Actualités :: Lutte contre l’excision : "Tolérance zéro" en 2010

"Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine d’ici à 2010 : quelles stratégies novatrices face aux nouvelles formes de la pratique de l’excision ?" C’est sous ce thème qu’a été célébrée la Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, mardi 18 mai 2004 à Ziniaré.

Le 18 mai de chaque année est célébrée la Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision. Cette année, c’est Ziniaré, dans la province de l’Oubritenga, qui a abrité la cérémonie commémorative de cette journée. Une occasion pour marquer un arrêt et jeter un regard rétrospectif sur le travail déjà abattu et mesurer l’immensité de la tâche qui reste à accomplir en matière de lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF).

Le thème de cette année "Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine d’ici à 2010 : quelles stratégies novatrices face aux nouvelles formes de la pratique de l’excision" ? démontre en effet, l’intérêt que portent les autorités de notre pays à l’éradication de ce fléau. Car, s’il est vrai que le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLP), depuis sa création, a enregistré des acquis, il reste que le phénomène a évolué vers des "formes plus pernicieuses". "La pratique de l’excision est devenue clandestine et pire, ce sont les petites filles de zéro à cinq ans qui en sont devenues les victimes potentielles" , reconnaît le ministre de l’Action sociale, Mme Mariam Lamizana.

En effet, selon une étude sur la prévalence de l’excision au Burkina en 2001, 70,20% des filles excisées ont moins de cinq ans. "Si rien n’est fait, la pratique de l’excision persistera de manière clandestine et les victimes seront les petites filles innocentes de zéro à cinq ans. Les complications ne pourront plus ainsi être prises en charge dans les formations sanitaires parce que les victimes ne seront pas connues", s’indigne Mme Lamizana.

De nouvelles stratégies en œuvre

"Aux grands maux, les grands remèdes" , dit-on. Le CNLPE face à une pratique qui prend de plus en plus des formes nouvelles, initie également de nouvelles stratégies de lutte. En effet, en plus de la pratique clandestine et du rabattement de l’âge à l’excision, il faut ajouter la migration des exciseuses et des populations qui traversent les frontières pour pratiquer l’excision. C’est pourquoi, la première dame, Mme Chantal Compaoré dira que "ces nouveaux comportements nous interpellent tous et nécessitent que des mesures urgentes et adéquates soient prises en concertation avec les autres pays de la sous-région".

Au nombre des nouvelles stratégies, on note l’initiative de l’UNICEF de renforcer et impliquer les communautés de base à travers les radios locales. Une stratégie mise en œuvre en 2003 par dix-sept (17) radios communautaires et qui a permis de toucher près de 700 000 personnes. Selon l’UNICEF, des prémices de changement de comportement ont été observées avec une forte augmentation des dénonciations de cas d’excision et d’intention d’excision.

En outre plus de mille femmes et hommes se sont volontairement engagés dans la lutte contre la pratique de l’excision. Mme Compaoré, ambassadrice de bonne volonté au Comité inter-africain reste d’ailleurs optimiste quant à l’éradication de ce fléau. "Nous avançons positivement et la victoire est assez proche" , soutient-elle. Un optimisme partagé par la secrétaire permanente du CNLPE, Mme Hortense Palm qui affirme que "cette merveilleuse occasion offerte pour interpeller les consciences sur la pratique de l’excision va permettre de relever de nouveaux défis".

La cérémonie de ce mardi 18 mai dernier a été marquée par la remise de kits médicaux à des centres de santé et la visite de stands d’exposition sur l’excision.

P. Pauline KABORE

Sidwaya

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