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Promouvoir la mode et l’action humanitaire au Burkina : Lux A et Go Suka pour scolariser les enfants déplacés internes

Publié le mardi 13 décembre 2022 à 20h30min

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Promouvoir la mode et l’action humanitaire au Burkina : Lux A et Go Suka pour scolariser les enfants déplacés internes

C’était autour d’un cocktail de responsabilité sociale des entreprises que la styliste-modéliste Elba Ouédraogo et son équipe ont officiellement lancé leur plateforme de mode dénommée « Lux A ». Le lancement officiel de la présente plateforme a été suivi d’une collecte de fonds pour venir en aide aux enfants déplacés internes déscolarisés et aux femmes. La cérémonie a été présidée par la représentante du ministre en charge de l’éducation nationale, Catherine Kaboré/ Sawadogo, et co-parrainée par le directeur général de la télévision BF1, Issoufou Saré. C’était dans la soirée de ce vendredi 9 décembre 2022 à Ouagadougou.

Mettre en avant les belles créations des créateurs burkinabè et africains, c’est l’un des objectifs clés de cette plateforme virtuelle dénommée « Lux A », dont le lancement officiel a eu lieu dans la soirée du 9 décembre 2022 à Ouagadougou, au cours d’un cocktail de responsabilité sociale des entreprises.

En ouvrant donc le bal des allocutions de l’activité, la promotrice de l’évènement, Elba Ouédraogo, s’est appuyée sur l’une des citations de Thomas Sankara « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraie même les bombes atomiques » pour montrer l’engagement de toute son équipe, avant de parler de la plateforme « Lux A », l’objet de la rencontre de ladite soirée.

Elba Ouédraogo, promotrice du cocktail de responsabilité sociale des entreprises au profit des enfants PDI

Parlant de la plateforme « Lux A », elle a indiqué que c’est un projet de responsabilité sociale des entreprises ayant pour but de venir en aide à tous les enfants déplacés internes en cette période de crise que traverse le Burkina. Cette plateforme est une innovation, selon la chargée de communication, Mariama N. Ouédraogo, de la part de jeunes burkinabè qui se sont engagés dans le programme dénommé « Go Suka ». « C’est pourquoi nous appelons tous les Burkinabè à la résilience pour que le pays aille de l’avant par cette jeunesse battante », a-t-elle lancé.

Une jeunesse dont la représentante du ministre en charge de l’éducation nationale, Catherine Kaboré/Sawadogo dit être fière au regard de cette initiative qu’elle a jugée louable et pertinente venant des jeunes.

Vue partielle des tableaux vendus aux enchères pour récolter des fonds pour la scolarité des enfants PDI

Mobiliser au-delà du Burkina pour la cause des enfants PDI

En présidant donc la cérémonie, Catherine Kaboré a fait comprendre qu’elle est très impressionnée que ces jeunes aient compris qu’avec la situation sécuritaire, il faut que tous se mobilisent pour accompagner les enfants en détresse et les familles en détresse. « Le ministère a vraiment apprécié ce projet, parce qu’il appelle les gens et les entreprises à s’engager au regard de la situation pour l’accompagner pour l’atteinte de l’objectif pour tous dans cette situation de crise sociale, humanitaire et sécuritaire. J’allais dire de crise scolaire, parce que quand vous regardez, beaucoup d’écoles sont fermées et ces fermetures mettent à la porte beaucoup d’enfants qui étaient scolarisés et aujourd’hui devenus déscolarisés par la force des choses. Ces enfants viennent s’ajouter à un grand nombre qui jadis étaient hors école, parce qu’ils n’ont pas eu la chance pour de multiples raisons d’avoir accès à notre système éducatif », à en croire la représentante du ministre en charge de l’éducation nationale. C’est pourquoi, elle dit être très heureuse de savoir que quelque part, l’on pense à eux et comment faire pour que l’ensemble de ces enfants reprennent le chemin de l’école.

Catherine Kaboré/Sawadogo, représentante du ministre en charge de l’éducation nationale

« Je suis fière de l’engagement que toutes ces entreprises ont pris ce soir pour venir en aide à ces enfants. En venant nous voir, ils ont dit que c’est vrai que nos enfants sont à l’école, mais ses enfants aussi sont nos enfants et l’avenir du Burkina dépend de l’avenir de tous ces enfants », a-t-elle raconté avec une certaine reconnaissance envers ces jeunes.

En revenant sur le programme « Go Suka », la chargée de communication a rappelé que c’est une association qui a été initiée par les jeunes du Burkina et de la diaspora afin de vendre des -T-shirts au Burkina et à l’étranger pour venir en aide aux enfants déplacés internes et lors de la première action, la vente a mobilisé plus de 5000 dollars. Ce, dans le but, selon elle, d’investir dans la construction d’écoles et des centres éducatifs pour les enfants et les femmes déplacés internes.

Un partenaire remettant au directeur général de la télévision BF1, Issoufou Saré, du Faso Danfani acheté aux enchères pour la cause des enfants PDI

« C’est donc la réussite de cette première initiative qui nous a permis de poursuivre en cherchant d’éventuels partenaires tels que le ministère en charge de l’éducation nationale et les entreprises. Nos souhaits, sont que cette activité ne se limite pas seulement au Burkina, mais qu’elle soit organisée partout dans le monde entier pour venir en aide à ces enfants qui n’ont pas demandé la situation dans laquelle, ils sont et qui compromet l’avenir du pays si rien n’est fait pour eux », a terminé la chargée de communication.

Cette soirée de cocktail de responsabilité sociale des entreprises au profit des enfants PDI a été marquée par le lancement officiel de la plateforme virtuelle « Lux A », des défilés de mode et une collecte de fonds d’environ deux millions de FCFA.

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Crédit photo : Heaven

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2022 à 09:10, par kwiliga En réponse à : Promouvoir la mode et l’action humanitaire au Burkina : Lux A et Go Suka pour scolariser les enfants déplacés internes

    Ben voyons, on fait un étalage effrayant de luxe, on s’envoie des "coquetailles" entre gens du monde, sans négliger de citer Thomas Sankara ou de faire la quête pour nos nécessiteux.
    Le Ouagaland sans honte est effrayant de monstruosité.
    J’aimerais bien avoir l’avis de quelques panafricanistes à ce sujet.
    Malheureusement, dès qu’apparaissent la France, la Russie, la CEDEAO,... les commentaires abondent, mais ici, rien !

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