Le Bureau du mouvement "Je vote, je suis un citoyen" s’est réuni le dimanche 25 juin 2005 à Bobo-Dioulasso. Compte rendu de la réunion avec son président, Jules Ouédraogo.
Le bureau du mouvement « Je vote, je suis un citoyen », sur convocation de son président, Monsieur Jules Ouédraogo, s’est réuni à Bobo-Dioulasso le dimanche 25 juin 2005 à 17 heures sur l’ordre du jour suivant :
bilan de la révision des listes électorales ;
analyse de la situation préélectorale ;
perspectives ;
divers.
Bilan de la révision des listes électorales
Le mouvement « je vote, je suis un citoyen » est né en mars 2005. Le lancement officiel de ses activités a eu lieu le 15 mai 2005 à Bobo-Dioulasso en présence du Maire de la Commune ,Monsieur Célestin Koussoubé. « Je vote, je suis un citoyen » s’est donné pour mission de lutter pour l’émergence d’une citoyenneté responsable dans la société burkinabè. Aujourd’hui, après quelques mois d’existence, le mouvement est implanté dans les tous les secteurs de la ville de Bobo-Dioulasso.
Les membres du mouvement ont pour devise "Discrétion - Efficacité - Dévouement ". La stratégie adoptée pour les campagnes de sensibilisation des communautés de base est le porte-à-porte.
Avant de procéder à l’examen du bilan des activités, le bureau s’est d’abord penché sur le rapport de la CENI concernant l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales.
Cette opération, selon la CENI, a enregistré 1 155 066 nouveaux inscrits, ce qui représente un accroissement de 40% par rapport aux inscriptions de 2002. Au regard de ces résultats, le mouvement « Je vote, je suis un citoyen » s’est dit pleinement satisfait et adresse ses félicitations à la CENI pour cette prouesse. On ne pouvait faire mieux, vu le manque d’engouement des populations pour l’opération. La CENI a donc fait du bon travail.
Dans le Houet, les agents recenseurs ont pu enregistrer 97007 nouveaux inscrits, ce qui est un véritable exploit quand on connaît les difficultés rencontrées sur le terrain, notamment l’ignorance des lieux d’implantation des centres de recensement par les populations.
Par exemple à Koumi, un village situé à 15 km de Bobo-Dioulasso, les pensionnaires du grand séminaire de cette localité ignoraient l’existence d’un bureau de recensement dans le village. On le constate, c’est à un travail de fourmi qu’il fallait s’atteler pour amener les populations à aller vers les bureaux de recensement.
A ce niveau, le mouvement « Je vote, je suis un citoyen » s’est beaucoup investi, devenant de ce fait un des chantres de l’opération dans le Houet et dans le Kénédougou (30 976 inscriptions). Pour atteindre le plus grand nombre d’électeurs, 25 000 imprimés ont été distribués contenant des messages ciblés selon les communautés de base (partis politiques, ABC, fidèles musulmans, fidèles chrétiens, commerçants, élèves et étudiants). Ces imprimés (format papillon) ont été distribués devant les mosquées, les églises, dans les marchés et "cinquaires" (NDLR : appellation de marchés de quartier à Bobo), à la sortie des classes, etc.
Analyse de la situation préélectorale
Abordant la question de la situation préélectorale, le bureau a constaté (sans porter un jugement de valeur) que le nombre des candidats à l’élection présidentielle ne cesse d’augmenter, ce qui ne va certainement pas faciliter l’organisation du scrutin du 13 novembre 2005. La CENI doit donc veiller au grain pour éviter tout dérapage qui pourrait entacher le bon déroulement des élections. Il lui faut rester très ferme sur les décisions qu’elle viendrait à prendre.
En ce qui concerne le prolongement de l’opération de recensement, le mouvement « Je vote, je suis un citoyen » estime qu’il est inutile d’accorder un délai supplémentaire à l’opération pour deux raisons principales :
la première est que la saison des pluies s’est définitivement installée sur toute l’étendue du territoire et la préoccupation des paysans est d’ensemencer leurs champs plutôt que d’aller se faire recenser ;
la deuxième raison relève du bon sens : l’opération de recensement n’a pas connu dans sa première édition un engouement certain, et ce n’est pas une deuxième édition qui fera sortir les populations.
Pour terminer, le bureau estime que la CENI doit être transparente dans tout ce qu’elle entreprendra dans le cadre des élections pour éviter toute suspicion de la part des partis politiques.
Perspectives
Le bureau a eu à examiner des courriers que des sympathisants lui ont envoyés. Parmi ces correspondances figurent des invitations d’associations et de groupements féminins, des ABC, désirant s’instruire sur des sujets portant sur la citoyenneté, la démocratie, etc.
Le bureau a établi un calendrier de sortie sur le terrain, notamment pour répondre aux différentes sollicitations des populations et surtout pour sensibiliser les populations à ne pas oublier d’aller retirer leurs cartes d’électeurs quand le moment viendra.
Divers
Le trésorier général a fait le point sur la trésorerie du mouvement. La séance a été levée à 19 heures.
Le Président Jules Ouédraogo Contact 70 10 32 05
