La Direction générale des transports terrestres et maritimes a procédé samedi 9 octobre dernier à Ouagadougou au lancement de la campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. L’objectif de ladite campagne est de susciter une prise de conscience générale sur le phénomène de l’insécurité routière au Burkina.
"Mobilisation communautaire pour la promotion du port du casque", tel est le thème de la campagne générale de sensibilisation sur la problématique de la sécurité routière au Burkina qui s’étale du 9 octobre au 11 novembre. Pendant plus d’un mois, cette campagne qui se déroulera simultanément à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso mettra en exergue l’ampleur du phénomène de l’insécurité routière "susceptible de contraindre le développement économique et social de notre pays".
L’augmentation considérable du parc automobile d’environ 12% chaque année, la présence massive des engins à deux roues motorisés ou non et la forte croissance démographique ont été relevées par le ministre délégué chargé des Transports, M. Patrice Nikièma, comme phénomène ayant bouleversé les conditions générales de circulation dans les villes du Burkina. Cette nouvelle situation porte au rouge le risque d’accident.
Au cours des trois dernières années, 20 083 cas d’accidents de la route ont été recensés dans les cinq villes principales du Burkina (Ouaga, Bobo, Koudougou, Ouahigouya, Banfora). A Ouaga la situation est encore plus dramatique. En 2003, 4 030 cas d’accidents ont été recensés par la brigade nationale des sapeurs-pompiers dont 3 363 accidents impliquant les deux roues (soit 83,44%).
Des cas d’accidents qui se sont révélés parfois mortels. On se rappelle en mai dernier, 38 personnes ont perdu la vie dans l’accident de Koutoura à Niangoloko. Ce constat sombre du phénomène de l’insécurité routière a amené le gouvernement à prendre des "mesures institutionnelles et réglementaires telles la création de la Direction de la sécurité routière, l’adoption du décret du 12 août 2003 portant définition et répression de contravention en matière de circulation routière dont l’une des dispositions principales rend obligatoire le port du casque", déclare le ministre délégué chargé des Transports.
La campagne de sensibilisation qui a débuté le samedi 9 octobre 2004 s’inscrit dans cette dynamique, c’est dire faire du "port du casque une nécessité vitale", en mettant l’accent surtout sur la sensibilisation sur la promotion de la culture de sécurité routière en direction des jeunes". "Il s’agira, ajoute M. le ministre, d’aborder avec les jeunes, les différents aspects de l’usage de la route avec ses lois et ses règlements pour tendre vers un changement de comportement responsable dans la circulation". Ce changement s’opère à travers l’acceptation du port de casque par les cyclomoteurs, les vélomoteurs...
C’est ainsi que la campagne de cette année mettra l’accent sur l’importance du port de casque comme démarche de protection préventive aussi bien pour le conducteur que pour le passager. Raison pour laquelle les activités de la campagne se traduiront par des interventions au niveau de certains établissements scolaires des villes de Ouaga et Bobo.
Christophe TOUGRI (stagiaire)christoug 218@yahoo.fr
Sidwaya
