Du 27 au 30, la Jeunesse étudiante catholique (JEC) du Burkina Faso a tenu son comité de Noël au Juvénat Saint-Camille garçons. Cette rencontre, organisée tous les ans par les jécistes au lendemain de la fête de la Nativité, a été présidée par le Père archevêque de l’archidiocèse de Ouagadougou, Mgr Jean Marie Untaani Compaoré.
Conformément aux textes régissant le mouvement d’action catholique de la JEC, militants et militantes doivent se retrouver aux lendemains de la fête de Noël pour examiner les rapports d’activités du premier trimestre des différentes sections des diocèses du Burkina Faso ;
déterminer le thème de la semaine nationale ; évaluer la mise en œuvre des recommandations issues du dernier conseil national du mouvement, tenu à Koudougou du 30 au 6 août 2004 ; approuver les activités du premier trimestre du bureau national et adopter le programme d’activités de la même structure pour les trimestres à venir.
Cette rencontre est d’autant plus importante qu’elle est la deuxième instance institutionnelle de la JEC. Pour aider les jécistes à atteindre leurs objectifs, c’est le Juvénat Saint-Camille garçons, du Père Etienne Nabollé qui a servi de sanctuaire aux participants venus de tous les diocèses du pays.
Après l’exécution de l’hymne national, le Ditanyé, et de celui de la JEC ainsi que le mot de bienvenue du « propriétaire » du local d’accueil, le Père Nabollé, le responsable national du mouvement, Frédéric Dabiré, a indiqué que le chrétien et en particulier le jéciste doit être le messager de la paix face à un monde de violence et de conflits de tout genre. Ce pendant, il notera qu’en dépit du dynamisme de la JEC burkinabè, celle-ci rencontre des difficultés liées à une insuffisance de formation et de fonds pour sa bonne marche.
Les jécistes, conscients de leur précarité financière, ont donc décidé de trouver eux-mêmes les réponses à leurs problèmes ; ce qui justifie le choix, par la JEC, du présent thème d’année : « Dans la dynamique de la nouvelle évangélisation, jéciste, travaille à l’autoprise en charge ».
Quant au représentant du Mouvement des anciens choristes (MAJEC), Alexandre Rouamba Legrand, il a prodigué des conseils à ses jeunes frères tout en les encourageant pour les batailles futures dans leur milieu scolaire. Ce fut l’occasion pour lui de faire remarquer que le mouvement JEC est formateur, et de témoigner que la plupart des aînés qui ont réussi dans la vie le doivent, en effet, à ce mouvement.
Quant au père archevêque, il louera le thème d’année de la JEC en disant qu’il est d’actualité, et signifiera aux jécistes que depuis le Synode africain à Rôme en 1994, l’Eglise n’a cessé de mettre l’accent sur l’autoprise en charge, qui n’est pas seulement humaine et financière, mais également spirituelle.
C’est pourquoi, selon lui, la JEC, dans ce sens, constitue un bon exemple au sein de l’Eglise. Il a également félicité le mouvement pour avoir eu l’initiative de lancer un cadre financier afin de faire face à leurs soucis du même nom.
Mgr Jean Marie Untaani Compaoré a demandé aux jécistes de redoubler d’efforts et de ne pas baisser les bras devant les obstacles tels que la calomnie, les injures, les fouets, afin que le monde puisse trouver son salut. « Dans vos établissements, soyez lumières et annoncez la bonne nouvelle, car vous êtes les amis du Christ », a-t-il renchéri.
Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur
