Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective a procédé ce jeudi 17 novembre 2022 à Ouagadougou, à l’ouverture des travaux de réflexion sur la question urgente de l’aménagement du territoire, face à un contexte sécuritaire des plus difficiles, auxquels viennent s’ajouter les crises foncière et humanitaire. Ces moments d’échanges seront l’occasion pour les participants de passer en revue les éléments sensibles qui ont contribué à l’effritement du tissu social tout en formulant des recommandations qui pourront enrichir la mallette de propositions pour venir à bout de l’hydre terroriste.
« L’aménagement du territoire face à la crise sécuritaire : enjeux, défis et perspectives », voilà le thème autour duquel les participants à ces 48 heures de travaux échangeront sur des questions bien précises, liées à la crise sécuritaire, humanitaire et foncière. L’issue de cette conférence nationale sur l’aménagement et la sécurisation du territoire devrait conduire à l’élaboration d’une feuille de route, repère premier de la mise en œuvre d’une dynamique nouvelle de développement territorial.
- La conférence nationale sur l’aménagement et la sécurisation du territoire devrait conduire à l’élaboration d’une feuille de route
Pour réussir ce pari, les acteurs engagés en la matière n’entendent pas réinventer la roue. Cette feuille de route ne sera pas conçue ex nihilo. Elle s’appuiera sur la politique d’aménagement du territoire des années 1970 élaborée par leurs devanciers, afin de l’adapter aux réalités du moment. « Après des années de pratique de l’aménagement de type sectoriel, il est apparu nécessaire de passer à un aménagement de type global », a expliqué le ministre de l’économie Aboubakar Nacanabo à la fin de la cérémonie d’ouverture.
Au cours de ces deux jours d’échanges, sera aussi abordée la question de la sécurisation des frontières qui, souvent, échappe au contrôle des dirigeants. « Le Burkina Faso est confronté depuis quelques années à de nombreux défis notamment sécuritaire, foncier et humanitaire, qui entravent les efforts d’aménagement et de développement. A cela s’ajoute la non-maîtrise effective de nos frontières qui demeure une préoccupation majeure dans le contexte actuel d’insécurité transfrontalière marqué par le terrorisme », a laissé entendre pour sa part le parrain de la cérémonie, colonel Boukaré Zoungrana, ministre de la sécurité. Ce fut donc l’occasion pour lui, d’en appeler à l’engagement des uns et des autres afin d’apporter « des réponses pertinentes, adaptées et efficaces » pour relever défis sus-indiqués.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
