Actualités :: Présidentielle de 2020 au Burkina : L’opposition dénonce une « campagne (...)

L’interprétation de la loi portant interdiction de la couverture médiatique de toute « campagne électorale déguisée » 90 jours avant l’ouverture officielle de la campagne par le Conseil supérieur de la communication (CSC), institution chargée de son application, n’est pas goût de l’opposition, regroupée au sein du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF). Elle l‘a dénoncée ce samedi 15 août 2020 à Ouagadougou, à l’ouverture du congrès d’investiture du candidat de Le Faso autrement à la présidentielle de novembre 2020.

L’opposition dit ne pas comprendre que les ministres s’adonnent, maintenant, à des sorties de compte-rendu du Plan national de développement économique et sociale (PNDES), alors que c’est ce qui est, de son avis, interdit.
« C’est une campagne déguisée, dans la mesure où les partis politiques ne peuvent pas mener d’activités qui sont couvertes », se révolte Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA. Il rappelle que le président du Faso, Roch Kaboré, qui, lui-même, est candidat à la présidentielle et les membres du gouvernement le sont également aux législatives.

« L’esprit de la loi, c’était justement d’interdire que pendant les trois derniers mois, on puisse faire des inaugurations, mener un certain nombre d’activités sous le prétexte qu’on fait son travail, alors qu’on est en campagnes déguisées », commente Me Gilbert Noël Ouédraogo.

« Pour le président du Faso, ce n’est même pas une campagne déguisée, c’est une campagne ouverte. Sa sortie d’aujourd’hui, appréciez vous-mêmes ; le président du Faso qui se lève un 15 août, la fête de l’Assomption, qui n’est pas un jour de travail, qui se rend en visite privée dans le nord et qui a une étape à Arbollé, une autre à Yako et une autre étape à Gourcy et à Ouahigouya. Au niveau de toutes les étapes, il demande à rencontrer les autorités coutumières, les autorités religieuses, les forces-vives de la nation… C’est une campagne ouverte et ce n’est pas normal. A chaque étape, il y a des entretiens, c’est carrément une campagne. Et on mobilise les biens de l’Etat (les moyens, la sécurité de l’Etat) pour organiser ces rencontres, un jour férié. C’est une activité du candidat et en tant que candidat, il ne peut pas battre campagne maintenant, il doit attendre l’échéance prévue », illustre Gibert Noël Ouédraogo. Selon lui, les dons, les libéralités, l’utilisation des biens de l’Etat pour obtenir des avantages sont interdits et c’est ce que le président du Faso est en train de faire. « En fait, il est en train de violer la loi », observe l’avocat, Gilbert Noël Ouédraogo.

A l’en croire, la loi n’a pas été bien interprétée par le Conseil supérieur de la communication (CSC). « La décision du CSC autorise, justement, les activités gouvernementales à se poursuivre alors que la loi dit autre chose, de notre compréhension », oppose-t-il, confiant que l’opposition est donc en train de s’organiser et qu’il n’est pas exclu qu’elle attaque en justice la décision du CSC.

O.L
Lefaso.net

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