Fin de parcours pour Alassane Yerbanga dit Dounga et sa bande qui étaient activement recherchés par les services de police pour des cas de vol avec effraction. Ils ont été présentés à la presse le 1er juin 2009 dans les locaux du commissariat central de police de Ouagadougou.
La police nationale a mis le grappin sur une bande de malfaiteurs qui sévissaient à Ouagadougou, particulièrement dans les secteurs 14, 28, 29 et 30. Les multiples et récurrentes plaintes pour cambriolages dans ces quartiers, ont, selon le directeur régional de la police du Centre, Joseph Kimessegnandé Zabré, amené ses services à échafauder un plan afin de contrer les délinquants qui régnaient dans ces parties de la ville de Ouagadougou.
Le déclic serait parti d’un vol avec effraction commis dans le domicile d’un douanier à Karpala (secteur 30) qui a permis de mettre la main sur quatre personnes dont le cerveau de la bande, un certain Yerbanga Alassane dit Dounga. Des perquisitions dans leurs domiciles, a indiqué le patron de la police du Centre, ont permis de récupérer des engins à deux roues, des appareils divers de maison, une arme à feu, des outils et des clés ainsi que des amulettes.
Des amulettes pour endormir les victimes
L’enquête a permis d’interpeller Ilboudo Daouda, un receleur, qui a tenté de s’enfuir en abandonnant sa motocyclette, et Bouda Boureima, fournisseur de la bande en armes à feu. Les investigations se sont poursuivies du côté de Kalanga et de Godin dans la province du Zoundwéogo où deux autres individus ont été arrêtés en possession, l’un de pistolet de fabrication artisanale et l’autre d’une moto de marque X1 achetée avec le chef du réseau, qui l’avait volée.
Selon le cerveau de la bande, a indiqué le commissaire Zabré, le mode opératoire consistait à endormir leurs victimes par la puissance des amulettes, un somnifère magigque qui permet d’ouvrir les portes des domiciles à l’aide des clés ou des cisailles.
Au cas où des engins seraient bouclés, les clés de mécanique servaient à démonter les cadenas, mais aussi à ôter certaines pièces pouvant être reconnues par leurs propriétaires (plaque d’immatriculation, garde-boue, roue...). Les armes, elles, servaient à menacer ceux qui se réveillaient ou qui tentaient de les poursuivre, mais aussi à des braquages.
A.O.D.
Les objets et matériels divers récupérés sont composés de :
Deux (02) pistolets de fabrication artisanale ;
Trois (03) munitions de calibre 12 ;
Deux (02) engins de marque YAMAHA dame V80 ;
Un (01) engin de marque X1 ;
Un (01) en fin de marque Crypton ;
Un (01) cyclomoteur P50 Ninja ;
Deux (02) groupes électrogènes ;
Deux (02) couteaux ;
Quatre (04) cisailles ;
Trois (03) téléphones portables ;
Deux (02) postes de radio de véhicule ;
Six (06) clés de mécanique ;
Six (06) bouteilles de gaz de 12 kg ;
Deux (02) postes téléviseurs ;
Deux (02) lecteurs DVD ;
Un (01) magnétoscope ;
Trois (03) coffres ;
Un (01) trousseau de trente-six (36) clés de porte ;
Un lot d’amulettes.
Les éléments de la bande
1. Yerbanga Alassane dit Dounga (le cerveau) ; 2. Bouda Boureima ; 3. Nikièma Albert ; 4. Nacoulma Denis ; 5. Ouédraogo Hamidou ; 6. Ilboudo Daouda ; 7. Zagré Mahama ; 8. Zagré Issa.
L’Observateur Paalga
