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Organisation du Bac par le ministère de l’Enseignement supérieur : « On ne peut pas donner un diplôme à un élève qu’on n’a pas enseigné », estime André Eugène Ilboudo

LEFASO.NET

Publié le mardi 2 mars 2021 à 22h50min

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Organisation du Bac par le ministère de l’Enseignement supérieur : « On ne peut pas donner un diplôme à un élève qu’on n’a pas enseigné », estime André Eugène Ilboudo

Le gouvernement burkinabè, par décret n°02021/0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021, en son 3e tiret, charge désormais le ministère de l’Education nationale de l’organisation de l’examen du baccalauréat. Il s’agit d’une injustice réparée, selon le professeur de français, directeur d’établissement et de l’Académie de Ouagadougou, André Eugène Ilboudo. Pour lui, le baccalauréat n’est pas le premier diplôme universitaire, mais plutôt un diplôme de fin de cycle. Nous l’avons approché pour comprendre davantage son point de vue.

Lefaso.net : Pourquoi vous trouvez que l’organisation du baccalauréat doit être rétrocédée au ministère de l’Education nationale ?

André Eugène Ilboudo : J’avais écrit une lettre ouverte au ministère en charge de l’Education nationale pour demander qu’on rétrocède l’organisation du baccalauréat à ses vrais propriétaires qui, selon moi, sont les enseignants du secondaire. Mon argumentaire était le suivant : ce sont eux qui préparent les élèves au Bac, ce sont eux qui écrivent le programme d’enseignement ; ce sont eux qui les enseignent, qui les évaluent pendant l’année, qui préparent leurs dossiers pour le Bac, qui administrent les épreuves, les corrigent. Ce sont encore eux qui supervisent son déroulement.

Ce n’est que la signature du parchemin qui est confié au ministère de l’Enseignement supérieur. Vous ne pouvez pas évaluer et donner un diplôme à un élève que vous n’avez pas enseigné. Est-ce que le Burkina peut signer le diplôme de Bac d’un élève qui vient du Togo et qui n’a pas fréquenté au Burkina ? Est-ce que l’Académie de Ouagadougou peut donner un bulletin de notes à un élève du Lycée Philipe-Zinda-Kaboré ? A priori, les réponses, c’est non. Je demande seulement que l’on remette l’organisation du Bac à ceux qui ont préparé les élèves à l’obtenir.

Quels sont les avantages d’un tel changement pour le ministère en charge de l’Education nationale ?

Il n’y a aucun avantage et il n’y a aucun désavantage. Le Certificat d’études primaires est préparé par les maîtres du primaire, évalué par les enseignements du primaire et validé par les inspecteurs du primaire. Est-ce qu’il y a un avantage ou un désavantage à ce niveau ? Le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) est préparé, évalué, administré par les enseignants du premier cycle et du secondaire. Est-ce qu’on parle d’avantages et d’inconvénients ? Je n’en vois pas.

Si le Bac est préparé et évalué par les enseignements du second cycle, je ne vois pas davantage ni d’inconvénients. Sauf que ce sont ceux qui ont préparé les élèves qui devraient dire que tel ou tel élève a droit au diplôme. Quand on dit que le Bac est le premier diplôme universitaire, ce n’est pas vrai. Le Bac est plutôt un diplôme de fin de cycle. Le premier diplôme de l’université était intitulé « Diplôme d’études universitaires général première année ». Il porte bien son nom. L’argumentaire ne tient donc pas.

Avez-vous des griefs contre l’organisation du Bac par le ministère de l’Enseignement supérieur ?

Non. Ce n’est pas une affaire de grief contre qui que ce soit. C’est comme si vous me demandez pourquoi c’est le maire qui célèbre les mariages et non le juge ou le gendarme. La personne qui doit faire le travail, c’est à elle que revient le travail, c’est tout. Cela dit, pourquoi c’est l’université Joseph-Ki-Zerbo qui organise par exemple le Bac à Dori, pendant qu’il y a une université là-bas, de même qu’à Dédougou, Ouahigouya ou à Fada ? Tout l’argument que les gens veulent nous servir sur le Bac organisé par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur ne tient pas la route.

Est-ce que cela ne dévalorise pas le Bac, puisqu’il ne sera plus le 1er diplôme universitaire ?

Non, cela ne peut pas dévaluer le Bac. On tire le problème par les cheveux. Je prends l’exemple très simple qui concerne mon cas. Moi je suis allé à l’université avec mon Certificat d’études, je n’avais même pas le Brevet à l’époque. Je n’ai jamais passé le Bac et je ne l’ai jamais eu. Quand je suis allé à l’université, j’ai fait quatre ans et j’ai eu ma Maîtrise. Puisque j’ai été admis à l’université avant d’avoir passé mon Brevet en 1982.

Quel sera selon vous le mode d’entrée à l’université des futurs bacheliers ?

Ecoutez, si le gouvernement décide que pour entrer à l’université, il faut le certificat d’études, les gens vont se plier. S’il décide qu’il faut la Licence pour entrer à l’université publique, les gens iront. Moi ma position c’est que le Bac, une fois que vous l’avez, le gouvernement prend la décision qu’il veut avec votre Bac. Puisqu’il sanctionne votre niveau de connaissance jusqu’à la Terminale. Un diplôme n’a jamais évalué le futur. En plus, ce n’est pas du populisme que de dire que l’université n’est pas faite pour tous ceux qui obtiennent le baccalauréat, surtout avec les rachats, les absentéistes chroniques.

Pourquoi doit-on s’inscrire à l’université quand on sait manifestement qu’on n’a pas la volonté de poursuivre les études ? Car on ne s’y inscrit pas parce qu’on a rien d’autre à faire ou parce qu’on veut une aide. Le gouvernement pourrait installer un guichet d’aide à cet effet. Mais laissez l’université à ceux qui y vont parce qu’ils savent ce qu’ils veulent. L’université n’est pas un guichet de l’action sociale ou humanitaire.

Ce changement n’aura-t-il pas pas de conséquences sur les futurs étudiants ?

Si le gouvernement veut que le processus ait des conséquences, il y en aura. Avant, tous ceux qui avaient le Bac avaient automatiquement la bourse. Quand le gouvernement est revenu sur sa décision, les étudiants ont fait avec. Un autre exemple : si vous avez le Certificat d’études avec une très bonne moyenne, le gouvernement a decidé de payer vos études, de même qu’avec le BEPC. La question que je me pose, c’est pourquoi pour aller en 6e et en 2de, le gouvernement fait un tri, alors qu’une fois que vous avez le Bac, vous devez aller à l’université automatiquement ?

