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Sécurité alimentaire au Burkina : Lutte contre la malnutrition des enfants déplacés internes, l’autre combat de Save the Children

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Publié le lundi 5 décembre 2022 à 22h03min

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Sécurité alimentaire au Burkina : Lutte contre la malnutrition des enfants déplacés internes, l’autre combat de Save the Children

Save the Children Burkina Faso a organisé une sortie de presse les 1er et 2 décembre 2022 à Kaya, dans la région du Centre-nord, pour permettre aux acteurs de médias de toucher du doigt ses réalisations en matière de la santé-nutrition et sécurité alimentaire au profit des Personnes déplacées internes (PDI).

Dans le but de « réduire considérablement la mortalité infantile et néonatale due à des causes évitables », le Bureau pays de Save the Children Burkina Faso a mis en place le projet Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Puisque le pays traverse une crise humanitaire, conséquence de l’insécurité, l’ONG a mis l’accent sur la nutrition en situation d’urgence. Ainsi, ANJE est devenue ANJE-U (Alimentation du nourrisson et du jeune enfant en situation d’urgence).

Pour mener à bien cette mission, Save the Children a créé des Groupes d’apprentissage et de suivi des pratiques d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants (GASPA). A ce jour, il existe trois types de GASPA : des femmes enceintes ; des femmes allaitantes de 6 à 23 mois et des femmes allaitantes de 0 à 6 mois. Chaque GASPA regroupe 15 femmes.

Selon Oumarou Birba, ce sont plus de 3100 femmes qui bénéficient du projet ANJE-U.

Les thématiques varient selon les GASPA, a indiqué Oumarou Birba, un animateur de Save the Children. « S’il s’agit des femmes allaitantes de 0 à 6 mois, il y a des thèmes comme l’allaitement maternel exclusif, l’hygiène des mains et mamelons, et la prise en charge de la diarrhée. S’il s’agit de 6 à 23 mois, il y a la préparation de la bouillie enrichie que nous faisons. Nous avons aussi l’hygiène à ce niveau. Pour les GASPA des femmes enceintes, il y a les soins prénataux, les risques liés à la grossesse, les pesées et la planification familiale », a-t-il développé.

Deux types de malnutrition

« La nutrition concerne tout le monde ». C’est fort de cette conviction que Save the Children, à travers ce projet, accompagne ces déplacés internes. « Même quand on est en bonne situation, il faudrait savoir comment se nourrir, à plus forte raison ces gens qui ont quitté leurs domiciles et qui n’ont pas de quoi survivre comme il se doit », Maïmouna Ouédraogo, superviseure en santé-nutrition à Save the Children au compte du projet ANJE-U Programme de promotion, d’appui et de soutien des pratiques optimales.

Maïmouna Ouédraogo fait noter qu’à chaque animation, le projet offre de la bouillie enrichie aux enfants à partir de 6 mois.

Dans l’Espace amis des enfants du village Tansènga, c’est le site de Wayalghin qui accueille les PDI. Dans ce camp, il y a deux types de malnutrition qui sont récurrents : la Malnutrition aigüe modérée (MAM) et la Malnutrition aigüe sévère (MAS).

« La prise en charge a été bien faite »

Dans la soirée du jeudi 1 décembre 2022 où l’équipe de journalistes est arrivée sur le site, une équipe du programme est en train de distribuer des poudres de micronutriments. « Ce sont des vitamines qu’on ajoute à l’alimentation de l’enfant à partir de 6 mois pour enrichir son alimentation afin de lui permettre d’avoir un statut nutritionnel satisfaisant », a expliqué Oumarou Birba.

Distribution de la bouillie enrichie.

Cette dotation suivie de formation est saluée par les bénéficiaires. « Depuis que ce centre est là, nous sommes soulagés. Cela nous permet de mieux nous occuper de nos enfants. Il y a des consignes qu’on a reçues pour identifier si notre enfant fait partie des malnutris et signaler aux agents pour une prise en charge », a confié une mère.

« Ma fille était dans une situation de malnutrition. Grâce au projet, j’ai pu emmener ma fille à l’hôpital. La prise en charge a été bien faite. Grâce à la bouillie, ma fille n’est plus dans une situation de malnutrition », a témoigné Assiéta Soré, une bénéficiaire du projet.

Des difficultés…

A entendre les animateurs et initiateurs, des difficultés ne manquent pas dans la mise en œuvre de leurs activités. « La première difficulté que nous avons, c’est le matériel pour la préparation de la bouillie enrichie », a confié Oumarou Birba, tout en précisant que ce sont des PDI donc elles n’ont pas de dotation en ustensiles ni en gaz. Et lorsqu’il n’y pas de gaz, les femmes cotisent chacune 25f pour acheter du fagot dans le village environnant.

Cette bénéficiaire traduit sa gratitude aux agents de Save the Children.

L’arrivée massive des déplacés constitue une autre difficulté pour l’ONG, car leur intervention est limitée en termes de moyen.

Présente au Burkina Faso depuis 40 ans, Save the Children a mené plusieurs actions et accompagné plusieurs activités de plaidoyer en lien avec des thématiques telles que le mariage d’enfants, l’éducation des enfants, la scolarisation de la jeune fille et l’assistance multisectorielle.

Cryspin Laoundiki
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