Vieille mosquée de Dioulassoba : La partie effondrée ne figurait pas dans le plan de réhabilitation, selon le président du comité de réhabilitation de la mosquée

L’effondrement du grand minaret de la mosquée de Dioulassoba, le dimanche 8 août 2021, a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein des populations et plus particulièrement au sein de la communauté musulmane. Selon le président du comité de réhabilitation de la mosquée, Amadou Sanogo, « cette partie n’était pas concernée par la réhabilitation ».
« Cette partie de la mosquée ne faisait pas partie du plan de réhabilitation, car les techniciens avaient jugé qu’elle se portait bien. Donc nous avons réhabilité toute la mosquée sauf le côté du grand minaret », a expliqué Amadou Sanogo, le président du comité de réhabilitation.
Selon lui, plusieurs raisons expliquent cet incident. Il estime donc que l’effondrement de cette partie de la mosquée est dû aux vibrations des gros porteurs qui passent près de l’édifice, mais aussi à la forte pluviométrie de ces derniers jours à Bobo-Dioulasso. « On avait constaté depuis quelques temps qu’il y avait de grandes fissures au niveau du minaret. Cela a été provoqué par les vibrations des gros camions qui passent à côté de la mosquée. Bobo-Dioulasso n’est plus comme avant ; aujourd’hui nous avons plus de voitures qui circulent. Nous avons aussi la forte pluviométrie depuis quelques temps. Donc, ce sont tous ces facteurs qui ont entraîné ce dégât », a-t-il laissé entendre.
Toutefois, il tient à rassurer l’opinion que « la situation n’est pas grave » et que des mesures seront prises très vite pour la réhabilitation de cette partie de la bâtisse. Ce, dans le respect de la même architecture. Par ailleurs, il se réjouit que la mosquée elle-même n’ait pas été touchée par l’effondrement du grand minaret. Dans l’urgence, il faut, selon lui, sécuriser l’édifice pour éviter que les dégâts ne prennent de l’ampleur. Comme solution, dit-il, la partie endommagée sera entièrement démolie pour éviter que le reste ne tombe et provoque d’autres dégâts. A en croire le président du comité de réhabilitation de la mosquée, des réflexions sont en cours pour lancer très prochainement les travaux de réhabilitation de la partie endommagée.
La mosquée de Dioulassoba a été réhabilitée et remise à la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso en septembre 2019. L’édifice a été construit entre 1880 et 1890 sous l’instigation de l’Almamy Sakidi Gaoussou Sanou, chef religieux musulman, avec l’approbation et le soutien des communautés de Sya. Elle est l’un des rares témoignages d’une architecture particulière, celle soudano-sahélienne. Du fait de la nature des matériaux utilisés pour sa construction, de son âge très avancé et de sa forte fréquentation, la vieille mosquée de Dioulassoba était dans un état de dégradation avancée.
C’est ainsi que le ministère en charge de la Culture, conformément à sa mission de sauvegarde du patrimoine culturel et touristique national, en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, s’était fixé pour mission de mobiliser des ressources afin de mettre en œuvre le projet de conservation et d’aménagement de la vieille mosquée de Dioulassoba. Le but final du projet étant de faire inscrire la mosquée au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour bénéficier de nombreuses retombées et lui donner une plus grande notoriété. Le coût de la réhabilitation de cette bâtisse est estimé à plus de 500 millions de F CFA.
Ce projet a vu le jour grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des autorités coutumières et religieuses et la population de la ville de Sya. La cérémonie d’inauguration, marquant la fin des travaux de réhabilitation de la « vieille dame » de Dioulassoba, est intervenue en septembre 2019 à Bobo-Dioulasso.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 9 août 2021 à 16:24, par Tionon Bi En réponse à : Effondrement du grand minaret de la mosquée de Dioulassoba : « Cette partie ne figurait pas dans notre plan de réhabilitation », Amadou Sanogo
Explications de bas niveau. Comment peut-on se permettre une telle explication ? Gros porteurs tu dis hein
2. Le 9 août 2021 à 16:35, par kinda En réponse à : Effondrement du grand minaret de la mosquée de Dioulassoba : « Cette partie ne figurait pas dans notre plan de réhabilitation », Amadou Sanogo
Des fuites en avant !!!!!
il y a eu d’abord une erreur d’appréciation de la part des techniciens qui ont fait croire que la partie endommagée était en bon état ;
ensuite Monsieur le président du comité, lorsque vous avez constaté qu’il y avait des fissures, qu’avez vous fait ? rien
Qu’est ce qui vous coutait de suggérer au maire de dévier le trafic tout autour de ce monument qui fait la fierté de bobo et même de tout le burkina.
bref, Arrêtez de justifier l’injustifiable ; reconnaissez que vous avez fait du mauvais travail.
3. Le 9 août 2021 à 17:24, par los En réponse à : Effondrement du grand minaret de la mosquée de Dioulassoba : « Cette partie ne figurait pas dans notre plan de réhabilitation », Amadou Sanogo
Amadou Sanogo, tes arguments ne tiennent pas du tout. C’est pas aujourd’hui que les gros camions qui rentrent de Ouaga en empruntant la rue Vicens passent en ces lieux. Vous avez été négligeant en ce qui concerne la partie supérieur reconnaissez le et faite votre mea culpa.
4. Le 9 août 2021 à 19:03, par Rasta En réponse à : Effondrement du grand minaret de la mosquée de Dioulassoba : « Cette partie ne figurait pas dans notre plan de réhabilitation », Amadou Sanogo
Domage de voir des edifice de taille seffrondrer au Burkina Faso. Que Allah paix toute persone auteur de cet effondrement .
Ceci est 1 sign majeur de la realite des chose au Faso.
Les mosques meme reabilite seffrondre, les ecoles nouvelement construite sseffrondrer.seule la corruption prosper.
Dieu sauve mon beau pays .
A Quand la jeuness Burkinabe se reveillera .