Actualités :: Burkina/santé : Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus introduit dans (...)

En marge de l’introduction du vaccin contre les infections à HPV (responsable du cancer du col de l’utérus) dans le programme élargi de vaccination, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a tenu une rencontre d’information avec les journalistes. C’était ce mercredi 27 avril 2022 à Kombissiri dans la région du Centre-sud en présence du secrétaire général, Dr Wilfrid Ouédraogo.

En 2020, ce sont 1 132 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus qui ont été notifiés au Burkina Faso avec 839 décès au cours de la même année selon les chiffres de Globocan. Il constitue le 2e cancer féminin du pays après celui du sein.

Pour lutter contre cette maladie causée par le virus du papillome humain (HPV), le Burkina Faso met l’accent sur la prévention, notamment le dépistage des lésions précancéreuses. A cela, le pays ajoute désormais la vaccination anti HPV.

Après une phase pilote qui a concerné les districts sanitaires de Baskuy et de Solenzo et a permis de vacciner 8 487 filles entre 2015 et 2017, le pays a décidé de passer à l’échelle nationale.

Une vue des journalistes présents à la rencontre

La vaccination contre les infections à HPV passe donc dans le programme élargi de vaccination et devrait toucher 327 714 filles de 9 ans, qui pour être immunisées doivent recevoir deux doses espacées de six mois.

Le choix de cet âge s’explique selon le directeur de la prévention par la vaccination, Dr Issa Ouédraogo, par la disponibilité du vaccin sur le marché et les contraintes budgétaires au regard du coût du vaccin. Pour ce faire, il a donc fallu choisir une cible dont l’âge est loin des premiers rapports sexuels pour être sûr que le vaccin sera efficace.

Pour atteindre la cible, le ministère de la Santé a opté pour une stratégie avancée au sein des écoles. Les élèves constituent en effet 60% de la cible. Il est aussi prévu une stratégie avancée dans la communauté pour les filles non scolarisée et celles qui auront été manquées et la stratégie fixe dans les formations sanitaires en continu pour le rattrapage.

En optant pour la vaccination, le Burkina Faso rejoint les 108 pays du monde, essentiellement européens, qui vaccinent déjà contre le HPV. Pour que la vaccination soit possible, en plus du budget de l’Etat, le Burkina Faso a pu compter sur la subvention Gavi qui a ainsi permis au pays d’acheter le vaccin à 4,60 dollars soit près de 3000 FCFA la dose au lieu de 100 dollars soit environ 61 000 F CFA sur le marché. Le Burkina Faso vaccinera les filles avec le Gardasil 4 qui couvre les sérotypes 6, 11, 16 et 18 qui sont parmi les plus dangereux.

Les journalistes invités à porter la vraie information aux populations

C’est convaincues, que les journalistes ont un rôle important à jouer dans la diffusion de la bonne information concernant la vaccination anti HPV, que les autorités sanitaires ont voulu cette rencontre d’information. Elle a été l’occasion de les outiller davantage sur l’intérêt de la vaccination et les stratégies adoptées pour atteindre la cible.

En 2020, plus de 800 femmes sont mortes du cancer du col de l’utérus au Burkina Faso.

Ils ont été invités par le secrétaire général du ministère en charge de la santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, à porter l’information juste et fiable aux populations, afin qu’elles puissent adhérer à la vaccination, qui constitue l’un des meilleurs moyens pour lutter contre la maladie.

En effet, selon le Lancet, dans les pays qui ont introduit la vaccination contre les infections à HPV, au bout de cinq à huit ans, la prévalence des génotypes de HPV responsables de cancer a été réduite de 83% chez les filles âgées de 13 à 19 ans et la prévalence des lésions précancéreuses a diminué de 51% chez les filles de 15 à 19 ans.

La vaccination s’avère donc nécessaire pour venir à bout de cette maladie qui endeuille encore des centaines de familles par an dans notre pays.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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