènes en symbiose avec les réalités africaines. Ce qui pourrait les orienter et les aider à la prise de décision.

Dans tous les cas, les réflexions selon lui, doivent mettre l’accent sur des actions qui doivent permettre de lever un certain nombre de contraintes qui freine son émergence.

Le parrain à son tour, représenté par Mme Ouattara/Kaboré Evelyne, conseiller technique, ajoute que les pays d’Afrique sont confrontés depuis quelques années à des difficultés qui accentuent leur fragilité, d’où le défi majeur pour les pouvoirs publics de trouver des réponses urgentes aux nombreux effets néfastes de ces événements, tout en maintenant leur efforts dans les politiques de développement de long terme.

Le président de l’université Norbert Zongo, Pr Abdou Issa Moumoula

« Pour ce faire, Il sera question de savoir comment accélérer l’industrialisation de nos pays face à ces contraintes nouvelles que constituent ces fragilités dimensionnelles. C’est tout l’intérêt de ce présent colloque », dit-elle avant d’ajouter que la rencontre est une tribune offerte aux chercheurs, aux praticiens et décideurs publics de partager leurs connaissances et expériences sur la problématique de l’industrialisation de nos pays dans ce contexte très difficile.

« A l’issue de ce colloque, il y aura des pistes de solutions qui seront proposées. Comment nous devrons concilier les urgences de court terme et ces questions structurelles de développement de notre pays. Tout est urgent et il faut savoir anticiper à court, long et moyen termes », fait observer le Pr Mamadou Diarra, président du CERIEA et responsable du LABEA. En effet pour lui, ce colloque pose le problème de désindustrialisation du continent. Car dit-il, les unités industrielles qui existaient dans les années 90 tendent à disparaître, faisant place à des jeunes sans débouchés.

la salle de 750 places de l’amphithéâtre a refusé du monde

A noter que durant ces 48 heures, les enseignements, chercheurs et les professionnels du domaine vont porter leurs réflexions sur trois axes majeurs. C’est du moins ce que confie le Pr Diarra. « Le premier axe concerne le bilan critique des politiques et des résultats que nous avons obtenus à travers les actions de développement industriel de 1960 à nos jours. Le deuxième axe consiste à voir cet environnement nouveau qui est née de ces fragilités. Le troisième axe va proposer des solutions au regard de ce que nous aurons observé au niveau de l’axe 1 et 2 ».

Le président de l’université Norbert Zongo, Pr Abdou Issa Moumoula, tout en souhaitant la bienvenue aux participants, précise que la tenue ce colloque reflète beaucoup plus sa vision des sciences, son attachement à la promotion de la culture scientifique et sa volonté de montrer que nos universités peuvent être de vrais leviers du développement, d’où la légitimité du choix du thème.

Photo de famille des officiels

Au total, un panel de haut niveau et plusieurs communications scientifiques seront donnés durant ces deux jours au grand bonheur des participants.

L’honneur fut accordé au Dr Zéphirin Diabré d’ouvrir le bal des communications à travers une conférence inaugurale sur le thème à l’issue de la cérémonie d’ouverture.

Prince Omar correspondant
Lefaso.net /Koudougou

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