Est-ce que le ministère de l’Education nationale ne sera pas chargé, vu qu’il organise déjà le BEPC ?

Attendez, à la mairie, on célèbre des mariages, on délivre des certificats de naissance, des certificats de résidence, on légalise des papiers, etc. Pourquoi vous ne me demandez pas si on charge les mairies ? C’est tout simplement leur travail. Dans le cycle secondaire, les élèves étudient sept à huit matières. Pourquoi vous ne me demandez pas si on charge les élèves ? Il suffit seulement d’organiser correctement le travail et il sera bien fait. Maintenant la question c’est qu’au Burkina, les gens ne veulent pas travailler et c’est un autre débat qu’on pourra mener.

A quand l’application de ce décret ; est-ce pour cette année ?

Normalement, si le ministre de l’Education nationale jouit de toutes les prérogatives qui lui ont été consacrées par le décret, à partir du moment où il a été signé, cela devrait prendre effet. Cela veut dire qu’en principe, le Bac devrait être organisé par le ministère de l’Education nationale cette année. Maintenant, pour des questions de gestion pratique, les deux ministères peuvent le faire ensemble ou bien laisser le ministère de l’Enseignement supérieur l’organiser cette année.

Propos recueillis par Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Messages

  • J’aime lire ce Monsieur : son franc parler, sa crairvoyance...
    Merci Monsieur Ilboudo

  • Mon cher André Eugène vous délirez, excusez moi du peu. Que direz vous de certains établissements d’enseignement supérieur privé ou de certaines universités étrangères qui font subir des tests d’entrée ou d’admission à des titulaires du Bac avant de les y admettre ?. Les ont-ils enseigné ? Quand on n’a pas enseigné, on est plus à l’aise pour évaluer. C’est plus objectif pour peu qu’on s’en tienne aux programmes sensés être administrés. Le Bac est le premier diplôme universitaire. Mais s’il ne l’est plus les universités publiques burkinabé feront subir des tests d’entrée aux titulaires du Bac comme dans le privé ou certaines universités étrangères. Si c’est ça que vous voulez allons y alors. Et bonne chance à vos élèves.

    • Je suis d’accord avec Mr André. C’est illusoire de dire que le bac est un diplôme universitaire. Le bac boucle un cycle et non le contraire. Vous parlez de privée. Au Mali, lorsqu’une université privée inscrit un apprenant sans le bac, a la fin de sa formation, il n’aura ni licence, ni maîtrise sans avoir amener son diplôme de bac. A défaut , il sort avec un brevet équivalent au diplôme secondaire. Comment pouvez-vous confondre les pieds et le tronc d’une personne ? Dans le CV, nulle part au monde, le baccalauréat n’est mentionné dans la rubrique cursus universitaire. Cessons les copier coller français

  • J’ai beaucoup de respect pour Mr. André Eugène Ilboudo mais je ne partage pas son point de vue. Si on suit cette logique, qui doit préparer les examens d’entrée dans les Grandes Ecoles ? l’Université ou les Grandes Ecoles ? Qui prépare les examens d’entrée a l’EIER (2IE) par exemple ?

    Le sérieux d’un examen ne se mesure pas de cette façon. Le niveau du BAC risque de baisser énormément déjà qu’il n’est plus ce qu’il était. J’ai bien peur que d’ici quelques années, on ne revienne a l’organisation du BAC par l’Université.

    • Si vous voulez entrer dans une école prestigieuse comme le PMK ou au Petit séminaire de Pabré, on vous pose la question : "Avez vous le CEP" ? Si c’est oui, on vous administre un concours. Ce n’est pas la signature UNIQUEMENT sur votre parchemin qui lui confère sa valeur. C’est ce que le diplôme est censé attesté. Est-ce le fait d’être un élève de l’école primaire de la Salle, même si votre CEP, est signé par le Cardinal Philippe vous donne un droit d’accès directement au Petit Séminaire de Pabré ? Est-ce le fait d’être un élève du Groupement Inter-Armes (GIA) de Karpaala vous donne accès directement au PMK même si votre CEP est signé par le Général Minougou ? La discussion est intellectuelle. J’ai avancé des arguments. Pour que la science avance, j’attends que vous réfutiez point par point mes arguments en plaçant les vôtres. Autrement ignorez mes arguments pour introduire d’autres arguments (que je qualifie de faux et d’un sophisme de mauvais aloi, sauf votre respect) ne nous fait pas avancer. Moi je ne raisonne pas d’une manière émotive (même si l’émotion est... nègre). Quant à ceux qui n’ont que l’injure facile à la bouche et s’en servent comme argument de terreur, je ne descends pas dans la fange boueuse et cela ne m’ébranle pas.

  • Le baccalauréat a la double particularité de sanctionner la fin des études secondaires et d’ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Il constitue le premier grade universitaire.

    La solution serait donc en rétrocédant l’organisation du baccalauréat au ministère de l’Éducation Nationale, d’instituer alors un concours d’entrée à l’université organisé par chaque université.

    Chaque université devrait être autonome pour son prestige.

    • Monsieur Walai, vous avez "gâté" votre argumentaire en insériant : "Il constitue le premier grade universitaire." Le DEUG I est quel grade ? Même l’Eglise Catholique, a soutenu que la Terre était plate, donc elle ne pouvait pas tourner sur elle-même, jusqu’à vouloir excommunier Galillée, parce que c’est, disait-elle, la création de Dieu et on ne remet pas en cause "la parole de Dieu". On le prenait, Galillée, pour un hérétique et il a sauvé sa tête, en renonçant officiellement à sa thèse même si il a soupiré "pourtant elle tourne". Aujourd’hui, si vous tenez que la terre est plate et fixée sur de gros piliers, même un enfant du CE1 vous rirait au nez. Pourtant toute la meute s’est mobilisée et a voulu guillotiner Galillée. Ce n’est pas parce quelqu’un a dit un jour que le Bac est le premier grade universitaire, que jnous sommes obligés de le croire tant qu’il ne me produit pas des arguments qui emportent notre adhésion. Les Philosophes post socratiques coupaient court à tout argument contraire, quand ils n’en avaient plus, en disant : "Socrate a dit". Aujourd’hui, un tel argument dans un devoir de Philo, vous donnerait moins 5. Mort de rire.

