Actualités :: L’opposition et l’article 37 de la Constitution : Un combat perdu (...)

On savait notre opposition politique en manque d’imagination mais de là à croire qu’elle était capable d’une telle inconséquence, il y a un fossé qu’aucun observateur n’aurait franchi. Et pourtant !

Voilà maintenant quelque temps que les partis politiques d’opposition abreuvent les Burkinabè d’une littérature insipide au sujet de l’article 37 de la Constitution, donc autour de la virtuelle candidature du président Blaise Compaoré. Déboussolés par une candidature qui mobilise, les leaders de l’opposition se perdent en conjectures rendant encore plus difficile leur mission.

Toute opposition a le droit, sinon le devoir d’attaquer la politique de la majorité. Cependant, rien ne justifie qu’elle s’écarte du principe élémentaire de vérité et d’objectivité. Ce débat creux qui se mène de nos jours autour de la candidature de Blaise Compaoré n’a aucune raison d’être pour peu qu’on soit animé d’un esprit républicain.

D’abord parce que les choses ne souffrent d’aucune ambiguïté. L’esprit et la lettre de l’article 37 de la loi fondamentale édictent que le mandat présidentiel de cinq ans n’est renouvelable qu’une seule fois. Or, le chef de l’Etat en exercice n’est concerné ni de près, ni de loin par cette disposition d’autant plus qu’il a reçu du peuple une mission à exécuter en sept ans.
Passe encore que le lupen tienne un tel argumentaire. Mais il est franchement désolant pour toute la classe politique burkinabè que des politiques s’abaissent tant.

Ce manque de discernement porte un coup à la construction de la démocratie. L’interprétation de l’article 37 de la constitution n’est pas une question de sentiment. Il s’agit simplement d’assumer sa conviction citoyenne.

Nul n’ignore en effet que les animateurs des partis politiques d’opposition ne portent pas le président du Faso dans leur cœur. C’est pour toutes ces raisons qu’ils ont jugés nécessaire de créer d’autres partis politiques.

En leur demandant de regarder la vérité en face, on ne leur fait pas obligation d’applaudir le pouvoir en place. La preuve a du reste été faite par Halidou Ouédraogo, le président du "Pays réel". En dépit de son opposition à Blaise Compaoré, il s’est mis dans la peau du juriste qu’il est pour reconnaître la possibilité pour le chef de l’Etat de se présenter comme candidat à la présidentielle de 2005.

Or, on peut tout reprocher à Halidou Ouédraogo, sauf d’être de connivence avec le pouvoir en place. Sur ce point précis, le président du Collectif est plus à l’aise que des leaders d’opposition. Certains d’entre eux clamaient, il n’y a pas longtemps, que la crise était terminée. D’autres convaincus que le chef de l’Etat était le meilleur cheval pour le progrès du pays s’étaient alliés à lui à travers la démocratie consensuelle. On retiendra aussi que pour le cas où ces leaders auraient des doutes sur leur connaissance du droit, ils peuvent saisir le Conseil constitutionnel qui, en toute indépendance tranchera.

L’agitation actuelle de l’opposition ne répond à aucune logique. Le débat sur l’article 37 de la Constitution est perdu d’avance. Toute lecture objective de la loi fondamentale conduit à une acceptation de la candidature du président Blaise Compaoré. Du reste, cette évidence a fait de cette virtuelle candidature, une candidature transparente. Ce sont en effet les couches socioprofessionnelles qui exigent du président Compaoré qu’il se porte candidat à l’élection de 2005.

Ces appels proviennent des quatre coins du pays. Hommes, jeunes et femmes, ont décidé de s’investir pour la candidature du chef de l’Etat. Dès lors, on comprend le désarroi de l’opposition. Comme dirait l’autre, il n’y a pas match. Il est alors temps pour l’opposition de se chercher d’autres arguments pour affronter la présidentielle de 2005 et le plus tôt serait le mieux au risque de faire un réveil douloureux dans quelques mois.

Larba YARO
L’Hebdo

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