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Semaine de la diplomatie climatique : La contribution de l’Union européenne au Burkina débattue au cours d’un panel

Publié le mercredi 30 novembre 2022 à 21h18min

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Semaine de la diplomatie climatique : La contribution de l’Union européenne au Burkina débattue au cours d’un panel

La Semaine européenne de la diplomatie climatique est fêtée en différé ce mercredi 30 novembre 2022 à Ouagadougou. Le thème retenu est : "Transition énergétique et adaptation aux effets des changements climatiques au Burkina Faso : contribution de l’Union européenne".

Ce thème est débattu au cours d’un panel avec les étudiants de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE). « L’objectif du présent panel est de débattre de ces sujets et de montrer des actions entreprises par l’Union européenne et ses États membres au Burkina dans la transition énergétique et dans la lutte contre les changements climatiques », a indiqué l’ambassadeur de l’UE au Burkina, Wolfram Vetter.

Selon l’ambassadeur Wolfram Vetter, il est important de donner aussi la parole aux jeunes et surtout ceux du domaine

Avant le panel, deux vidéos ont été projetées. La première a montré la contribution de l’UE à la gestion participative des aires protégées du paysage Pô-Nazinga-Sissili, dans le Centre-sud et le Centre-ouest du Burkina. La seconde vidéo a concerné la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli, en périphérie de Ouagadougou, qui est fonctionnelle depuis 2017. « Elle permet de fournir de l’énergie propre à plus de 600 000 personnes et contribue à réduire le déficit énergétique, à augmenter la part encore faible des énergies renouvelables au Burkina », a précisé Wolfram Vetter.

A l’issue de chaque panel, les étudiants ont échangé avec les experts du domaine

Le premier panel a porté sur le défi de l’adaptation aux effets des changements climatiques au Burkina. Alain Combasséré du Secrétariat permanent du Conseil national du développement durable (SP / CNDD) a présenté les grands axes des stratégies nationales sur le changement climatique. Pour lui, il y a deux options à l’horizon : s’attaquer aux conséquences ou aux causes. « Avec le dernier inventaire, le Burkina produit entre 45 000 et 46 000 gigatonnes de CO². Le gouvernement s’est engagé d’ici à l’horizon 2030 de réduire de 29,6% ses émissions », a-t-il confié.

Le deuxième panel a été consacré à la transition énergétique au Burkina Faso. Tout en saluant la tenue de ce panel dans son école, le directeur général de 2iE, Pr El hadj Bamba Diaw, a indiqué que ce thème est en parfaite adéquation avec la formation dispensée dans cet institut. « Le développement durable est également une de nos préoccupations à 2iE. En effet, l’institut forme des techniciens, ingénieurs et chercheurs dans les métiers de développement durable », a-t-il rappelé.

« C’est une aubaine pour nous d’avoir ce panel et ces experts qui viennent échanger avec nos étudiants », s’est félicité le Pr El hadj Bamba Diaw

L’Union européenne au Burkina, selon son ambassadeur Wolfram Vetter, va continuer ses efforts en faveur de l’environnement et du climat. « Si la COP27 n’a pas proposé de grandes avancées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle a permis de mettre en place les prémices d’un fonds de compensation des effets du réchauffement climatique pour les pays les plus impactés », a expliqué Wolfram Vetter.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2022 à 07:14, par Sangolo En réponse à : Semaine de la diplomatie climatique : La contribution de l’Union européenne au Burkina débattue au cours d’un panel

    Personnellement, je ne vois pas d’un bon oeil tous colloques, climatiques, COP21 et autres . Car c’est un moyen pour les occidentaux a termes de lier les mains des africains et les empecher d’exploiter leurs ressources naturelles en parlant de climat etc.
    Pourtant avec la crise enegetique l’Europe retourne au charbon (qrepresentant + de 60% de leurs energie), pareille pour la la Chine avec plus de 65% . Un jour les Africains seront attaqué militairement pour avoir brulé du charbon ou coupé un arbre sous prextexte de pollution, de deforestation ou de dereglement climatique.Or l’Afrique ne pollue pas car son industrie n’est pas si developpée. Les pollueurs sonrt connus ; ce sont les pays tres industrialisés. Les deforestation sont dues aussi a la culture de produit d’exportation vers l’occident. Alors Que ces pays respectnte la nature aussi et on verra. En attendant on nous fait signer tout et n’importe quoi. Mefiance.

  • Le 1er décembre 2022 à 10:25, par kwiliga En réponse à : Semaine de la diplomatie climatique : La contribution de l’Union européenne au Burkina débattue au cours d’un panel

    "le Burkina produit entre 45 000 et 46 000 gigatonnes de CO²"
    Énoncé de cette manière, ça parait un gros chiffre.
    Je suis donc allé jeter un œil aux ratios par habitant.
    - Burkina Faso 0,25 tonnes/hab. Ha, du coup, c’est pas beaucoup.
    Surtout si l’on se compare à divers autres pays :
    - Qatar 38,70 t/hab
    Bahreïn 28,98 t/hab
    Koweït 27,11 t/hab
    Turkménistan 25,07 t/hab
    Émirats Arabes 23,89 t/hab
    ...
    Australie 19,92 t/hab
    Arabie saoudite 17,94 t/hab
    Canada 17,83 t/hab
    USA 16,76 t/hab
    Russie 16,65 t/hab
    ....
    Belgique 8,72 t/hab
    Afrique du Sud 8,66 t/hab (premier pays africain, 26eme place)
    Pologne 8,58 t/hab
    Allemagne 8,49 t/hab
    Chine 8,41 t/hab Mais eux, ils sont 1.450 milliard, donc plein de CO2
    ...
    Royaume-Uni 5,93 t/hab
    Algérie 5,91 t/hab (deuxième africain 41eme place)
    ...
    France 5,34 t/hab
    ...
    ‌Burkina faso 0.25 t/hab hum, c’est vraiment pas beaucoup.
    Burundi 0,17 t/hab bon, eux ils font encore moins, les pauvres.

    Mais, nous inciter à réduire encore, n’est-ce pas un peu nous prendre pour des c..s ?
    En outre, comme l’explique si bien Corentin Somé, dans un bel article, plus haut : "nous faisons la promotion des énergies propres dont les coûts sont exorbitants. Ce sont des énergies de luxe mais dont l’efficacité en matière de développement industriel reste particulièrement limitée."
    Allez, enrichissons de l’uranium et construisons quelques belles centrales nucléaires, sinon, pas de développement industriel envisageable.

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