    • Monsieur ILBOUDO, n’oubliez pas que le DEUG n’est plus reconnu ; il a été supprimé en 2006 par la réforme LMD, dans le but d’uniformiser les diplômes d’enseignement supérieur en Europe. Désormais les trois niveaux universitaires diplômants sont la Licence, le Master et le Doctorat.

      Pour répondre à votre question, sachez donc que le DEUG est un titre de grade Bac+2 par référence au Bac premier titre universitaire de référence. Ainsi on parle de Bac+3 pour la Licence, de Bac+5 pour le Master, et de Bac+8 pour le Doctorat.

      Qu’on le veuille ou non, le Burkina est obligé d’harmoniser ses diplômes selon le système international, sous peine de pénaliser ses étudiants aspirant à étudier à l’étranger.
      Sinon, au pire les diplômes burkinabè seront frappés d’invalidité au niveau international, ou au mieux soumis à un sévère examen d’équivalence.

      La valeur d’un diplôme dépend pour beaucoup de sa reconnaissance internationale.

    • Monsieurs

       !! .supposons le DEUG I comme le premier diplôme universitaire, pourquoi ne pas considéré la terminale comme une forme de prépa avec un examen de fin d’années offrant la possibilité au niveau supérieur. Faire un test d’entrée revient a sous estimée le niveau des
      élèves qui doivent passer le BAC actuellement. Pourquoi ne s’être pas plein avant( peut être il y’a 10ans) ?si cela n’est pas juste un moyen pour tuée le problème de nombre dans les universités.

  • Ce sont nos enfants qui vont subir. Vous allez voir. L’université publique ne sera plus obligée de prendre tous les bacheliers et ce sera vraiment dommage.
    De mon point de vu c’est juste une question d’argent qui fait que les uns et les autres s’agitent autour cette organisation du BAC.
    Dans mon intime conviction, Mr Ilboudo qui avoue lui même n’avoir jamais eu ce diplôme ne sera jamais la bonne personne pour défendre le BAC. En plus il a combien d’école privées a Ouaga et a Saponé pour ne citer que ces deux localités. Il est nécessaire de bien réfléchir aux conséquences de cette discision avant de la mettre en pratique car ce sont les enfants des pauvres qui verront leur parcourt scolaire s’arrêter au BAC. Et cela sera du au fait que les universités publiques changeront de méthodes de recrutement.

    • Quand les arguments deviennent ad hominem, dressés contre la personne elle même, celui qui tient ces arguments avoue son impuissance. Le fait que j’ai 8300 établissements dans chaque village du Burkina n’a rien à voir avec mes arguments.

    • L’Université ne peut pas et ne DOIT pas prendre tous les bacheliers. L’Université n’est pas une place publique comme Rodwoko ouvert à qui veut y aller. Y va dans une université qui a les compétences, et le Gouvernent ne doit pas se voir obligé de recruter même les élèves qui ont caracolé, avec des 7 et des 8 et par chance ont eu un "bac pitié". Je plaide pour que l’Université ne soit pas dévalorisé. Par contre j’ai mon idée sur comment faire pour que les élèves qui veulent être la meilleure le soit. Moi je ne milite pas pour la médiocrité. C’est pourquoi comme la filière Santé n’est ouverte pas à tout bachelier de la Série D, je ne plaide pas pour que que les ramassis du Bac D aillent encombrer les travées de la Fac de santé. J’attends d’autres arguments. Questions à Macron à l’UO, cela vous rappelle-t-il une certaine honte ?

  • "Est-ce que cela ne dévalorise pas le Bac, puisqu’il ne sera plus le 1er diplôme universitaire ?

    Non, cela ne peut pas dévaluer le Bac. On tire le problème par les cheveux. Je prends l’exemple très simple qui concerne mon cas. Moi je suis allé à l’université avec mon Certificat d’études, je n’avais même pas le Brevet à l’époque. Je n’ai jamais passé le Bac et je ne l’ai jamais eu. Quand je suis allé à l’université, j’ai fait quatre ans et j’ai eu ma Maîtrise. Puisque j’ai été admis à l’université avant d’avoir passé mon Brevet en 1982."
    Je ne comprends pas peut-on aller à l’université avec le CEP ? Je ne comprends plus rien je suis perdu quelqu’un peut-il m’éclairer sur les propos ci dessus.

    • Si vous avez un profil facebook, écrivez moi sur messenger. Ej vous donnerai mon téléphone. Bippez-moi et je vous appellerai pour vous expliquer. En un mot, l’Université organisait un concours d’entrée spécial à l’Université. Je ne sais plus comment cela se passe aujourd’hui. Mais en 1982, j’ai réussi à ce concours. Je peux vous apporter toutes les preuves de ce que je vous avance. Je suis sans Bac donc je n’ai pas le "fameux 1er diplôme universitaire" le diplôme de 1er grade et que sais-je encore ? En toute logique, on devrait me retirer ma Maîtrise es lettres, puisque je n’ai pas le Bac. D’ailleurs l’Université de Ouaga, n’a pas besoin de me le retirer, puisque je ne l’ai jamais retiré, mon diplôme de Maîtrise, je ne m’en suis jamais servi. Depuis 1986, ma maitrise dort dans les tiroirs de l’UO et m’attends, sauf que je ne me suis jamais présenté pour le retirer. Maintenant je vais y aller, parce que j’en ai besoin pour mes archives et certainement pour me réinscrire en cycle doctoral, puisque je jouis d’une retraite paisible et j’ai plus de temps pour me consacrer aux études encore, mais par pour chercher du travail.

    • Huumm ! Notre a du génie en matière de création d’emplois. Avec cette histoire du Bac certains viennent d’en décrocher un

    • Il existe encore deux tests d’entrée à l’Université pour les non titulaires du Baccalauréat (test A et test B), en tout cas, à l’ UJKZ et à l’UNZ que je connais.

  • Il y a un examen spécial d’entrée à l’université pour ceux qui travaillent déjà. Il permet de rentrer à l’université sans le baccalauréat. Même en France cet examen existe.

