Actualités :: Six mois de prison avec sursis pour outrage à magistrat

Accusé d’outrage à magistrat, P. B., un jeune informaticien burkinabè résidant en Suisse a été inculpé le vendredi 29 mai 2009 et jugé par le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. Le 25 mai, le prévenu avait été convoqué par un juge pour une confrontation dans une affaire où il devait répondre des faits d’abus de confiance. Lors de l’audition, le ton est monté et P.B. a fini par péter les plombs : il a lâché dans la foulée qu’ « un juge n’est pas Dieu ».

Il fut aussitôt expulsé du bureau et conduit dans la salle des gardes à vue du parquet avant d’être déféré, le soir, à la Maison d’arrêt et de correction. A la barre, P.B se confond en excuses et exprime au tribunal sa contrition. Il revient sur les faits qui l’ont conduit chez le juge et la lenteur du traitement du dossier l’ayant conduit à la révolte. Alors, le ministère public de rappeler que la célérité du traitement d’un dossier est du ressort du juge seul. En se comportant ainsi, a insisté le procureur du Faso, il s’expose à de lourdes conséquences, l’outrage étant une grave offense et une atteinte à l’honneur et à la dignité du dépositaire de l’autorité publique. Chose condamnable par l’article 178 du code pénal. En clair, toute personne reconnue pour ces faits risque six mois à un an de prison et 150 000 FCFA d’amende. Etant donné que P.B a regretté son acte, il a écopé de 6 mois de prison et une amende de 150 000 FCFA, le tout assorti de sursis


Au coin du palais : Tribunal correctionnel : enfin une sonorisation !

Les audiences du Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso ont longtemps été handicapées par l’absence de sonorisation. Pour le public qui venait souvent suivre les procès, il faillait se triturer ou se tailler le premier banc pour espérer saisir les propos des prévenus. Et même qu’à plusieurs reprises, le président du tribunal et les juges ont dû exiger des prévenus au box, qu’ils parlent plus fort. Désormais, tout cela fait partie du passé. A l’audience du vendredi 22 mai, quelle ne fut la surprise du public ! La sono était bien là. Devant le procureur du Faso, le président du tribunal et le box des accusés se dressent trois micros neufs et le son est impeccable. Un seul problème, l’absence du micro de l’interprète. Omission ou négligence… A quand ce quatrième micro ?


Un prévenu atteint de la maladie de vol ?

D.K. est un récidiviste notoire. En 2005 et 2006 il été jugé et condamné respectivement à 3 mois et 2 mois fermes pour vol. La première fois, c’était pour un vol de cric et la seconde, pour avoir volé des moutons et des chèvres. Et comme si l’histoire se répétait chez lui, revoilà ce jeune de Bama, localité située à une trentaine de kilomètres de Bobo, de nouveau embarqué dans une affaire ambiguë de vol de bois de chauffe et de soustraction d’une charrue. Les faits se sont cumulés tant et si bien que le président du tribunal a fini par se demander s’il « n’était pas atteint de la maladie de vol ». Pour le vol de bois de chauffe, il s’en défend. Selon lui, une nuit il est accosté par A.O, un pote qui lui demande un coup de main pour charger du bois de chauffe en brousse.

Sans hésiter, il accepte. Lors de l’opération, ils sont repérés par un berger qui les dénonce dès le lendemain, au propriétaire du bois qui porte plainte. Devant les juges, A.O. dit tout ignorer des agissements frauduleux de son compagnon, alors qu’à la gendarmerie de Bama, ils avaient tous deux reconnu avoir proféré des menaces contre le berger qui les suivait depuis le champ. Par contre, il admet le vol de la charrue et s’explique : « Le 3 octobre 2009, je revenais du champ, quand j’ai aperçu une charrue dans un champ. Etant donné que j’étais dans le besoin d’argent, je l’ai embarquée pour la vendre ensuite à 15 000 F CFA ». Avec l’argent, il dit avoir acheté du maïs pour nourrir sa famille. Au regard de cet aveu, le ministère public a demandé son maintien dans les liens de la prévention et a requis contre lui, une peine de 12 mois fermes. Le tribunal a été plus clément puisqu’il s’en est finalement sorti avec six mois de prison ferme et aux dépens.

Rassemblés par Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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