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Education au Burkina : L’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs réclame ses dettes à l’Etat

Publié le vendredi 15 janvier 2021 à 15h39min

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Education au Burkina : L’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs réclame ses dettes à l’Etat

L’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs (UNEE-P) a animé le jeudi 14 janvier 2021 à son siège à Ouagadougou, une conférence de presse pour interpeller l’Etat aux respects de ses engagements, notamment aux paiements des frais de scolarité des élèves affectés dans les dits établissements.

Présente dans les 13 régions du Burkina avec plus de 1 200 membres en son sein, l’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs regroupe l’ensemble des écoles du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire général et technique, et du supérieur laïc, et contribue à la promotion et au renforcement des établissements d’enseignement privés laïcs.

Depuis l’année scolaire 2012-2013, l’Etat affecte des élèves admis à l’entrée en 6e ou à l’entrée en seconde dans les établissements privés membres de l’UNEEP-L en vertu d’une convention d’éducation signée entre l’Etat et l’Union le 7 novembre 2012.

Cependant, le paiement des frais de scolarité de ces élèves connait des retard importants et récurrents, ce qui engendre des difficultés de fonctionnement. Ainsi au titre de l’année scolaire 2019-2020, l’UNEEP-L a reçu 38 536 élèves dont 31 978 au post-primaire et 6 558 au secondaire.

Le président de L’UNEEP-L, Désiré Nakoulma, principal animateur de la conférence de presse

Aussi, selon la convention d’affectation signée entre les deux parties, le paiement des frais de scolarité qui s’élève 1 977 555 000 FCFA devrait se faire au plus tard le 30 mars 2020. Face au retard, le Comité exécutif de l’Union a entrepris des démarches auprès du ministère en charge de l’Education nationale selon son président, Dr Désiré Nakoulma. Cependant, selon lui force est de constater que malgré les rendez-vous du 30 juin, du 30 septembre et du 31 décembre 2020, l’Etat n’a pas respecté ses engagements. Pour le président de l’UNEEP-L sur les 279 établissements privés, l’Etat n’a versé que la somme de 101 440 000 FCFA au profit de 18 établissements, soit 5,1% du montant dû.

Impact du non-paiement des frais de scolarité

En honorant ses engagements qu’auprès de 18 établissements, l’État entraine des problèmes de trésorerie pour les établissements, car pour le président de l’UNEEP-L, le non-paiement des frais de scolarité crée des difficultés de paiement des salaires des enseignants et du personnel administratif. Il oblige à contracter des crédits et à supporter les charges financières y afférentes, ainsi que les risques de conflits entre promoteurs et employés.

Les membres du bureau de l’UNEEP-L durant la conférence

Nonobstant ces écueils énumérés, le président de l’UNEEP-L, Dr Désiré Nakoulma, a relevé que la survenance de la crise sanitaire du Covid-19 a contribué à exacerber la situation. En effet pour lui, le gouvernement ayant fermé les écoles de mars à juin sans aucune compensation pour les promoteurs privés, a rendu la situation pénible.

Aussi, pour permettre aux promoteurs d’établissements privés d’assurer leurs rôles, il interpelle l’Etat à faire un règlement des frais de scolarité de l’année scolaire 2019-2020, ainsi que des arriérés des années antérieures. En sus de cette sollicitation, au nom de l’UNEEP-L, Dr Désiré Nakoulma souhaite que l’Etat corrige les retards récurrents de paiement des frais de scolarité en affectant les élèves en fonction de ses disponibilités budgétaires et reconsidère les frais de scolarité comme une dette et non comme une subvention aux établissements privés.

Tout en demandant aux établissements membres de l’Union de n’entreprendre aucune action à titre individuel qui pourrait nuire aux élèves, aux parents d’élèves ou aux enseignants, il leur demande de se tenir prêts pour des actions collectives si le gouvernement faisait la sourde oreille. L’UNEEP-L, dira-t-il pour conclure, reste disponible pour accompagner l’Etat à renforcer le système de contrôle pour une bonne maitrise des effectifs des élèves affectés.

J.E.Z
Lefaso.net

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