La microfinance se rapproche des populations. En effet, les petites et moyennes entreprises, qui constituent près de 90% du tissu économique national, sont confrontées aux difficultés d’accès aux financements.
Cette réalité avait déjà été soulevée en 2015 par près de 75% d’enquêtés en prélude de la rencontre gouvernement/secteur privé. Ce qui avait convaincu la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina à initier des solutions pour faciliter l’accès aux financements.

SAFINE S.A est l’une de ces solutions qui entendent soulager les porteurs de projets qui peinent à trouver de quoi les mettre en œuvre. Société anonyme, elle démarre avec un capital de 2 milliards de francs CFA.

« SAFINE S.A contribuera sans nul doute à apporter des solutions adaptées de financement et d’accompagnement en faveur des PME de l’économie formelle et informelle », s’est convaincu Mamady Sanoh, représentant du président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso.

La société d’accompagnement et de financement de l’entreprise a été pensée et mise en œuvre par la Chambre de commerce et de l’industrie, la Loterie nationale burkinabè (Lonab), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le Fonds burkinabè de développement économique et social, la Société nationale d’assurance et de réassurance Vie et IARD et la Maison de l’entreprise.

« Cette nouvelle institution est une initiative endogène d’institutions burkinabè qui ont en partage un vif engagement de contribuer au développement économique et social du Burkina Faso à travers un dense tissu de PME compétitives et prospères », a ajouté Mamady Sanoh.
Portée à bout de bras par ce conglomérat de structures, SAFINE S.A prévoit de suivre les entreprises à travers la tenue de leur compatibilité et la formalisation des bénéficiaires de crédits.

Après le lancement officiel de ses activités, SAFINE S.A est confrontée à trois défis majeurs que sont l’expansion rapide de son réseau, la digitalisation des actes pour être accessible à un grand nombre de personnes et l’innovation pour s’adapter à un environnement évolutif.
L’expérience peut faire tache d’huile dans la sous-région. « C’est dire que nous n’avons pas droit à l’erreur », reconnaît le président du Conseil d’administration, Abdul Mumin Zampalegre.

La société d’accompagnement et de financement de l’entreprise promet une palette de services aux populations. Ces offres vont du découvert autorisé au dépôt de garantie en passant par la facilité de caisse, le crédit à court terme, le crédit d’équipement social, les stocks et bien d’autres services.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net