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34e Journée mondiale de lutte contre le SIDA : Agir pour l’égalité dans l’accès à la prévention et aux soins

Publié le jeudi 1er décembre 2022 à 16h00min

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34e Journée mondiale de lutte contre le SIDA : Agir pour l’égalité dans l’accès à la prévention et aux soins

Ce jeudi 1er décembre 2022, le Burkina Faso à l’instar d’autres pays du monde commémore la 34e Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Cette année, le thème retenu pour la commémoration est « Poussons vers l’égalité ». La cérémonie officielle de commémoration s’est déroulée en présence du ministre de la santé et de l’hygiène publique, du ministre en charge de la solidarité nationale et des acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA.

Quatre décennies après le début de la riposte contre le VIH/SIDA, des inégalités dans l’accès à la prévention, au dépistage et aux soins persistent. C’est ce qui a prévalu au choix du thème de la commémoration, « Poussons vers l’égalité ». Selon la directrice pays de l’ONUSIDA au Burkina Faso, Ndimira Nsabimana Félicité, les efforts des différents acteurs ont permis de faire reculer la maladie. Cependant, au cours de ces deux dernières années, les progrès dans la réponse au VIH/SIDA ont ralenti et les financements ont baissé. En cause, la pandémie de Covid-19 et d’autres crises mondiales.

Des acteurs qui se sont illustrés dans la lutte contre le VIH ont reçu des distinctions honorifiques.

Ce qui accentue davantage les inégalités. A titre illustratif, elle souligne que le « nombre de personnes sous traitement contre le VIH a augmenté plus lentement en 2021 qu’il ne l’a fait en plus décennie ; alors que les trois quarts de toutes les personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral, environ dix millions de personnes n’y ont pas accès. Et seulement la moitié des enfants vivant avec le VIH ont accès à des médicaments vitaux. L’inégalité de la couverture du traitement du VIH entre les enfants et les adultes augmente au lieu de se réduire ».

En ce qui concerne spécifiquement le Burkina Faso, elle indique que des résultats tangibles ont été engrangés. En effet, un grand nombre de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et la plupart d’entre elles, y compris les femmes enceintes ont accès au traitement. Le taux de prévalence du VIH est passé de 7,1% en 1997 à 0,6% de nos jours.

Des associations, structures, formations sanitaires, etc. ont reçu des prix pour leurs efforts dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Mais très peu d’enfants séropositifs accèdent au traitement et très peu de patients sous traitement ont leur charge virale indétectable dans leur organisme. Cette 34e Journée mondiale de lutte contre le SIDA se veut donc l’occasion de rappeler que malgré les résultats encourageants, des défis dans les domaines de la prévention, du traitement et de la prise en charge demeurent.

Et pour les relever, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou représentant le chef de l’Etat, président du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST, souligne qu’il est impératif d’organiser davantage l’offre de services et perfectionner les outils et méthodes de travail, ainsi que la mobilisation des ressources.

Pascal Ilboudo, représentant des bénéficiaires des interventions de lutte contre le SIDA, tout en félicitant le gouvernement pour les efforts dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, a plaidé pour le renforcement des actions, surtout en faveur des enfants infectés. « Nous osons vous interpeller sur la problématique des orphelins et enfants infectés par le VIH dont la prise en charge médicale reste critique et leur intégration dans la vie active est problématique du fait de la stigmatisation et de la discrimination alors qu’ils n’ont pas demandé à venir en vie avec ce virus », a-t-il déclaré.

Le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou a représenté à la cérémonie le chef de l’Etat, président du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST.

Une préoccupation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, puisque le ministre de la santé et de l’hygiène publique a souligné que « Pour mettre fin au SIDA comme menace de santé mondiale et atteindre nos objectifs pour 2030, il est essentiel d’éliminer la stigmatisation et la discrimination, de mettre les individus sans exclusion au centre de l’action, de tenir compte des droits humains dans la riposte et d’adopter des stratégies tenant compte du genre ».

Au cours de la cérémonie, des acteurs qui se sont illustrés dans la lutte contre le VIH/SIDA ont reçu des distinctions honorifiques. Des associations de lutte contre la tuberculose ont aussi reçu des prix. Les structures, entreprises et formations sanitaires, communes ont également reçu des prix pour leurs efforts dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Quelques chiffres sur le VIH/SIDA au Burkina Faso
• La prévalence du VIH est passé de 7,1% en 1997 à 0,6% de nos jours ;
• Au 31 décembre 2021, 74 340 personnes connaissaient leur statut sérologique
• 74 340 personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement ARV
• 31 268 personnes vivant avec le VIH ont une charge virale supprimée
• 890 059 femmes vues en consultation prénatale ont été dépistées pour le VIH, les hépatites et la syphilis

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