Actualités :: "On boit le sang de Blaise pour rien"

Je me permets une fois de plus de me prononcer sur l’article 37 de notre Constitution actuelle que je trouve inadapté à notre contexte culturel, social et politique. En somme un article que je trouve dangereux.

Pour moi, l’article 37 est antidémocratique du fait qu’il relègue le peuple au second plan. L’article 37 est un article dangereux parce qu’il nous impose l’élection éventuelle d’un président par défaut.

L’article 37 peut nous conduire dans une situation où on aura un "président" élu sans base populaire et un candidat brimé avec derrière lui le peuple mobilisé (et c’est sûr que la victoire sera toujours du côté du peuple). L’article 37 de notre constitution actuelle est le germe qui menace la paix sociale.

Selon moi, c’est aussi un problème de droit de l’homme que de priver un citoyen de son droit de se présenter aux élections présidentielles. C’est aussi un problème de droit de l’homme que d’empêcher un parti de présenter le candidat avec lequel il a la chance de remporter les élections présidentielles.

C’est aussi un problème de droit de l’homme que d’empêcher le peuple de reconduire autant de fois qu’il juge nécessaire le président qui sait traduire ses aspirations profondes et en qui il se reconnaît. Il n’y a pas un nombre limité de mandat au-delà duquel on ne doit plus faire confiance au peuple.

Si on ne veut pas d’un candidat comme président, on ne l’empêche pas de se présenter aux élections, mais simplement on ne vote pas pour lui s’il se présente. Pour cela, l’effort doit être porté sur la formation et l’information des électeurs, sur l’organisation d’élections libres et transparentes.

Sachez qu’au-delà des partis politiques, il y a le peuple ou cette partie du peuple composée d’hommes et de femmes intègres et "désintéressés" capables d’analyses objectives de la vie politique et sociale du Burkina Faso. Respectons le peuple en lui faisant confiance, car seul le respect de sa volonté nous conduira vers un avenir stable, radieux, sécurisant et sécurisé.

Ne jouons pas au vampire en buvant le sang de Blaise Compaoré pour rien, car le président du Faso est élu ou réélu au suffrage universel direct égal et secret avec la participation totale de tout le peuple burkinabè, ce qui est en soit un facteur de sélection et un facteur limitant vu que c’est le peuple qui décide de qui il veut comme président.

Ainsi, je demande à qui de droit (si je peux me le permettre) de procéder à une modification de la Constitution par la suppression de l’article 37 dans les conditions prévues en la matière.

Moussa Koama 70 23 79 01

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