  • Quelqu’un peut-il m’instruire sur l’histoire du baccalauréat ? L’origine du mot, ce qu’il désigne, ce à quoi il ouvre ? Qui en sont les propriétaires : ceux qui l’organisent ou ceux qui en sont titulaires ? Merci

  • Ce monsieur a l’art de la confusion et ce, à tous les niveaux. Quand vous avez un malade sur la table d’opération, ce n’est pas celui qui l’a préparé, l’a habillé, l’a anesthésié, l’a ouvert... qui va sans doute extraire son mal. L’éducation est une chaîne et on doit la prendre comme ça. Chaque acteur a son niveau d’exécution. Le maire (c’est le cas le plus stupide) célèbre la mariage en tant que officier ministériel chargé d’appliquer la loi matrimoniale. C’est ce qui lui confère le droit de célébrer le mariage et non le fait d’être élu à la mairie. Il en est de même dans les églises et même les mosquées, car ces "officiers" rendent un jugement de mariage devant témoins et le peuple de Dieu.
    Quant aux avantages, il y en a aussi bien sur le plan financier que sur le plan prestige. Il existe un texte régissant l’organisation du BAC. De la correction au jury en passant par la surveillance et il y a un pactole à gérer. Va comprendre.
    A vous lire, vous n’avez pas un parcourt classique en ce qui concerne les études universitaires où vous êtes arrivés avec le CEPE à l’Université. Merci de nous préciser les conditions sinon il y a des personnes qui risquent de croire que "c’est normal".

    • Monsieur Mala, le fait que vous ne sachiez pas que l’on peut accéder à l’Université sans le Bac et que cela est normal, et que vous demandiez un éclairage vous disqualifie de la discussion. Quand on ne sait pas, on a la sagesse de se taire et d’écouter. On ne saute pas pieds joints dans un débat. Cela dit, admettons que mon exposé sois "confus". Soit. Alors sortez votre lampe et éclairez les gens avec vos arguments. C’est cela la discussion entre "intellectuels". Encore une fois, prenez mes arguments point par point. Détruisez-les en faisant la démonstration contraire. Autre chose est du sentimentalisme. Voyez, la vérité n’est pas fonction de qui la professe. Même si vous êtes une personne de qualité et que vous mentez, votre mensonge restera un mensonge. En débat d’intellectuels, l’équation personnelle ne devrait pas un critère pertinent, scientifique, déterminant. Et quand vous vous sentez obligé d’attaquer la personne elle-même, en l’insultant, en la dévalorisant, tout le monde sait en ce moment que vos arguments pèsent le poids de la plume d’un moineau. Quant au présumé pactole à partager, ce n’est pas un argument solide mais un argument de buveurs de Kiru kiru, donc je ne m’en mêle pas.

  • Je voudrais comprendre c’est par quel truchement on accède à l’université avec le certificat en 1982 ? J’ai l’impression de débarquer de Mars sur terre, je suis perdu dans certains propos de M. ILBOUDO.

    • L’examen spécial d’entrée à l’université existe toujours et chaque filière propose le nombre d’étudiants à recruter sous ce format ainsi que la nature des épreuves. Celui qui y réussit accède à l’université avec un document équivalent au bac. En plus un arrêté du ministère de l’enseignement supérieur autorisé un tel examen pour les établissements privés mais sous le contrôle de l’université.

    • Mon ami il suffit d etre travailleur et passer un examen pour y acceder.Tout en travaillant il passe l examen unique...en tout cas a notre temps.Maintenant pour le reste du debat c est a" cause de manger..." comme disait un fou.Nul part je n ai lu une contraction digne contre Mr Ilboudo

    • Vous êtes un terrien, rassurez-vous. Seulement, il vous manque pour le moment, une épaisseur de connaissance. Mais le fait de poser des questions vous met sur le bon chemin. Je vous souhaite du courage.

    • Yendabli, Il est possible d’accéder aux études universitaires sans le baccalauréat. Cela se fait par l’organisation de façon périodique d’un examen spécial d’entrée à l’université. Beaucoup de travailleurs n’ayant pas leur BAC, prennent part à cet examen pour pouvoir poursuivre les études universitaires. Pour notre pays, il est très fréquent de constater cela dans les facultés ou unités de formation du domaine des sciences sociales, littéraires et linguistiques. Beaucoup d’enseignants du primaires sans le BAC sont parvenus par cet examen spécial à obtenir des licences, master/maîtrises, DEA et doctorats. Certains mêmes ont intégrés l’enseignement supérieur.
      Concernant l’écrit de Monsieur Ilboudo et ses arguments en défense vis à vis des commentaires des uns et des autres, il est tout de même normal que les gens s’inquiètent qui au retrait de l’organisation du BAC par l’université qui lui conférait de facto le diplôme d’entrée à l’université (pour ce qui est des UFR classique) sans concours. Il y a les textes et il y a l’esprit des textes. L’Etat de nos jours a du mal à gérer les effectifs des nouveaux bacheliers qui tapent aux portent des universités publiques. Enlever l’avantage qui était conféré au BAC du fait de son organisation par l’université pourrait conduire à ce que tout bachelier soit assujetti à un test d’entrée dans les universités publiques ; ce qui de mon avis risque de mettre beaucoup de futurs étudiants sur le carreau.

  • Défendez votre cause Mr Ilboudo. C’est votre droit. Mais, ne mélangez pas les choses. Je comprends qu’en 1982, la vie était bien moins compliquée qu’en 2021. Et se venter de jouir d’une retraite paisible avec une maitrise sans baccalauréat, on comprend aisément les dégâts produits jusqu’à ce jour sur l’avenir des enfants. Quelle catastrophe ? Et être fier, ça sent le souffre. Dommage pour vous que vous ne pourrez plus faire le doctorat par ce que sans le BAC, ce n’est plus possible. Et c’est ainsi qu’on a eu des ingénier sans BEPC encore moins un BAC. Et comprenez les analyses de données et les rapports pondus par ces "cadres" d’un genre particulier. Pour l’organisation du BAC, notez de manière simple que le "bon médecin ne se soigne pas lui même". Mais hélas, avec des diplômés en dent de scie, on ne peut attendre mieux.

    • Monsieur pyong yang, c’est facile de juger les autres surtout si l’on porte une cagoule. L’avantage est que la vue est obstruée et que l’on ne vous voit pas. C’est cela le courage des nouveaux Burkinabè. Quand on manque d’argument, quoi de plus facile que d’attaquer l’autre personnellement, sans même le connaître ? C’est la terreur pour empêcher la réflexion. Mais cela marche pas à tous les coups. Pour mes études doctorales, si le Burkina ne veut pas de ses fils, nous irons voir ailleurs. Vous pouvez vous rassurez pour cela. En plus, je n’étudie plus pour chercher à manger.

  • Monsieur Ilboudo est un homme qui ne dit que ce qu’il est : logique et rationnel ! Il est temps qu’on rétablisse la vérité au Burkina, sinon on n’arrivera plus jamais à nous en sortir à force de trop mentir à nous-mêmes.
    Comment peut-on entrer en possession d’un diplôme universitaire sans avoir vu même l’université (je ne veux pas parler ici de ces machins inutiles que livrent ces universités virtuelles) ? Soyons logique et arrêtons ces nègreries pour ne pas que les autres continuent à bien se moquer de nous. Le baccalauréat (bac) est le diplôme qui sanctionne la clôture des études secondaires. Il est le plus haut diplôme de l’enseignement secondaire. Ce diplôme, puisqu’il atteste que les jeunes gens qui l’obtiennent sont mûrs et aptes, de par l’éducation reçue au secondaire, autorise à poursuivre des études universitaires. Il donne normalement donc accès aux études universitaires ! Il est donc un diplôme de qualification académique et pas un diplôme académique au sens propre ! L’organisation des examens au bac incombe aux autorités du ministère en charge de l’enseignement secondaire. C’est comme ça un peu partout dans le monde.

  • Je suis parfaitement et entièrement d’accord avec Mr André-Eugène Ilboudo. Le Bac est le diplôme de fin d’études du second cycle du secondaire (2nde - Terminale). Le BEPC est le diplôme de fin d’études du premier cycle du secondaire (6ème - 3ème). Le CEPE est le diplôme de fin d’études du primaire. Alors cessez de vous acharner sur ce monsieur alors qu’il dit la verité. Donnez vos arguments qui montrent que le Bac est le premier diplôme de l’université. Et même si c’était le cas, la justice aurait voulu que ce soit ceux qui ont évalué ces élèves depuis la 2nde jusqu’en terminale pour leur adminstrer les épreuves, faire la correction et leur delivrer leur diplôme signé par eux-mêmes. Il faut aller à l’université ou suivre des cours universitaires pour avoir le premier diplôme de l’université. Il faut aller à l’école primaire ou suivre des cours du primaire pour avoir le diplôme de fin d’études du primaire. Les universités ou les professeurs d’université n’ont qu’à organiser les épreuves des LMD ou DEUG1, DEUG2, Licence, Maitrise et Doctorat, c’est ce qui les concerne ; c’est clair et net. Comment on peut avoir le diplôme d’un cycle sans avoir mis pieds ou suivre des cours de ce cycle ? J’ai le Bac mais je ne suis pas un diplômé d’université. Alors, ne me dites pas que j’ai un diplôme universitaire. Ce que je sais j’ai mon diplôme de fin d’études du second cycle du secondaire, un point un trait. C’est tout.
    Signé : L’Etalon Enragé.

  • Bonjour, le diplôme de fin de cycle n’était pas une obligation pour le cycle supérieur, j’ai eu l’entrée en seconde sans mon BEPC en 1987 et l’obtenir en 1988 en classe de seconde C, de ce fait on pouvait avoir un diplôme universitaire sans celui du primaire et secondaire.

  • Bonjour et merci à vous M. Ilboudo. Je partage votre point de vue et je pense qu’imposer le baccalauréat pour accéder à l’université est une pratique française que nous avons mal copié. En effet la France à corrigé l’exclusion du bas peuple en instituant une évaluation pour entrer à l’université suite à la pression populaire (j’invite les uns et les autres à faire les recherches sur l’histoire de l’Éducation en France pour mieux s’informer car c’est ce modèle qui nous avait inspiré). Mais dans le système anglo-saxon il y a un test d’entrée national dans les universités publiques et les candidats sont classés par ordre de mérite ce qui ouvre la porte aux "meilleures universités publiques" aux plus méritants. Par exemple aux Etats Unis d’Amérique, pour s’inscrire dans une université publique il faut être admis à ce test pour valider son inscription (les résidents inscrits aux USA pourront nous éclairer). On ne peut pas tout expliquer ici, donc je demande aux internautes de faire des efforts de recherches personnelles ; cela aide énormément. Aussi, je demande humblement à tous ceux qui participent à ce genre de débats de savoir raison garder et d’être courtois dans le langage. Ici comme dirait l’autre on recherche "la force de l’argument et non l’argument de la force" pour se faire comprendre. Encore MERCI Ilboudo pour avoir susciter le débat.

  • Bonjour,
    Je pense que l’éducation au Burkina a vraiment d’autres priorités. Cette guerre de clochers pour ramener le baccalauréat comme dernier diplôme du secondaire, c’est de la poudre aux yeux.
    L’organisation du baccalauréat par le supérieur, à mon humble avis permet à ce diplôme de sanctionner la fin du secondaire et ouvrir les portes du supérieur.
    Dans la mesure où les enseignants du supérieur participent à l’évaluation et la validation du diplôme du BAC.
    Si le supérieur est exclu de cette validation, les universités seront libres d’organiser leurs tests d’entrées et fixer les quotas comme bon leur semble.
    Nous pensons que les premiers dirigeants devraient arrêter de jouer avec l’avenir des enfants et du pays tout entier.
    L’éducation de l’avenir du pays est essentielle et nous devons nous abstenir de calculs mercantiles, de NAAM, de bas étage.
    Nous nous glosons des infrastructures tape à l’œil que nous réalisons pendant que nous détruisons les enseignants, les écoles et les universités...
    Nous sommes entrain de semer la perte de notre pays et malheureusement, chacun engoncer dans son égoïsme participe à ce que je qualifierai de crime contre l’humanité.
    Car si nous jouons avec l’éducation de nos enfants, nous semons l’analphabétisme, l’ignorance, tout ce qui n’est pas loin du terrorisme.
    Ces mesures sont en fait des attentats, un démantèlement progressif et inéluctable de notre système éducatif.
    Les apprentis sorciers qui sont à la manœuvre devront un jour répondre de leurs actes.
    Nous devons nous battre pour un enseignement de qualité dans des établissements de qualité donnés par des enseignants respectés et de qualité.
    J’espère que les syndicats et associations d’étudiants ainsi que les parents d’élèves vont se lever pour que cette décision suicidaire pour notre système éducatif ne s’applique jamais et que plus jamais un quelconque tripatouillage n’arrive par le futur.
    Quand est ce que nous les africains, nous comprendrons que l’éducation est la clef de tout.
    Ce pauvre enseignant bouffeur de craies que nous avons tous contribué à dévaloriser sont ceux qui bâtissent les fondations de nos pays.
    C’est une honte de voir que pour des calculs mercantiles et de positionnements on hypothèque l’avenir des enfants et le futur du pays tout entier.
    Ouvrons enfin les YEUX !!! Sortons de cette inconscience et cette léthargie et ayons un temps soit peu de l’amour pour nos enfants, notre prochain et de notre pays.
    Mahamoud.

