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Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : Une campagne dénommée « 16 jours d’activisme » lancée à Ouagadougou

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Publié le vendredi 25 novembre 2022 à 23h08min

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Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : Une campagne dénommée « 16 jours d’activisme » lancée à Ouagadougou

La représentante résidente par intérim de Plan international Burkina Faso a procédé, ce vendredi 25 novembre 2022, au lancement de la campagne sur les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Placée sous le thème « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles », cette campagne s’achèvera le 10 décembre 2022.

Le 25 novembre est déclaré Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes en l’honneur des sœurs Mirabal (las Mariposas, les papillonnes) tuées le 25 novembre 1960 en République Dominicaine, pendant qu’elles luttaient contre le dictateur Rafael Trujillo. Ce jour marque le début des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Les participants lors de la cérémonie de lancement de la campagne

Cette campagne portée par Plan international Burkina vise à susciter une prise de conscience de toute la population (y compris les auteurs et les survivantes de violences basées sur le genre) et à interpeller le gouvernement sur cette problématique qui constitue une violation majeure des droits de la femme, donc les droits humains fondamentaux. A cet effet, une série d’activités vont jalonner la mise en œuvre de ces 16 jours d’activisme qui prendront fin le 10 décembre 2022, date qui coïncide avec la commémoration de la Journée internationale des droits humains.

Des membres du Conseil consultatif des jeunes de Plan international Burkina

Au nombre des activités inscrites au programme, des émissions radios sur les violences basées sur le genre dans les ville de Ouagadougou, Koupéla, et Gaoua ; une journée de partage d’expérience entre jeunes activistes qui se tiendra à Gaoua, une causerie éducative sur les VBG dans la ville de Bobo-Dioulasso, Kaya, Koupéla et Sapouy ; un dialogue communautaire sur les VBG à Ouagadougou et enfin un atelier bilan à Ouagadougou réunissant tous les membres du conseil consultatif des jeunes de Plan international Burkina (CCJ-PI). C’est du moins ce qu’a laissé entendre Francine Kouma, membre du CCJ-PI.

Les abus de pouvoir entre les sexes entretenus par les normes sociales discriminatoires créent les inégalités de genre, selon la représentante résidente par intérim de Plan international au Burkina Faso

380 millions de femmes et filles vivent dans la pauvreté extrême dans le monde
Selon la représentante résidente par intérim de Plan international Burkina Faso, Anika Krstic, les fait sont assez bouleversants, car une femme sur trois dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles et une femme sur cinq a été mariée avant l’âge de 18 ans. « En 2020, il nous fallait 100 ans pour clore le gap entre les genres. En 2022, il nous faut 132 ans. A ce rythme, une nouvelle génération des filles et des femmes va grandir dans un monde d’inégalité, qui permet et propage toute sorte de violences à l’égard des femmes et les filles », prévient-elle. Si le conflit peut incontestablement aggraver certaines formes de violence, les causes sous-jacentes du phénomène sont souvent liés aux facteurs culturels, institutionnels, et économiques qui sont, entre autres, la pauvreté, la dépendance financière, le faible accès/contrôle aux facteurs de production. « Les femmes dans l’économie sont exploitées, moins payées ou pas payées du tout. Pendant qu’un homme gagne un dollar, la femme reçois 83 cents pour le même travail », déplore Mme Krstic.

Photo de famille

L’économie mondiale connaîtrait une croissance de 12 millions de dollars si l’on clôt ce gap, selon elle. Revenant sur l’objet de la présente cérémonie, elle a signifié que l’initiative des 16 jours d’activisme offre l’occasion unique à Plan international Burkina Faso de se mettre au service du bien-être de la communauté. « Nous sommes aux côtés des filles et des femmes qui doivent pouvoir exercer leurs droits sans crainte de violence ou d’intimidation parce que les filles ont le droit de prendre des décisions concernant leur propre corps, leur vie et leur avenir (…) », a-t-elle conclu. Les 16 jours d’activisme s’inscrivent dans le cadre d’une grande campagne de trois mois entamée depuis le mois d’octobre 2022.

Aïssata Laure G. Sidibé
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