Actualités :: Dialogue social au Burkina : Blaise Compaoré suggère la reprise des 500 (...)

Les 500 élèves policiers exclus de l’Ecole nationale de la Police seront réintégrés.

C’est ce qu’a souhaité le président du Faso Blaise Compaoré à l’issue de la rencontre de dialogue social, initiée à Ouagadougou, le vendredi 25 mars 2005 avec les forces de Défense et de sécurité nationales.

Le dialogue social entrepris depuis le 17 février dernier par le président du Faso et l’ensemble de son gouvernement, avec toutes les couches socio-professionnelles de notre pays vient de porter ses fruits. Les 500 élèves policiers exclus de l’Ecole nationale de police seront réintégrés sur instruction du président du Faso. C’est la décision majeure qui ressort de la rencontre entre celui-ci et le groupe des forces de défense et de sécurité, le vendredi 26 mars dernier à Ouagadougou.

Dans le même souci le Président du Faso a souhaité la reprise des 200 élèves professeurs de l’IDS. Mais le ministre des Enseignements secondaire , supérieur et de la Recherche scientifique, Laya Sawadogo a répondu qu’au regard de l’avancée du calendrier scolaire , "il était techniquement difficile" de les reprende. Toutefois , ce cas pourrait connaître dans les prochains jours un dénouement .

Le groupe socio-professionnel que le président du Faso avait en face delui était composé de l’Armée nationale, de la Police nationale, des Eaux et Forêts, des Gardes de sécurité pénitentiaires, de la Douane et l’Association des anciens combattants, militaires, veuves et orphelins victimes de guerres. A l’occasion, Blaise Compaoré dispatchait la parole avec fermeté mais de façon humoristique.

Il n’a pas manqué d’appeler les forces de défense et de sécurité à une solidarité plus accrue, et à une réelle collaboration dans l’accomplissement de leurs missions respectives. Le président du Faso, par cet appel, ne veut plus entendre parler de cas d’attaque d’une unité de ces forces ou même d’affrontements " stériles" entre celles-ci.

Gagner en efficacité

Blaise Compaoré a aussi plaidé pour une hiérarchie et un commandement compétents capable d’élaborer des programmes prévisionnels en vue de gagner en efficacité. Car dit-il " nous sommes dans un monde de la qualité où il faut des réformes pour être en permanence au diapason des défis à relever". Dans un contexte sous régional marqué par des foyers de tensions politiques, Blaise Compaoré note qu’une attention particulière doit être portée sur l’acquisition d’équipements adéquats, la qualité de la formation des ressources humaines et l’accroissement des effectifs pour permettre aux forces de sécurité et de défense d’être à l’avant-garde de l’Etat de droit et de la démocratie. Dans cette perspective, les effectifs féminins au sein des forces de sécurité et de défense doivent être renforcés, a-t-il préconisé.

Tour à tour, les délégués de chaque corps, ont exprimé au président du Faso et aux membres du gouvernement leurs préoccupations. L’Armée nationale s’est débarrassée, pour l’occasion, de son qualificatif de "grande muette" pour formuler des requêtes visant à améliorer les conditions de vie et de travail des militaires. Celles-ci se rapportent à la santé des militaires, à la vétusté des infrastructures de casernement, l’acquisition de nouveaux systèmes d’arme et de matériel roulant (le matériel HCCA)...

A ces préoccupations, le ministre de la Défense, M. Yéro Boly a apporté des éclaircissements. Selon lui, des efforts sont consentis pour satisfaire l’ensemble des requêtes suscitées. "Un programme d’équipement et de restructuration des infrastructures est en cours d’exécution. Les centres de Bobo, Pô et Kamboinsé serviront respectivement à la formation des hommes du rang, des officiers et sous-officiers.

Le ministère a instruit les formations sanitaires dans les garnisons pour mettre le médicament à la disposition du soldat", a ajouté le ministre Boly. Qu’en est-il alors du recrutement des effectifs féminins, s’est demandé le président du Faso. Et le ministre Yéro Boly de répondre que des "dispositions seront prises dans les écoles pour faciliter leur accueil, ainsi que le dispositif juridique".

Concernant le statut particulier de la Police nationale, l’octroi de l’indemnité de logement, de prime d’encouragement..., le ministre de la Sécurité, Djibrill Ypénè Bassolé, a précisé que le texte portant organisation des emplois est en cours de finalisation, il a aussi affirmé que des propositions seront faites pour récupérer les élèves policiers expulsés.

A propos des préoccupations des Eaux et Forêts, le ministre Laurent Sedgo, a affirmé que des restructurations sont envisagées pour recentrer les missions de son département et faciliter la reconversion des militaires dans la protection des aires fauniques et la promotion du développement rural. Il s’agira de faire face au manque de casernes et d’assurer la grande opérationnalité des agents sur le terrain.

Les difficultés de la Douane se rapportent à l’insécurité dans l’exercice de la fonction (manque d’armes et de munitions). Le ministre des Finances et du Budget, Jean Baptiste Compaoré, interpellé, a fait remarquer que des dispositions exceptionnelles sont prévues pour répondre à ces attentes.

La formation et l’entraînement sont inscrits au titre des priorités du ministère des Finances et du Budget. L’obtention de ponts bascules, l’acquisition de matériel roulant, d’armes sont envisagées pour permettre à la douane d’atteindre des résultats escomptés. En 2004, elle a enregistré un taux de recouvrement des recettes à hauteur de plus 150 milliards de F CFA contre une prévision de 103 milliards.

La Garde de sécurité pénitentiaire souhaite la valorisation de son statut : accentuation de la formation initiale et militaire de base, la construction d’une école spécifique chargée d’assurer la formation...

A ces doléances, Boureima Badini garde des Sceaux, ministre de la Justice a expliqué que les effectifs de recrutement ont doublé ces dernières années et que son département contribue à la construction de l’internat de l’Ecole nationale de police.

Nadoun S. COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

Gaoua : Le collectif des organisations démocratiques (...)
An 9 de l’insurrection populaire : Que sont devenus les (...)
Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé (...)
Burkina : Les Forces armées nationales célèbrent leur 63e (...)
Burkina / MPSR2 : Les libertés et la guerre
Burkina/9e anniversaire de l’insurrection populaire : L’ (...)
Burkina Faso : « Cessons nos égoïsmes et pensons collectif (...)
Gouvernance en Afrique : ARGA/Burkina appelle à un (...)
Transition au Burkina : « Ma modeste contribution à (...)
Burkina : « Le boulevard Thomas Sankara ouvre un (...)
Burkina : Le MPSR 2 ou la gouvernance par l’exclusion
Burkina : L’IGD jauge la loi sur le quota-genre et (...)
Burkina Faso : « Dans dix ans je souhaiterai que mon (...)
Burkina/Energie nucléaire : « Dans ce domaine comme dans (...)
Burkina/Énergie : Zéphirin Diabré sur la décision des (...)
Commémoration du 15 octobre 2023 : Le président de la (...)
Thomas Sankara, 36 ans après sa mort : Entre pleurs de (...)
Situation nationale : L’ancien leader politique, Harouna (...)
Burkina : Le Front patriotique recommande un système de (...)
36e anniversaire de l’assassinat de Thomas SANKARA : Le (...)
Burkina / Commémoration du 15-Octobre : « Cette année, (...)

Pages : 0 | ... | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | 210 | 231 | 252 | ... | 12516


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés