Actualités :: Sécurité routière : et si on planchait sérieusement sur le cas de ces (...)

Que dire encore de plus sur la circulation dans la capitale burkinabè et qui n’a pas encore été dit ? Certaines bonnes gens semblent même se résigner face à la situation, la jugeant d’« intenable ». Pour une bonne frange aussi, la situation est simplement « gâtée » ; pour dire qu’on a dépassé le seuil du « rattrapage ».

Ouagadougou, cette ville où les engins de tous gabarits font la traite et où le quotidien « ne peut exister » sans cette folle ambiance. « La circulation de Ouaga peut rendre dingue ! ». Et c’est pendant qu’on n’a pas fini d’« admirer » ce « bel » spectacle que surgit ce qu’il convient d’appeler le « phénomène des tricycles », ces fameux taxi motos (ou moto taxis, je ne sais trop). Tout ce qui est facile à retenir en eux, c’est leur rivalité à semer la merde dans les artères de la capitale. C’est à croire que ces gens-là sont l’expression parfaite, raffinée de l’incivisme routier à Ouagadougou. Sincèrement, les comportements des « rouleurs » de tricycles sont de trop dans ce qui n’allait déjà pas dans notre circulation. Pour emprunter et ravir la colère au « frère »… : « avant, c’était les fenêtres de l’enfer qui s’étaient ouvertes mais maintenant-là, ce sont les portes ». Je me demande s’il existe une seule personne à Ouagadougou qui parlerait de ces engins en bien ! « Ils exagèrent », « ils se droguent », « ce sont des hors-la-loi », « des dangers publics ». Des qualificatifs à leur encontre pullulent. Si certains ont le courage de piper mot pour les qualifier, d’autres parmi des usagers qui ont été victimes de leur incivisme coupent simplement court : « Il faut les laisser avec Dieu ».

Au nom de la débrouillardise… et du pain quotidien !

Tout est connu. Ce n’est pas facile. Avoir un « taxi moto » est quelque chose de positif, en principe. Car, Dieu seul sait combien de « bouches » nourrit chaque taxi moto. Sans doute que ça contribue à résoudre plusieurs problèmes en faveur de la société. Et ce, en plus des nombreux services que ces « engins » rendent aux populations à travers leurs missions premières : le transport. Mais, cela doit-il justifier ce phénomène d’incivisme ? Ne peuvent-ils pas être utiles en observant la discipline, les règles et le bon sens ? En circulation, quand certains d’entre eux manquent de faucher quelqu’un, ce sont des propos du genre : « il fallait t’arrêter voir… » ou encore on entend dire avec fierté : « de toute façon, nous, c’est comme une pierre : si elle tombe sur toi, c’est toi qui perds ; tu tombes sur elle aussi, c’est toi qui perds ». Pour tout simplement faire comprendre que c’est vous qui perdez, à tous les coups. Qu’il vous cogne ou c’est vous qui le cognez. N’est-ce pas cette conception d’ailleurs qui pousse certains d’entre eux à occuper toute la voie en circulation ! Ils font ce que les véhicules ne font pas ; au milieu de la chaussée, vous avez du mal à savoir s’ils continuent leur chemin ou doivent-ils tourner à leur gauche. Certains ne se gênent pas aussi de se livrer à des zigzags sur la voie. Le premier usager à attirer leur attention ou à leur faire la remarque en a, en général, pour sa rançon. Que c’est pénible !

Inciter la création d’une structure faîtière pour minimiser le phénomène

Il faut, impérativement, trouver une solution pour minimiser les dégâts et désagréments provoqués par ces tricycles. Certes, il y en a parmi qui sont respectueux des règles et de la personne humaine que sont les autres usagers, mais les mauvaises graines semblent les éclipser. Les autorités (communales ou nationales, je ne sais trop) doivent prendre à bras-le-corps le phénomène. Il faut prendre des mesures et suivre ces mesures dans leur application. Ça y va de la sécurité de la ville et partant, de la population. Les cas d’incivisme et autres mauvais comportements sont légions et provoquent chaque jour des sentiments d’impuissance et de frustration chez les populations. Il faudra peut-être que la commune essaie de voir comment sensibiliser ces « gars-là » dans un premier temps et ensuite passer à la répression. On pourrait essayer de les inciter à mieux s’organiser autour d’une vraie structure faîtière, à l’image d’autres corporations similaires. Un travail intense de sensibilisation doit donc être fait. Passé cette étape, il faut sévir par la répression, et sans relâche. Il faut donc encadrer leur présence, et d’urgence.

Oumar L. OUEDRAOGO

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