Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
(Ouagadougou, 2 juin 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé ce mercredi le Conseil des ministres, qui a examiné des rapports et adopté des décrets. Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura a fait la synthèse des travaux à la presse.
Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil des ministres a adopté un décret portant définition des uniformes, des galons et des équipements des cadres de la Police nationale.
Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, cinq rapports ont été examinés. Les trois premiers rapports sont relatifs à six décrets qui concernent l’ouverture de consulats honoraires dans trois pays : Indonésie (Djakarta), Italie (Turin) et Guinée Bissau (Bissau). Les décrets consécutifs ont nommé des personnalités pour occuper des postes de consul honoraire.
Les deux autres rapports au titre de ce ministère sont relatifs à une demande d’agrément de nomination de deux ambassadeurs. Un ambassadeur du Ghana auprès du Burkina Faso et un autre pour le compte du Royaume des Pays-Bas avec résidence à Ouagadougou. Le Conseil des ministres a marqué son accord pour ces demandes d’agréments.
Au titre du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, le Conseil a adopté un rapport relatif à la transformation du Laboratoire national de Santé publique en Agence nationale pour la Sécurité sanitaire, de l’Environnement, de l’Alimentation, du Travail et des Produits de santé.
Au titre du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, deux rapports ont été adoptés. Le premier rapport est relatif à la situation des élèves affectés dans les établissements d’enseignement privés. Il s’agit des arriérés de paiement que l’Etat doit à ces établissements pour les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021. Ces arriérés s’élèvent à plus de 11 milliards de FCFA. A la date du 2 juin 2021, plus de six milliards de FCFA ont été mobilisés par l’Etat pour apurer ces arriérés.
Le Conseil des ministres a donné instruction au ministre en charge de l’Education et celui en charge des Finances pour trouver des ressources et combler le déficit. Le deuxième rapport concerne la situation des cantines scolaires. A la date du 15 avril 2021, sur les 336 communes bénéficiaires 290 ont reçu partiellement ou totalement les vivres, soit un taux d’exécution de 86,30%.
Au titre des communications orales, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo a informé le Conseil des ministres de l’arrivée du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 et du début de la vaccination ce 2 juin, une vaccination volontaire selon lui. Il a invité les personnes vulnérables à adhérer à cette campagne de vaccination. Les personnes prioritaires selon le ministre sont les professionnels de santé, les candidats au pèlerinage, les personnes vivant avec des comorbidités, telles l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale.
Direction de la communication de la présidence du Faso
Vos commentaires
1. Le 2 juin 2021 à 18:40, par Yemboido LOMPO En réponse à : Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
L’ouverture d’un consulat honoraire en Guinée Bissau témoigne de la volonté du chef d’État et de son engagement au processus d’intégration sous-régional.
Félicitations !
2. Le 2 juin 2021 à 20:10, par swartskoff En réponse à : Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
Il me semblait que tout voyageur quittant le territoire est souvent obligé de se faire vacciné à ses frais (choléra, fièvre jaune, méningite etc.) et faire éventuellement face à d’autres conditions (taxes, assurances ...). Tout voyageur est supposé nanti, raison pour laquelle les états grignote une part de l’investissement. Les institutions ont consenti des efforts pour des pays dit globalement pauvre, mais dans ces pays pauvres il se trouve de millionnaires qui peuvent et doivent payer le vaccin. Juste une question de bon sens et de logique
3. Le 2 juin 2021 à 20:19, par Jean MOULIN En réponse à : Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
"Au titre du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, deux rapports ont été adoptés. Le premier rapport est relatif à la situation des élèves affectés dans les établissements d’enseignement privés. Il s’agit des arriérés de paiement que l’Etat doit à ces établissements pour les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021. Ces arriérés s’élèvent à plus de 11 milliards de FCFA. A la date du 2 juin 2021, plus de six milliards de FCFA ont été mobilisés par l’Etat pour apurer ces arriérés".
Si j’étais un Honorable, je poserai ces questions à M.le MENAPLN :
1- qu’est-ce qui explique les arriérés et le montant ?
2- Est-ce un pilotage à vue ?
3- les augmentations des scolarités dans les établissements privés ne sont-elles pas la conséquence de ces arriérés ? Si non, pouvez- vous nous expliquer la cause des augmentations des scolarités dans les établissements privés ?
Comme je ne suis pas un Honorable, je viens ici exercer ma citoyenneté.
Le 2 juin 2021 à 22:41, par Un Burkinabê En réponse à : Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
Mon frère, vous avez tout dit. Je pense que notre AN n’est pas à la hauteur de nos attente. Pourquoi pour un département aussi important comme celui de l’Education, l’Etat donne t-il le mauvais exemple. Pendant que nos impôts sont prélevés il est inadmissible que la scolarité de nos enfants ne soit pas payée. Aussi il ya beaucoup d’enfants qui sont chassés des cours parce que leurs parents sont en retard de paiement de quelques semaines pendant que l’Etat lui même fait des années de retard de paiement. C’est du 2 poids, 2 mesures.
Le 3 juin 2021 à 09:18, par AMKOULEL En réponse à : Conseil des ministres du mercredi 2 juin 2021 : Les grandes décisions
Merci frère pour la question, le questionnement. Dans un pays où les écoles privées ont le monopôle de la formation de l’intelligensia nationale, il y a problème.
Il y a problème d’autant plus que ces écoles privées sont à l’affut de profit et, au passage inocule des valeurs contraires à l’esprit d’un Etat républicain. Pourquoi SANKARA avait nationalisé les écoles privées, et même celles confessionnelles ? Parce que l’éducation, la formation de son enfant ne sauraient être confiées à un agent privé, de surcroit un agent étranger (les structures confessionnelles qui reçoivent leur doxa d’une puissance étrangère). Il faut que nous nous reprenions la pleine puissance et le plein contrôle publics sur la question éducative de nos enfants de A à Z. Aucune raison ne saurait justifier l’accaparement du secteur aussi stratégique, qu’est l’éducation, par des intérêts privés. Soyons conséquents, responsables et maîtres de notre destin, et cela commence par l’éducation de nos enfants.