  • Le MPP se conduit dans cette situation pire que Blaise qui en son temps a dut renoncé a ses extra muros c’est à dire les titulaires du bac qui après n’avoir pas réussi le concours d’accès à l’université publique doivent suivre les cours à partir de leur maison ou par tout autre moyen. C’était en droite ligne de sa refondation ( si je ne m’abuse l’actuel premier ministre était un des acteur) et de la reforme du Bac qui devenait un diplôme terminal. Après ce bac reformé, n’a droit à l’accès à l’université que ceux qui auront réussi au concours d’entrée ( les intra muros). L’objectif étant de ’’désengorger’’ l’université (réduire les effectifs par filière en organisant des concours d’entré). La résistance des acteurs de l’éducation en son temps a fait échouer le projet. Si le problème revient aujourd’hui, c’est que la B.M. et le F.M.I ont trouvé des serviteurs zélés contre les enfants du pays pour la mise en application du contenu de leur rapport sur l’éducation en Afrique au sud du Sahara pour plus de vitalité (1988). Chercher le document auprès de ses institutions ou à l UNESCO et si vous ne le trouvez pas, voir au CNNRST, au CEDRESS ou auprès des organisations syndicales que beaucoup voue au gémonies mais qui pourtant on été les premier à dénoncer cette forfaiture sur l’éducation de nos enfants et prenez connaissance du contenu pour comprendre. Cette décision de nos dirigeants est un vieux plat réchauffé et mis à jour. Cela ne doit guerre surprendre car les même en acteurs de 2000 sont aux affaires. Certains des acteurs actuels, si cette mesure d’intra muros et d’extra muros de 2000 avait été mis en ouvre, ils n’allaient pas brandir certains titres dont ils en sont fiers.
    En droite ligne du raisonnement sur le bac, il faudra que les élèves exigent également de n’être évaluer que par les professeurs qui les ont réellement enseigné en classe et n’ont plus par ceux la qui ne les ont jamais enseigné et qui sont convoqués pour les examens, dans tout ça ils se trouvent d’autres qui n’ont qui n’ont jamais tenu une classe d’examen et certain qui sont même des stagiaires. Désormais il doivent refuser leur évaluation par des professeurs étrangers aux conditions de leur formation. Parallélisme de forme oblige.
    Toute cette histoire ne tient qu’à une seule chose : l’argent. Lorsqu’on dit aux acteurs qui gèrent notre quotidien de réduire leur dépense, ou voulez vous qu’ils vont chercher ? Le foner, l’aide, la construction des amphis et salles.... si cela est réduit, ils ne sont plus budgétivore. Voila leur raisonnement. Moins d’étudiants exigeant leur entrée à l’université, moins de dépenses et on parlera plus de chômeurs diplômés et le tour de la bonne gouvernance dans le satisfécit des institutions de Breton Wood. C’est ça le patriotisme de nos gouvernants. Les institution de Breton Wood d’abord, le peuple après. Il est long certes, juste rappeler que des vieux tots qu’on réchauffe pour faire croire que c’est du neuf. Restons vigilant et perdons de vue l’essentielle.
    Pour comprendre les retards à l’ U.O, il faut intégrer sa fermeture en 2000 par le régime de Blaise et ses compagnons d’hier en activité aujourd’hui. Le tout n’est pas le fait des enseignants et étudiants mais de l’entêtement du pouvoir à satisfaire contre son peuple les désir des institutions de Breton wood.

  • M’kiinma izaida, ceux la même qui nous ont apporté l’école considèrent le baccalauréat comme le premier diplôme universitaire et les épreuves sont suivies par des enseignants
    d’université.
    Alors, n’est il pas préférable pour vous d’aller engager la discussion l’abas ? On ne doit pas être plus loyaliste que le roi.

  • S’il Faut Un Test Ou Concour Avant D’avoir Accès A L’université,cela Pourait Signifier Que Le Choix De Tes Fillières Viendra Du Resultat De Ce Concour Ou Test ? Je Vous Prie De Bien Vouloir M’eclairer

  • Si vous examinez le Diplome du BAC il est delivre par les Universites et signe par le Ministre des enseignements secondaires, superieurs et de la recherche scientifique. Et ouvre ainsi les portes de l’enseignement superieur a ces bacheliers. De meme, cela signifie que les titulaires de ce grade ont ete evalues par des enseignants du Superieur a la suite de leur formation par ceux du secondaire. Je pense que c’est la meilleure methode en les faisants evaluer par les enseignants du grade superieur, l’on credibilise ce Diplome ; et de surcroit l’on procede a un double controle. En tout etat de cause, il faut instituer des tests ou des concours pour l’entree dans les Universites, des lors que les methodes d’organisation du Baccalauriat vont changer, car nous sommes dans un Monde ou l’excellence doit primer. Salut.

  • J’ai pitié des burkinabés qui aiment à divertir les internautes par leur médiocrité. Avant la création de l’université de Ouagadougou qu’elle institution délivrait le BAC ? Il y a des compatriotes qui interviennent sans même connaître l’histoire et les origines du Baccalauréat créé par l’empereur Napoléon BONAPARTE. Il en est de même sur l’UO anciennement appelé CESUP. Mon BAC est signé du ministère de l’éducation nationale. Le baccalauréat n’a jamais été le premier diplôme universitaire.Allez poser la question à son géniteur.. Au Burkina ce sont ces fameuses élites qui on perverti et corrompu le système éducatif.

  • Le débat est intéressant. En général, l’Africain redoute le changement. Comme depuis longtemps, on nous a fait croire que le BAC était le premier diplôme universitaire, on n’est plus capable de raisonner autrement Pour le CEPE
    et le BEPC personne ne se pose des questions. Dans la logique, le CEPE aurait dû constituer le premier diplôme du Secondaire. Pourquoi pas ? Le fait que le BAC était perçu comme le premier diplôme universitaire compliquait en fait son obtention. Passer le BAC ressemblait plutôt à un concours qu’à un examen. Je n’ai aucun problème si 80% voir 100% des élèves présentés au BAC obtenaient le parchemin. C’est aux Universités de faire des test pour recruter les meilleurs bacheliers. Je ne vois pas de problème à ce niveau. Contrairement à ce que certains pensent, les concours ne sont pas une barrière pour les enfants de parents moins nantis. Il suffit que les test soient organisés en toute transparence. Avec mon diplôme d’Ingénieur, j’ai fait un test pour être recruté dans la fonction publique. Où se trouve le problème ? Le fait de faire l’école et d’accumuler des diplômes ne veut pas dire que la personne est intelligente. On va à l’école pour savoir lire et écrire. Si le paysan de Falagountou est né intelligent, il restera intelligent. N’accordons pas une valeur surdimensionnée à notre baccalauréat. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos amphi sont saturés. Les années à l’université se chevauchent et finalement et finalement, l’université fabrique des clochards parce que notre pays a pris des options sans tenir compte des évolutions dans le temps. Tout bachelier ne devrait plus pouvoir aller à
    l’Université comme dans les années 80. Dans certains pays développés, aucun diplôme ne sanctionne la fin du cycle secondaire. Les élèves accèdent aux établissements supérieurs par concours à la fin dudit cycle.

