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Suspension de Oméga Médias : « Ce n’est pas pour faire diversion », se défend le Conseil supérieur de la Communication

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Publié le mercredi 9 juin 2021 à 23h40min

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Suspension de Oméga Médias : « Ce n’est pas pour faire diversion », se défend le Conseil supérieur de la Communication

Après avoir suspendu, pour cinq jours, les programmes des médias du groupe Oméga pour « manquements graves dans le traitement de l’information relative à l’attaque de Solhan », le Conseil supérieur de la Communication s’est expliqué, ce mercredi 9 juin 2021, au cours d’une conférence de presse. Pour son président, cette suspension n’a pas été prise « pour faire diversion ou créer une affaire dans une affaire ».

D’entrée de jeu, le président du CSC, Mathias Tankoano, a clarifié que cette conférence de presse n’avait pas pour but de débattre sur la suspension du groupe Oméga Médias mais de parler de la responsabilité des journalistes. Qu’à cela ne tienne, une certaine opinion pense que cette « sanction » contre le média vise à détourner l’attention des Burkinabè de la crise sécuritaire.

Une vue des journalistes présents à la conférence

« Personne n’a dit que les médias sont responsables des attaques »

« Il ne faut pas faire de faux procès au CSC. Personne n’a dit que les médias sont responsables des attaques. Personne n’a dit que c’est en rappelant aux médias leurs devoirs que nous résolvons le problème d’insécurité. Nous nous sommes investis pour travailler avec vous. Ceux qui sont investis pour dégager les ministres et les chefs militaires qui sont responsables, ce n’est pas le CSC. Comment peut-on vouloir faire le lien entre les décisions du CSC et les sanctions qui ne sont pas prises, pour créer une affaire dans une affaire. En quoi voulons nous faire diversion ? », s’interroge Mathias Tankoano.

Une vue des conseillers du CSC

Les médias « épinglés »

Dans sa déclaration liminaire, il a indiqué que « neuf médias audiovisuels et neuf organes de presse écrite et de médias en ligne ont été épinglés », pour avoir relayé de fausses informations ou diffusé des images choquantes sur l’attaque de Solhan. Parmi ces médias, l’on retrouve la RTB télé et radio, LCA TV, BF1, 3TV, Burkina Info, Canal3 via France 24, Pulsar via Deutsche Welle, L’Observateur Paalga, Aouaga.com, Wakatsera.com, Boima.tv, Infowakat.net, Netafrique.net.

Abdoulaye Dao, directeur de l’instruction des plaintes et des études au CSC (au micro)

La radio nationale et RFI ont été convoquées pour une audition

« Une lettre d’observation est envoyée à ces médias pour leur dire de faire attention parce qu’ils ont manqué à leur obligation de vérification de la source. Ce n’est pas parce que c’est un média crédible qu’il faut reprendre l’information. Il y en a qui l’ont repris sans citer la source qui est Oméga », a indiqué Mathias Tankoano.

Selon Mathias Tankoano, la direction de la radio nationale et celle de radio France internationale ont été convoquées pour audition

Le président du CSC a également laissé entendre que la direction de la radio nationale et celle de radio France internationale (RFI) ont été convoquées pour audition « dans la perspective de décisions qui seront prises les concernant ».

« Nous ne pratiquons pas du deux poids deux mesures »

Critiqué parfois de porter des œillères quand les médias étrangers diffusent de fausses informations, comme ce fut le cas de l’attaque du 2 mars 2018 contre l’Etat-major général des armées, le CSC s’est défendu : « Nous ne pratiquons pas du deux poids deux mesures. Si à l’issue de l’audition, il y a lieu de suspendre RFI, nous serons... Nous ne pouvons pas être aussi exigeants avec nos médias nationaux et dire que nous avons peur ou que nous ne pouvons pas sanctionner les médias internationaux. Soyez rassurés ! Le rôle du CSC n’est pas d’étouffer les médias nationaux au profit des médias étrangers ».

HFB
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Messages

  • Hum !!! Même 3TV qui se jouait les donneurs de leçons de journalisme rien que ce matin au tribunal de l’actualité est dedans. ok, allons seulement.

  • le CSC se trompe d’adresse ; il y a deux semaines c’est le ministre de la défense qui affirmait tout de go que les gens se moussent la bière et critiquaient les militaires au front ; aujourd’hui c’est le CSC qui joue à la farce : y a t-il eu des attaques ou pas ? y a t-il eu massacre ou pas ? bref, faites sortir un texte et dites aux médias de ne plus informer sur les attaques. De nos jours avec les NTIC, avec ou sans média, on a l’info à la seconde près ;
    Monsieur le président, c’est vrai qu’il faut justifier son salaire mais quand même !!!!!!!!

  • Au lieu de casser le thermometre quand on a la fievre il serait mieux de soigner la fievre..

    • Oui Hug il faut rééquilibrer le BOULVANKTOUMA. Le journalisme n’est pas de la comedie. C’est plus serieux que de passer a l’antenne et sous l’Humeur dénigrer les honnêtes citoyens. Une vilguraté dans le journalisme. On peut faire rire sans injures.

  • Allons seulement ,
    Ça va aller.Quelqu’en soit les circonstance ,soyons optimistes

  • Le malheur de nos présidents africains a souvent été le fait de leurs amis et parents . Autant BLAISE COMPAORE a été victime de son petit frère et autres amis ,autant RMCK sera aussi victime de ses amis comme le président du CSC qui ne lui rendent pas du tout service . Allons seulement comme dirait quelqu’un

  • voyez vous, il ne faut pas exagérer dans des décisions précipitées car le CSC aurait du attendre de faire le tout le point de l’ensemble des manquements relatives à la déontologie avant de prendre ces décisions de sanctions concernant certains médias. De plus le Président Tankouano est mal placé pour vouloir traiter les médias de la sorte, car rappelez vous que c’est lui quand il était conseiller à la Présidence du Faso avait usé des trafics d’influences pour faire signer un week end les dossiers de la grille salariale des magistrats et qui a provoqué par la suite des mouvements sociaux durant toute la période du 1er Mandat de RCMK. Donc, un peu d’impartialité dans vos décisions car si depuis 5 ans le Burkina Faso se trouve dans des difficultés inextricables ce n’est certainement pas du fait des médias.

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