Actualités :: Groupe EIER - ETSHER : L’Administration séquestrée par les étudiants

L’Ecole inter-Etats d’ingénieurs de l’équipement rural (EIER-ETSHER) était en effervescence hier 5 juillet. Et pour cause, les étudiants de cette institution ont bloqué la porte de sortie à l’Administration et ses visiteurs à l’heure de la descente.

Les faits, selon un des délégués des manifestants, remontent à octobre 2005 où l’administration de l’Institution académique rurale aurait pris des "mesures impopulaires" à l’encontre des étudiants. Ces mesures, à en croire notre interlocuteur, consistent en la réduction de la bourse d’étude.

Cette mesure, a-t-il précisé, émane de l’article 025. Elle est également, selon les manifestants, la conséquence de nombreux bouleversements au sein de cette école. Ils citeront en exemple, le licenciement cette année, de 80 travailleurs.

La goutte d’eau qui a débordé le vase, est selon les étudiants, le refus en cette fin d’année académique, de l’Administration de l’EIER-ETSHER, de payer la bourse de trois mois, à compter de celui de septembre et de délivrer les billets d’avion aux étudiants étrangers.

Un autre son de cloche est entendu du côté de l’Administration, qui explique la situation par des difficultés financières auxquelles elle est confrontée cette année. Justification que les mécontents rejettent, disant ne pas comprendre que le Groupe EIER-ETSHER recrute des coopérants français, dont il paye cher la prestation.

Selon la version du secrétaire général adjoint de l’EIER-ETSHER, qui dit ne pas comprendre ce ras-le-bol des étudiants, les choses ont pourtant été claires depuis la rentrée académique dernière. "Nous avons des difficultés financières certes, mais nous avons bénéficié d’une avance par une banque de la place qui nous permet de résoudre ces problèmes", nous a confié le Pr. Amadou Hama Maïga. Pour ce dernier, même si la banque a donné son accord pour le découvert, il ne pouvait pas sur-le-champ faire le virement.

Même chose pour les billets d’avion, poursuit-il, "dont l’émission demande du temps pour un nombre de 300 étudiants". Le directeur général adjoint ajoute que "toutes les charges actuelles inhérentes au fonctionnement de l’institution sont supportées dans leur intégralité par l’école" parce que les Etats n’ont pas payé leurs contributions. Il dit que l’école a recruté des Français au titre de droit de compensation des coopérants français, dont le départ a été sollicité par l’EIER-ETSHER. Cela, a-t-il expliqué, "pour bénéficier en lieu et place, d’un appui financier afin de combler le vide occasionné par les pays non à jour, vis-à-vis de leurs cotisations".

"Les étudiants étaient au courant..."

Evoquant le cas des personnes licenciées, le Pr. Maïga soutient que ces agents étaient d’un niveau très faible, dont les prestations ne relevaient pas de leurs activités pédagogiques. "D’ailleurs, la plupart de ces gens ont volontairement souscrit à l’arrêt de leur contrat", déclare-t-il.

Tout en arguant que les étudiants étaient au départ au courant qu’ils ont un niveau de bourse inférieur à celui de leurs prédécesseurs, le Pr. Maïga dit avoir de concert avec le conseil d’administration, pris des dispositions pour que de telles situations ne se reproduisent plus. Ils entendent, par là, faire en sorte que le bailleur de fonds puisse gérer directement cette question avec l’étudiant.

A 15 heures quand nous quittions les lieux, la situation était toujours tendue. Dans la soirée à 18h30 mn, les choses n’avaient pas toujours changé. C’est à 19h10 mn que le groupement mobile de la gendarmerie a fait une descente musclée pour disperser les manifestants et libérer les agents de l’Administration.

Par Armel ILBOUDO, Collaborateur
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