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Lutte contre l’insécurité au Sahel : Le travail des journalistes au menu d’un colloque international

Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 15h42min

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Lutte contre l’insécurité au Sahel :  Le travail des journalistes au menu d’un colloque international

Ouagadougou accueille les 15 et 16 septembre 2022 un colloque international placé sous le thème « médiatisation, mobilités et les mesures de gatekeeping dans un contexte d’insécurité au Sahel. Un colloque co-organisé par plusieurs structures de recherche, notamment le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST), l’Institut national des sciences des sociétés (INSS), Independent recherch fund Danemark et le Réseau international de recherche médias, crises de sécurité et de jeunesse au Sahel. L’ouverture de ce colloque s’est tenue ce 15 septembre sous la présidence du délégué général du CNRST, Maxime Drabo.

Durant 48 heures, des chercheurs de différents profils mettront en commun leurs intelligences pour proposer des solutions au problème actuel, notamment l’insécurité au Sahel. En clair, selon délégué général du CNRST Maxime Drabo, il s’agit de la mise en commun de toutes les expériences pour comprendre toutes les dynamiques autour de ce problème d’insécurité au Sahel.

Car à l’en croire, l’Institut national des sciences des sociétés (INSS) est à l’avant-garde de cette approche qui consiste à mettre toutes les disciplines dans un creuset de réflexion afin de trouver des solutions au problème qu’est l’insécurité. C’est ce qui justifie le fait que les participants aient plusieurs profils : sociologues, communicateurs, anthropologues, philosophes, économistes, etc., a-t-il souligné, avant d’insister sur le fait que ces profils pluridisciplinaires conviennent bien pour appréhender de façon holistique les problèmes de la société.

Vue partielle des chercheurs participant à ce colloque

Quant à la notion du « gatekeeping », il a rappelé que c’est une veille qui permet de collecter régulièrement les informations, de les analyser et d’en tirer les leçons qui vont servir aux politiques.
Pour la coordonnatrice du Réseau international de recherche médias, crises de sécurité et jeunesse au Sahel, Heidi Bojsen, la notion de « gatekeeping » fait référence au travail des journalistes parce qu’ils collectent les informations, les traitent, mais aussi les modifient pour que cela puisse être convenable au public cible.

Maxime Drabo, délégué général du CNRST

« Ce travail se fait de plus en plus en collaboration avec les populations, par exemple avec les émissions interactives à la radio comme à la télévision, ou de bouche à oreille. Pour les travailleurs des médias, cela nécessite une créativité extraordinaire pour pouvoir parler des choses difficiles sans vexer quelqu’un (population, groupes armées, forces de l’ordre et les politiques) », a-t-elle fait comprendre.

Heidi Bojsen, coordonnatrice du Réseau international de recherche médias, crises de sécurité et jeunesse au Sahel

Ouvert ce 15 septembre sous la présidence de Maxime Drabo, ce colloque est co-organisé par plusieurs structures de recherche. Il s’agit, entre autres, du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST), de l’Institut national des sciences des sociétés (INSS), Independent recherch fund Danemark et du Réseau international de recherche médias, crises de sécurité et de jeunesse au Sahel.

Photo de famille de différents profils de chercheurs réunis pour une mise en commun des intelligences

En prenant la parole pour s’adresser aux participants, le directeur de l’INSS, Ludovic Kibora, a tenu à rappeler que nous sommes dans un contexte sécuritaire ou ce concept de « gatekeeping » est interpellé. Et il faut, selon lui, qu’ils réfléchissent entre chercheurs de différents profils pour que chacun dise ce qu’il pense parce que l’information, lorsqu’on la collecte, on ne la divulgue pas toute suite. « Il y a d’abord la conscience professionnelle qui est interrogée par rapport à ce que j’ai comme information, ce que je dois divulguer et c’est le plus important », a-t-il fait savoir. Mais pour atteindre ce but, poursuit M. Kibora, il faut qu’il y ait un accompagnement de toutes les disciplines pour que les enjeux puissent être bien maîtrisés.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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