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Vie et études universitaires : Le ministère de l’Enseignement supérieur « recadre » l’ANEB

Publié le vendredi 10 décembre 2021 à 19h00min

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Vie et études universitaires : Le ministère de l’Enseignement supérieur « recadre » l’ANEB

Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRI), Pr Mahamadou Sawadogo, et ses proches collaborateurs ont animé une conférence de presse, ce vendredi 10 décembre 2021, pour donner leur lecture de la grève des étudiants.

Dans son préavis de grève, l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) a justifié son mot d’ordre de grève (les 8 et 9 décembre) par la dégradation des conditions de vie et d’étude. Ce vendredi 10 décembre 2021, le ministère en charge de l’enseignement supérieur, a réagi au cours d’une conférence de presse.
« L’ANEB ne semble pas cautionner les innovations qui sont envisagées ». Ainsi, l’on peut résumer la sortie du secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Mahamadou Sawadogo.

Pour le système LMD (Licence, Master, Doctorat), le secrétaire général a déclaré que cela n’est pas du goût de l’ANEB. « En réalité, l’application du système LMD a apporté une grande amélioration dans l’enseignement supérieur. L’université Joseph Ki Zerbo, qui est dans ce système, est classée comme meilleure université d’Afrique francophone depuis deux ans et continue d’accueillir de nombreux étudiants venant de plusieurs nationalités », s’est justifié le Pr Sawadogo.

S’inscrire juste pour le FONER

Pour « barrer la voie » aux étudiants qui s’inscrivent juste pour le FONER (Fonds national pour l’éducation et la recherche), désormais, il faut avoir une moyenne de 8/20 au lieu de 5/20. « Nous cultivons la promotion de l’excellence et nous n’allons plus accepter qu’un étudiant vienne s’inscrire et ne participe pas à toutes les évaluations et se débrouille pour avoir 5 de moyenne pour bénéficier de l’aide », a affirmé le secrétaire.

Le secrétaire général de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRI), Pr Mahamadou Sawadogo

Un autre changement. « Pour maintenir le volet social du FONER, il a été introduit un changement pour le privé. Ainsi ceux qui arrivent à s’inscrire dans les privés ne seront plus concernés par l’aide, car nous estimons qu’ils sont dans des conditions qui leur permettent de poursuivre leur cursus (Ndlr) ».
L’âge d’obtention de l’aide par les nouveaux bacheliers est fixé à 23 ans au lieu de 26 ans, selon les conférenciers.

La question du remboursement du prêt FONER, « un autre point d’achoppement » passe de 3% à 7%. A en croire les explications, le taux de remboursement (sur dix ans) est faible. « Faut-il continuer dans cette dynamique pour plomber le système ? », s’interroge le ministère. « Le FONER n’arrive pas à retrouver tous ceux qui ont pris des prêts et cela constitue une difficulté majeure », a fait savoir le Pr Sawadogo.

Trois raisons de fermeture des cités universitaires

Trois cités ont vu leurs portes fermées. Il s’agit de Larlé, John Kennedy et Chinoise. Les trois raisons principales qui ont motivé la décision sont : l’inadaptation de ces cités à l’hébergement étudiant (fosses septiques inadaptées) ; l’éloignement de ces cités d’avec les sites de prise de cours pour la grande majorité des étudiants ; et l’éloignement de ces cités d’avec les sites de restauration (plusieurs étudiants des cités).

Toutefois, les conférenciers ont rassuré que ces fermetures sont compensées par l’ouverture de la cité de l’Institut des sciences (IDS) au CENOU (Centre national des œuvres universitaires).
« L’Etat ne pourra pas tout faire », a déclaré monsieur Sawadogo. Il a détaillé les efforts fournis par le ministère pour faciliter la tâche aux étudiants. Pour le ministère, les efforts ne peuvent pas répondre à toutes les attentes mais remettre en cause ces sacrifices, c’est de la mauvaise foi.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2021 à 22:43, par tengen-biiga En réponse à : Vie et études universitaires : Le ministère de l’Enseignement supérieur « recadre » l’ANEB

    En lisant les propos du SG, je me souveins d’un étudiant qui ne comprenait pas pourquoi nous demandions une dérogation pour des étudiants qui avaient redoublé deux fois à l’IMP (UFR/SEA).

    A la fin de cette année-là, cet étudiant n’avait pas pu obtenir 5 de moyenne. Et l’année suivante, il n’avait pas pu renouveler sa demande d’aide. Et l’année qui suivait, il était parmi les étudiants qui demandaient la dérogation.

    Soyons humbles et prenons en compte les réalités de la vie de nombreux étudiants dont les familles sont très modestes et qui n’ont pas de logeur. C’est vraiment très dur.

  • Le 11 décembre 2021 à 09:28, par HUG En réponse à : Vie et études universitaires : Le ministère de l’Enseignement supérieur « recadre » l’ANEB

    Des propos d un SG va t en guerre. Je l ai suivi sur BF1 au journal de 19 h 30. On demande l unité mais pendant ce temps certains travaillent à desunir les gens. Allons seulement.

  • Le 11 décembre 2021 à 11:10, par Un Burkinabê En réponse à : Vie et études universitaires : Le ministère de l’Enseignement supérieur « recadre » l’ANEB

    Je suis cas même deçu que quelqu’un qui ait bénéficié du Foner disparaisse dans la nature et ne revient pas payer. C’est du vol. Peut importe que la personne air eu du travail ou pas. Je propose qu’on retrouve tous ceux là et qu’on amène ceux qui se disent toujours chômeurs à rembourser par leur force motrice humaine. Amener les sur les chantiers de l’Etat en cours d’exécution. Ils et elles peuvent mélanger le béton ou curer les caniveaux jusqu’à hauteur du prêt.

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