"Le Pays" : A l’étape actuelle, que peut-on dire de la situation des
Etalons en préparation en France ?

Joseph Zangreyanogho : Les Etalons sont effectivement à
Toulon depuis le 11 janvier dernier. Il ont pu se déplacer à Port
Said en Egypte pour affronter les Pharaons avec un résultat nul
de un but partout. Aujourd’hui 20 janvier (l’entretien s’est déroulé
hier), l’équipe affronte la sélection de la Guinée. Pour des
contraintes techniques, l’encadrement a supprimé le match
contre Istres et c’est le 21 janvier que le groupe va rejoindre la
Tunisie.

Présentement l’équipe est au complet. Mahammadou Kéré a
manqué pendant quelques temps au groupe et c’est en accord
avec l’encadrement technique, parce qu’il avait des challenges
au niveau de son club qui a sollicité qu’il puisse rester quelques
jours. Depuis le 19 janvier, Kéré a rejoint ses camarades. Le
travail quant à lui se déroule sans problème. Seulement, il y a
une triste nouvelle avec le décès du père du joueur Bèbè
Kambou le 18 janvier à Bobo-Dioulasso. L’information a été
portée au groupe et immédiatement, ses camarades ont
compati à sa douleur. Cela lui a permis de supporter le choc et
de participer aux entraînements dès le soir du 19 janvier.

La presse a fait cas ces derniers jours, d’une ambiance quelque
peu délétère au sein du groupe Etalons en France. Il s’agit des
problèmes de primes, d’équipements, ... Qu’en est-il
exactement ?

C’est trop dire en parlant d’un climat délétère. Nous avons
toujours entretenu des relations de vérité avec les joueurs et
dès qu’ils ont un problème, ils peuvent le poser. A un moment
donné, ils ont estimé par rapport aux autres pays, que leurs
primes sont en deçà. Cela a été arrêté de commun accord avec
eux mais a ce sujet, il y a eu des échanges et nous nous
sommes entendus. C’est une situation qui a duré une journée,
puisque le conseiller technique du président de la FBF, Salif
Kaboré était sur place et avec le secrétaire général adjoint
Dominique Nana et le secrétaire général aux relations
extérieures, André Badoh (les deux membres de la FBF
conduisant la délégation), ils ont échangé avec les joueurs.

Je crois qu’il faut toujours saluer le dialogue permanent entre la
structure fédérale et l’équipe nationale. Les joueurs savent que
leur pays n’est pas si nanti que ça et acceptent les primes qui
sont en deçà éventuellement de leur attente et des autres pays.
Au niveau des équipements, ils ont estimé que les chaussures
que nous avons envoyé, ne sont pas tellement au point ou elles
ne correspondaient peut-être pas à leur attente. Dominique
Nana m’a fait savoir le lundi 18 janvier, que les paires appelées
communément Copa mondial sont arrivées et c’est ce mardi 20
janvier, qu’ils vont entrer en possession des chaussures. Je
tiens à souligner qu’il n’y a que deux membres de la FBF qui
sont avec l’équipe à Toulon et il y aura une délégation qui va
rejoindre Tunis.

Quel est le véritable problème au niveau des équipements ?

Nous ne pouvons pas avoir les équipements en un temps
record et le président Seydou Diakité avait déjà porté
l’information aux joueurs. Nous traitons avec la maison Kappa
qui a reçu une commande de la fédération en maillots,
survêtements. Les joueurs avaient d’autres survêtements parce
que le fournisseur n’avait pas encore procédé à la livraison.

Pouvez-vous affirmer que tout est rentré dans l’ordre au sein des
Etalons et dire ce qui est prévu pour les Etalons pendant toute la
CAN ?

C’est un dialogue permanent et selon nos possibilités, nous
accédons éventuellement aux doléances des joueurs selon les
moments. Il n’y a pas de problème et tout est rentré dans l’ordre.
Pour l’instant, je vous dirai qu’il y a un accord entre les joueurs
et la fédération burkinabé de football. Cet accord leur permettra
de toucher une certaine somme.

Selon certaines informations, les Etalons ont déclaré que
l’argent récolté par l’initiative nationale de soutien aux Etalons
leur revient entièrement ?

Dire que cela leur revient entièrement est à la limite un peu trop.
La FBF en son temps, a fait comprendre qu’il y a un budget
arrêté de commun accord avec le ministère des Sports et cela
fait un milliard cent millions de FCFA. C’est ce que l’Initiative
devait permettre de boucler.

Dans la procédure, nous demandons au ministère des Sports,
ce que nous avons dans le budget. Ainsi, le ministère des
sports voit avec celui du Commerce pour débloquer les
sommes qu’il faut. Si reste il y a , le gouvernement prendra la
décision de dépasser le budget ou de nous donner quelque
chose en plus qui puisse permettre de mettre tout le monde à
l’aise. J’ai lu dans la presse où le ministre des Sports en a fait
cas, que les fonds récoltés par l’initiative serviront également à
d’autres disciplines. Je peux peut-être dire que la coupe du
monde juniors et la coupe d’Afrique des Nations auront
éventuellement la grande partie de la somme récoltée dans le
cadre de l’INSE.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO
Le Pays