Actualités :: Insécurité au Burkina : « Toutes les écoles au centre de Bourzanga sont pleines (...)

Le nombre de déplacés internes s’accroît dans la commune rurale de Bourzanga, située dans la province du Bam et la région du Centre-nord du Burkina Faso. En effet, en plus d’accueillir les PDI de Namsiguia en mars 2022, elle ouvre ses bras à ceux de Pobé-Mengao, dans le Soum, (région du Sahel) victimes d’une attaque terroriste dans la matinée du dimanche 24 avril 2022.

Depuis la double attaque simultanée contre le détachement militaire de Gaskindé et celui de Pobé-Mengao du dimanche 24 avril 2022, entraînant la mort de 15 personnes (bilan officiel de l’état-major des armées) la psychose et la panique s’installent dans les esprits des populations desdites localités notamment celles de Pobé-Mengao qui craint le pire. C’est donc le sauve qui peut.

Tôt dans la matinée du lundi 26 avril 2022, deux jours après la double attaque, Bourzanga est devenu le lieu de refuge des populations de Pobé-Mengao. En file indienne, les ressortissants de Pobé-Mengao, enfants, femmes, hommes, tout âge confondu, tentent chacun, à sa façon, de quitter la localité qui la vit naître ou grandir. Bourzanga devient alors la destinée des voyageurs du jour, forcés de tout laisser derrière eux. A l’aide de charrettes, vélos, motos, chaque famille s’y rend. Les écoles deviennent, à priori leur pied-à-terre.

Des écoles de Bourzanga prises d’assaut par les déplacés de Pobé-Mengao

« Toutes les écoles primaires et secondaires, publiques comme privées au centre de Bourzanga sont pleines de PDI (personnes déplacées internes) en ce moment », confie à Lefaso.net un agent de l’action sociale en service dans la localité, joint par téléphone.

« Nos services sont à pied d’œuvre pour leur offrir ce qu’on a et ce qu’on peut depuis leur arrivée dans la matinée. Mais, j’avoue que c’est très compliqué parce que nous manquons du nécessaire. Pas de vivres, pas d’eau parce que la zone est inaccessible depuis longtemps. C’est l’administration centrale (Ouagadougou) qui peut et doit nous secourir et si l’accès est difficile, comme ils le disent, ce serait plus difficile pour les réfugiés puisqu’ils doivent manger et boire pour vivre », a-t-il précisé.

Présentement, selon ses dires, les agents ont déjà fini de les loger dans les différents centres d’accueil qui sont principalement les écoles. Quant au nombre de PDI installés, « il m’est difficile de vous donner un nombre exact de déplacées que nous avons en ce moment. Retenez que toutes les écoles primaires et secondaires, publiques comme privés sont pleines de PDI », a fait savoir notre interlocuteur.

Des populations de Pobé-Mengao en direction de Bourzanga

« En mars 2022, Bourzanga a accueilli plus de 34 000 déplacés venant des Namsiguia. A l’occasion, la CONASUR avait donné 100 tonnes de vivres en juillet 2021 et depuis lors plus rien jusqu’aujourd’hui », a expliqué l’agent. Il regrette le fait que l’Etat avance des raisons d’inaccessibilité de la zone pour ne pas ravitailler les populations affamées et assoiffées. Une chose est de les accueillir, une autre est de les nourrir. Pourtant la question d’eau est aussi un problème crucial dans la ville hôte, dit-il.

« Nous demandons à l’Etat et à ses partenaires une aide humanitaire d’urgence pour sauver ces populations, victimes du terrorisme. Elles sont venues sans rien apporter parce qu’ils n’ont rien récolté de la dernière saison pluvieuse » a lancé notre interlocuteur.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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