Actualités :: Fait divers : Martine se déchaîne

Les bagarres de femmes sont dangereuses car non seulement, les griffes sont dehors et tout objet à portée de main devient une arme, sans parler des robes et sous-vêtements qu’elles veulent mettre en lambeaux.

Quand les clients sont arrivés à les séparer, Martine a dit à Jeanne d’aller la convoquer à la police ou à la gendarmerie car elle serait à la maison et prête à y répondre. Il a fallu nous autres pour remonter le moral de Jeanne, démarrer sa moto pour elle et l’inviter à aller se débarbouiller à la maison. Ce qui est certain, elle fera désormais attention à Martine. D’ailleurs, depuis lors, on la voit rarement aux cérémonies.

Dans les grandes villes, il y a des structures qui proposent leurs prestations. Ainsi, en est-il des hôtesses. Dans les provinces, tel n’est pas le cas. Soit c’est par affinité ou par copinage. Dans le lot, vous trouverez des sans-emploi, des salariés, ou des élèves. Rarement des femmes mariées.

Ainsi, Martine était sans-emploi. Un de ses copains du secondaire lui avait fait un enfant et son cursus s’était arrêté. Dans ce petit bled, elle aurait dû changer de métier comme dirait l’autre pour pouvoir accrocher quelqu’un. Ainsi, elle vivait toujours chez ses parents. C’est dire quand elle était sollicitée pour remplir la fonction d’hôtesse lors de certaines cérémonies, c’était une aubaine pour elle. Alors, elle se parait de ces robes griffées qu’une de ses amies lui avait expédiées de l’hexagone.

Parmi les hôtesses, il y avait Jeanne. Enseignante de formation, acariâtre sans charme, elle était difficile. Comme elle était institutrice, c’est à elle que le protocole provincial avait confié le rôle de ranger les autres hôtesses.

Célibataire sans enfant, à trente-cinq ans révolus elle se cherchait. Un jour, lors d’une cérémonie, Martine avait porté sa robe Christian Dior. Avec son charme, les gens l’appelaient pour les servir. Cela ne plut pas à Jeanne qui éleva la voix et lui dit : :» toi là-bas, c’est pas ta place ! Va servir les chauffeurs et autres dehors ». Martine s’exécute et sans rien dire. La sorcière oublie, mais pas la mère.

Un samedi, vers 22 heures, de passage devant une buvette, Jeanne vit dans ses phares, la moto du protocole. Elle s’arrêta, ses yeux furetèrent et elle vit le couple attablé. Elle alla y prendre place et salua seulement le protocole. Martine ne dit rien mais écoutait la conversation.

Quand Jeanne proposa au protocole de se lever il vont aller en boîte, Martine dit tout simplement à Jeanne : « il ne bouge pas. Si tu veux, vient le chercher demain car aujourd’hui il est à moi ». Jeanne prit cela, pour une insulte, une provocation. Comme elle était plus grande, plus grosse elle griffe Martine. Il ne fallait pas. En deux temps trois mouvements, comme l’épervier qui fonce sur le poussin, Martine la culbuta.

Martine était en pantalon et Jeanne en robe. C’est dire que la dénuder devient un jeu d’enfant. Quand Martine griffa le visage de Jeanne elle hurla, c’est à ce moment que les proches voisins intervinrent avant nous qui venions pour sauver les meubles. Inutile de vous dire que le cher protocole n’a pas daigné rester après cette scène. Pour Martine, l’honneur est sain et sauf.

Rakissé

Siwaya

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