  • Eugène IlBOUDO, ta place sera dans les établissements secondaires car ta réaction montre ta carence de la culture Universitaire, l’université doit être pour les enfants du peuple et pour le peuple. Maintenant à se cacher derrière un faux argument que l’université ne doit pas être un lieu public, tu n’a vraiment pas honte, souvent quand son âge est avancé on doit avoir de la sagesse dans son corps, aussi savoir que les universités privés ne sont pas comme les établissements secondaires privés de 50 000 et 100 000f ce sont des 300 000 a 800 000 voir plus, donc pour ( même ça il y’a des élèves qui abandonnent), vous voulez dire que l’enfant du paysan n’a plus droit à l’éducation ? N’a plus droit à la science ?Je comprend pourquoi tu n’a pas eu le BAC, avec un tel raisonnement on ne peut pas se faire respecter. L’université ce ne sont pas des petits commentaires du genre . Donc pensez à la majorité de notre peuple.
    Le respect se mesure sur ta qualité a produire tes œuvres.
    Donc à partir des commentaires comprend déjà que votre projet de chasser le maximum des enfants du peuples a échoué et va toujours échoué.
    Basta !

  • Monsieur Puissance divine, Hummm, ce n’est pas facile deh !

    Le Bac, je ne l’ai pas parce que je ne l’ai jamais passé. C’est aussi simple. J’étais en 3ème au Lycée Saint Joseph de Ouagadougou, sur la route de la très belle Commune de Saponé, quand feu Laurent GHILAT, de respectée mémoire, était son Directeur, lorsque j’ai passé l’examen spécial d’entrée à l’UO. Et j’ai été admis, au premier tour. J’ai donc sauté la Seconde, la Première et la Terminale. Pour vous rassurer, dans notre promotion, à l’UO, je n’étais pas le dernier de la classe, loin de là. Et comme nos professeurs sont toujours vivants, tous comme mes promos, on ne peut pas mentir. Voyez-vous, je ne milite pas pour la médiocrité, et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un affabulateur, un populiste, un has been, comme dirait feu Salif Diallo, de regrettée mémoire. N’en vous déplaise ! J’ai fait Lettres et philo, j’ai un raisonnement rigoureux. Les Jérémiades, je ne m’en sert pas. Et surtout, je ne m’attaque jamais à la personne, quand il s’agit de débats d’idée. Mon échelle est haut placée. Cordialement.

  • C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein qui nous revient sous une autre forme. C’est l’approche du point focal en grignotant la partie gauche ou la partie droite : l’histoire de la limite gauche et de la limite droite.
    Le baccalauréat est certainement un diplôme de l’enseignement secondaire mais il est le dernier, celui qui vous fait quitter une zone mais qui vous jette dans une autre. C’est le problème de l’incapacité à saisir cette zone entre le jour et la nuit, entre le néant et l’existence (la naissance), entre l’existence et le néant (la mort). On ne célèbre que ce qui nous semble positif (une avancée, encore faut-il déterminer ce qui existe entre le positif et le négatif ?). Ce qui nous semble positif, un progrès, une avancée : le jour, la naissance, l’avancée. En mathématique, le positif (>):c’est ce qui est supérieur : quand on est à 1 on souhaite aller à 2 (et être sûr d’avoir terminé avec 1, vous avez raison, mais à ce stade, on souhaite rouler vers 2 que de se souvenir de 1). Aidez donc les nouveaux bacheliers en les faisant espérer mieux que ce qu’ils ont vécu, ce pourquoi je choisis pour des visées subjectives que le baccalauréat soit désigné premier diplôme universitaire ; sue dernier diplôme secondaire. En Terminal, j’aimais ce maxime qui réconciliait mathématiciens et philosophes en insinuant qu’une flèche tirée à destination du talon d’Achille ne pouvait jamais atteindre ce talon. J’ai toujours subjectivement aimer les côtés ++ des axes donc comprenez ma position que je ne vous y oblige.

  • Permettre ou pas à l’enseignement secondaire d’organiser le baccalauréat, le nommer communément diplôme universitaire ou pas qu’importe ? Je pense que le plus important, et ce qui peut donner lieu à débat ce sont les conséquences qui seront rattachés à une telle entreprise. Finalement l’habilité de M Ilboudo ne nous permet pas d’en apprendre assez pour mesurer ces conséquences et prendre position de façon éclairée. Pour l’instant on ne fait que des suppositions. Bien évidemment il y aura des conséquences économiques, politiques et sociales comme d’habitude en fait. Mes lesquelles ? Et sommes nous prêt à les subir pourvu que l’enseignement supérieur puissent évoluer ? Car il ne faut pas de peur de se faire un peu rouler, se fermer à toute tentative d’évolution. On apprend plus de nos erreurs !

  • Je ne peux m’empêcher de poser quelques questions à tout les populistes partisans "d’une université du peuple", dans la perspective de l’instauration de tests d’entrée dans les universités publiques. Sur quelles basent vous fondez vous pour déclarer qu’on veut évincer les enfants du peuple ? Avez vous eu vent des modalités d’un prétendu test ? Est ce sur critères économiques ? Ou peut être jugez vous les enfants du peuple incapable de réussir ces tests ? Mais alors le plus dangereux pour nous ce ne serait pas un test mais le manque de confiance de nos parents en nos capacités intellectuelles. Par ailleurs dans un monde où on ne parle plus que d’excellence il est temps de mettre en place des mesures qui vont poussez les générations futurs à donner le meilleur d’eux-mêmes et plus encore.

