Les artisans de la cité du cavalier rouge ont bénéficié d’une session de formation de dix jours dans les métiers de la teinture, du tissage et de la couture. Du 1er au 10 décembre 2022, soixante artisans, dont vingt personnes dans chaque métier, ont donc vu leurs compétences renforcées dans ces domaines. Baptisée « formation délocalisée », l’activité a été réalisée par des formateurs venus d’autres régions, afin de renforcer le brassage et la coopération inter-régions.

Cette session de formation s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement des capacités techniques et entrepreneuriales des artisans pour la mise en place du Centre national de transformation artisanale du coton (CNATAC). Il s’agit d’un centre de référence national pour la promotion des métiers de l’artisanat en cours de construction à Bobo Dioulasso.

L’objectif de cette formation est de permettre aux artisans de chaque région d’acquérir plus de connaissances dans leurs domaines d’activités, pour ensuite les partager avec leurs collègues. Il s’agit aussi de promouvoir et encourager la production et la consommation locales, selon Séraphin Badolo, directeur général de l’artisanat.

Pour lui, le CNATAC est un projet qui vise de façon globale la formation de 2 000 acteurs en tissage, teinture et couture. Soixante artisans, dont 20 dans chaque domaine d’activité, seront formés dans chaque région, explique le premier responsable de la Direction générale de l’artisanat. Il rappelle que les artisans seront suivis dans leurs projets à travers un fonds de 111 millions de F CFA crée en marge de ce projet et logé au sein de l’AFP/PME.

Pour Boukari Koadima, l’un des formateurs, les objectifs visés ont été atteints à l’issue des dix jours de formation. Il invite les bénéficiaires à appliquer ce qu’ils ont appris, afin de répondre aux besoins et exigences de leurs clients.

Les différents participants ont démontré leur savoir-faire et leur dextérité à travers des teintes, des tissages et des créations qu’ils ont présentés au public. Les bénéficiaires ont salué cette initiative et espèrent que d’autres formations suivront avec plus de bénéficiaires et une période de formation plus longue. Dans l’ensemble, ils ont souhaité plus d’accompagnement, notamment avec du matériel, des fonds de roulement et des débouchés pour écouler leurs produits.

Ce projet, exécuté dans les différentes régions du pays, est porté par la Direction générale de l’artisanat et financé par la coopération italienne et l’État burkinabè, à hauteur de 3,5 milliards de F CFA. Le projet, qui arrive à terme en fin mars 2022 après deux années de mise à œuvre, sera prorogé d’une année et demie afin de pouvoir réaliser toutes les activités prévues.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net