Les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso ont des conditions de vie et de travail difficile. C’est du moins ce que le syndicat national des boulangers et pâtissiers a fait savoir ce vendredi 27 mai 2022, au cours d’une conférence de presse. Les concertations qui se sont tenues le jeudi 26 mai avec le Premier ministre, a l’entendement du syndicat des boulangers, devrait être une aubaine pour eux, d’évoquer les conditions dans lesquelles ils travaillent s’ils y étaient conviés.

Au lieu de ça, selon le Secrétaire général du syndicat, Konomba Traoré, les travailleurs n’ont pas été associés aux échanges. Evoquant les difficultés de travail, M. Traoré a cité, la non application de la convention collective des boulangers, la non déclaration des travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). En plus de cela, il déplore le manque de congés payés, de repos hebdomadaire, ni de paiement des heures supplémentaires. « Et plus grave, il y a l’interdiction aux employés de se syndiquer », a-t-il lancé.

Pourtant, à en croire le SG du syndicat, le respect du code de bonne conduite de la part de leurs employeurs, résoudrait plusieurs volets de leurs revendications. Il s’agit, a-t-il énuméré, de la question du respect de la convention collective sectorielle des boulangeries, pâtisseries et confiseries du Burkina Faso. A ces goulots d’étranglements, s’ajoutent le problème de ristourne payée aux revendeurs, le respect des textes d’ouverture et de fermeture en matière de boulangerie au Burkina Faso.

Le syndicat se réjouit tout de même de la décision de réouverture des boulangeries. Pour un apaisement du climat social dans le secteur des boulangeries et pâtisseries au Burkina Faso, le syndicat invite le gouvernement à regrouper tous les acteurs de la chaîne de production du pain autour d’une table, pour comprendre les préoccupations de toutes les parties, afin d’apporter des solutions durables.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net