Ce samedi 6 avril 2019 à Ouagadougou, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a tenu un point de presse pour livrer son opinion sur la situation nationale. Pour Ablassé Ouédraogo, président de la CODER et principal animateur du point de presse, le Burkina va mal sur les plans sécuritaire, politique, économique et social. Pour donc sortir de cette situation difficile, la CODER propose le retour de tous les exilés, pour une réconciliation nationale.
Pour les membres de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), le Burkina a mal à sa gouvernance, à sa sécurité, à sa justice, à sa cohésion sociale, à son développement économique. Cette situation interpelle les filles et fils du pays à travailler de façon consensuelle pour aider la patrie à sortir de cette crise qui gangrène la machine du développement.Afin donc de sortir de cette léthargie, la CODER prône une réconciliation sincère des Burkinabè et le retour de tous les exilés, notamment l’ex-président Blaise Compaoré.
Pour ce faire, la CODER propose des mécanismes comme l’amnistie, la justice transitionnelle et le pardon, à travers la mise sur pied d’une commission de sortie de crise qui pourrait par exemple s’appeler Commission vérité et réconciliation, Commission vérité, justice et réconciliation, etc. Selon la CODER, la justice transitionnelle n’est pas un concept applicable de manière mécanique, mais une justice qui rassemble des expériences diversifiées et qui met à contribution la coutume et la tradition. « La paix ne se construit pas dans la division et l’intimidation », a martelé le président de la CODER, Ablassé Ouédraogo.
La CODER estime que la justice classique a pour but essentiel de prononcer des sanctions après une procédure longue et coûteuse à l’issue de laquelle il y a toujours des mécontents. Mais la justice transitionnelle est cette voie qui permet d’apaiser les cœurs et d’offrir les garanties capitales de la vérité et de la reconnaissance. Selon le président de la CODER, « la réconciliation nationale ne doit pas être un somnifère qu’on sert au peuple pour l’endormir et garantir la pérennisation d’un système politique ».
La preuve, selon la CODER, c’est ce procès de plus d’un an dont personne n’est en mesure de dire quand le verdict sera prononcé. En plus, ce sont des milliards de CFA qui sont dépensés pour créer encore de nouveaux ennuis. « La paix, la concorde nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso passent par le retour au pays de tous les fils exilés », a souligné Ablassé Ouédraogo.
Conscients que la recherche de solutions aux problèmes du pays est l’affaire de tous, les membres de la CODER ne sauraient croiser les bras et attendre que la crise fasse plonger le pays. C’est dans cette dynamique qu’ils interpellent le peuple burkinabè et les dirigeants à une synergie d’action pour aller à la réconciliation nationale. Il est temps que tous les Burkinabè mettent de côté leurs ressentiments personnels, pour panser les blessures.
Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net
