Actualités :: Affaire Explosion à Larlé : Les enquêteurs confirment la thèse (...)

Le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie du Kadiogo, désignée pour diligenter l’enquête sur l’explosion survenue au quartier Larlé à Ouagadougou, a en fin de matinée ce vendredi 18 juillet, « confirmé la thèse accidentelle » de l’explosion qui aura fait à ce jour 5 morts.

« Les informations recueillies au cours de l’enquête ont révélé l’existence d’un lieu de stockage de produits ou matières destinées à l’usage des carrières et mines et recherchés par les orpailleurs. Ces informations ont initialement permis d’émettre l’hypothèse d’une explosion accidentelle », a indiqué le Lieutenant Issa Paré dans sa déclaration liminaire.

« L’interpellation, le 17 juillet 2014, du propriétaire de l’entrepôt confirme la thèse de l’explosion accidentelle, écartant du même coup toute autre cause notamment terroriste ou criminelle », a précisé le lieutenant Paré. Le lieutenant et ses collaborateurs ont indiqué que la personne suspectée déclare avoir stocké dans une maison qu’il a louée à Larlé, le matériel ci-après :
- quinze (15) cartons de gomme (GOMA 2 ECO),
- cinq (5) rouleaux de fils électriques de couleur jaune : Riocord (detonating Cad 6 mg) et safety fuse,
- deux (2) cartons de charges explosives : Electric detonator et Plain detonator (chaque carton contenant environ 5000 têtes explosives).

L’explosion a fait 5 morts

Selon le lieutenant Issa Paré, le 15 juillet 2014, vers 18 h, il aurait instruit deux personnes d’aller prélever une certaine quantité pour un client. C’est au cours de cette opération, poursuit la déclaration liminaire, que le drame est survenu, coûtant la vie à ces deux(2) infortunés et à d’autres personnes, en plus des dégâts enregistrés. Le bilan de l’explosion fait état de cinq morts et des blessés graves. Selon Issa Paré, l’enquête se poursuit normalement pour déterminer d’autres implications. Il invite par ailleurs les populations à dénoncer auprès des forces de sécurité, ces genres d’activités dangereuses qui se pratiquent dans les villes. Il a aussi rappelé que l’importation, l’achat, la détention, le stockage et l’utilisation des explosifs de toutes natures obéissent à des règles strictes et demandent une certaine technicité et des autorisations préalables. Les animateurs du point de presse ont encouragé les populations à la collaboration, en signalant de telles activités dans leur milieu.

Oumar L. OUEDRAOGO

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