  • De par sa conception originelle, le BAC est bel et bien le premier diplôme universitaire, puisqu’il y est né. C’est un concept Français que nous devons bien sur adapter a notre guise, mais ne dénaturons pas l’idée de départ, qui est que le bac sanctionne un examen d’entrée à l’université. Cad que tous ceux qui ont le bac avaient droit de s’inscrire dans les universités publiques françaises parce que ayant justifié le niveau. Si nous voulons faire autre chose appelons le alors autrement. On est pas obligé de copie mais tant qu’on y est alors faisons bien les choses. Partout dans le monde les universitaires se sont progressivement désolidarisés de l’organisation du Bac pour plusieurs raisons dont entre autre la diversification des types de Bac (technique, professionnel, scientifique … ). Mais ils ne sont jamais bien loin pour s’assurer au moins de la qualité des contenus et de leur adéquations avec les exigences de la suite du cursus, puisque c’est eux qui vont hériter des impétrants. Ce serait une erreur plus monumentale de laisser l’organisation du Bac au seul enseignant de lycée. Pour la simple raison que, les universitaires, ceux là qui sont à la pointe de la recherche et qui savent les réajustements nécessaires à apporter aux connaissances pré requise devront toujours avoir un mot à dire sur cette question.

    • "Ce serait une erreur plus monumentale de laisser l’organisation du Bac au seul enseignant de lycée. Pour la simple raison que, les universitaires, ceux là qui sont à la pointe de la recherche et qui savent les réajustements nécessaires à apporter aux connaissances pré requise devront toujours avoir un mot à dire sur cette question".

      A la date d’aujourd’hui quel Professeur Agrégé d’Université a t-il quelque chose à dire dans les programmes, dans l’enseignement au Secondaire, dans le choix des sujets du Bac, dans l’administration des épreuves du Bac, dans la correction des copies du Bac, dans la supervision de la correction du Bac. Seul le calcul des points et de la moyenne reviennent au secrétariat du jury et le Président du Jury proclame les résultats, signe l’attestation de succès du Bac en attendant que le Ministre du Supérieur signe le diplôme du Bac. Si c’est cela "la pointe de la recherche", c’est tant mieux. Mais a connait pas, a demandé. Poser une question pour comprendre est plus intelligent.

    • Je suis désolé de vous dire que les sujets du bac sont choisis par les professeurs d’Université. Les professeurs d’Université participent aux révisions des programmes du secondaires. Ils participent à la formation des enseignants du secondaire en se basant sur les programmes que ces derniers enseigneront plutard aux élèves du secondaires

  • La Grande, voyez-vous, l’habileté des sophistes, qui veulent nous endormir, vous et moi, est celle-ci et je traduis par un exemple. On a décidé que c’est le Maire qui célèbre le mariage (Je n’ai rien contre et je suis pour car je n’ai pas d’argument contraire). Mais admettons qu’un jour, un juge sorte et dise que la célébration du mariage doit lui revenir. Et il sort des arguments du genre : Si vous vous mariez et que vous ne vous entendez pas, c’est moi qui "casse" votre mariage. Si vous avez un enfant, son acte de naissance, c’est moi qui le valide car si l’on écrit son nom avec des fautes, c’est moi qui rectifie. Votre certificat de nationalité, c’est moi qui le signe. Il est naturel que des gens soient contre. Mais au lieu de sortir des arguments contraires, les populistes jacassent : " si c’est le juge qui celèbrera le mariage, ce n’est pas comme cela que l’on faisait. En plus l’on aura plus accès à la salle climatisée de la mairie, nos enfants n’auront plus accès à l’école commule de Dassogho. Voici les genres d’arguments servis. Ces arguments ne sont pas une antithèse. Comme dit Einstein, "Penser est difficile, si bien que les gens jugent". Remettre le Bac à ses vrais proprio est soutenu par une série d’arguments. Si l’on estime que ces arguments ne tiennent pas, on les détruit par un raisonnement contraire. Tout d’abord, si nous avions tout faux, je suis sûr que la Direction de Communication et la Presse Ministérielle aurait réagi en un quart de tour. Mieux, les professeurs d’Université nous aurait "rabattu le caquet". Mais jusque là, ces sommités ne répondent pas. Qui ne dit mot consent, dit-on. Mais cela dit, "les populistes", peuvent continuer à "aboyer". L’Etat avait des internats, il les a supprimés. L’Etat scolarisait les enfants gratuitement jusqu’à faire la chasse aux enfants pour les scolariser. Maintenant vous cherchez des places dans l’école publique et il n’y en pas. Les populistes préfèrent 200 élèves dans une classe comme à Bobo, même s’ils savent que les enfants n’y apprennent rien. Il préfèrent 6000 étudiants dans une seule promotion et des années qui se chevauchent qu’une solution radicale pour nettoyer et rénover l’Université dont nous étions fiers dans les 80. L’Etat donnait la bourse en espèces à certains élèves. Aujourd’hui, c’est devenu rare et il faut remplir certaines conditions pour bénéficier de cette "aide". Bien qu’une loi dise que l’école est gratuite jusqu’à 16 ans (cela exclut AUTOMATIQUEMENT, l’Université pour tous, certains enfants, par manque de place, doivent aller voir ailleurs. Cela ne choque pas les "populistes". Comme on le voit, "les populistes" nous fatiguent avec leurs émotions avec leur "université gratuite pour les enfants des pauvres", pendant que eux scolarisent leurs rejetons à coup de millions dans les universités privées. Le cynisme a de beaux jours. Cela dit, je suis issue d’une famille paysanne, "pauvre", mais je ne milite pas pour des causes injustes, perverses et perdues. Je milite pour que chacun puisse être tiré vers le haut, en recevant une très bonne éducation, mais encore une fois, et vous l’avez si bien dit, un enfant de pauvre n’est pas forcément inintelligent qui demande que l’on s’apitoie sur lui. Il demande des conditions justes pour travailler. Et l’Université ouverte à tous les cancres, altèrent, détruit ces conditions parce que le gros et très paresseux occupe la place de l’enfant du pauvre qui veut travailler. Cela dit, j’ai la pratique avec moi. Je "n’aboie" pas. J’agis. C’est différent du populiste. Merci la Grande !!!!!

  • Mr.Ilboudo je ne suis pas contre votre point de vue. je vous pose cette question : le nombre d’eleve voulu à l’université sera t-il limité ou pas ? mais je pense que si l’acces à l’université sera maintenent un texte et le nombre voulu sera limité comme un concour ,beaucoup de baceliers seront echoués pour plus causes poliques. vous meme vous voyez la quantité de nouveaux universitaires chaque année. le nombre sera limité ou pas ??

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