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Démographie et enregistrement de faits d’état civil : Un enjeu majeur de développement pour le Burkina

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Publié le jeudi 22 juillet 2021 à 16h38min

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Démographie et enregistrement de faits d’état civil : Un enjeu majeur de développement pour le Burkina

La première édition des 24 heures de la démographie a été célébrée, ce jeudi 22 juillet 2021, à travers l’organisation de débats autour du thème des enjeux de la démographie et de l’enregistrement des faits d’état civil pour le développement au Burkina Faso. Organisée par la direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) en collaboration avec la direction générale de la modernisation de l’état civil, cette rencontre permettra entre autres, aux participants de faire des propositions pour améliorer l’enregistrement des faits d’état civil dont le taux est jugé faible.

L’Organisation des Nations-Unies définit l’enregistrement des faits d’état civil comme
« l’inscription obligatoire, continue et permanente » đes événements d’état civil tels que les naissances, les décès, les mariages, les divorces, etc. « L’état civil est à la fois la première source de l’information démographique, un instrument de bonne gouvernance et un outil de renforcement de la démocratie. Il sert en même temps des intérêts publics et individuels à travers l’identité juridique offerte à chaque personne par l’enregistrement de sa naissance », a déclaré le ministre délégué chargée de la Décentralisation, Madiara Sagnon.

Ministre délégué, chargé de l’aménagement du territoire et de la prospective

Un taux d’enregistrement des naissances de 43,53%

Représentant le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, à la cérémonie de lancement des 24h des débats sur la démographie, elle a indiqué que les systèmes d’enregistrement d’état civil burkinabè rencontrent des insuffisances qui se traduisent par la difficulté pour le pays à fournir des informations régulières et diversifiées. A ce propos, elle a indiqué que le taux d’enregistrement des naissances dans les délais légaux de deux mois était de 45,53% en 2018 et sur 877 851 naissances enregistrées au cours de la même année, 60,63 % étaient des jugements déclaratifs ou supplétifs.

iCivil pour couvrir 351 communes

Malgré ces difficultés, le Burkina Faso s’est doté de la solution numérique iCivil pour un enregistrement systématique et universel des faits d’état civil. Selon Madiara Sagnon, cette solution innovante et intégrée dont le montant est estimé à trois milliards de francs CFA va concerner 351 communes, 2 584 formations sanitaires, 25 tribunaux de grande instance et 47 consulats.

Une vue des participants issus de plusieurs départements ministériels

Un préalable à la planification du développement

A en croire la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire et de la prospective, Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l’Economie, la connaissance de l’effectif, la structure et la dynamique d’une population permet de mieux « planifier le développement, de suivre la performance des politiques publiques et de les ajuster en fonction des chocs démographiques ». A titre d’illustration, elle a indiqué que dans le secteur de l’éducation, le solde annuel des naissances et des décès permet d’avoir une idée sur le nombre d’enfants à scolariser au préscolaire et au primaire dans 3 et 6 ans. « Ces statistiques permettent de planifier le nombre de classes à construire en fonction des objectifs des politiques éducatives ainsi que le nombre d’encadreurs ou d’enseignants à recruter », a-t-elle laissé entendre.

Les participants ont posé pour la postérité

Tout en soulignant les efforts déjà fournis par l’Etat burkinabè et les partenaires techniques et financiers tels que l’Union européenne, la ministre déléguée, Pauline Zouré, a indiqué que des défis demeurent pour améliorer l’état civil. Il s’agit de la digitalisation et du financement du système mais surtout de l’adhésion des populations à l’enregistrement des faits d’état civil.

Herman Frédéric Bassolé
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