Actualités :: Présidentielle : Les atouts de l’opposition

Dans la réflexion ci-dessous, Bruno B. Nabaloum tente de
répondre à cette question lancinante : "Quelle stratégie porteuse
d’espoir d’atternance pour l’opposition " ?

Le débat politique de nos jours connaît un regain d’intérêt. Et
pour cause ! Les enjeux politiques de 2005 sont tellement
importants. C’est dans ce contexte justement que des voix se
sont déjà élevées, d’autres s’élèvent encore et certaines
s’élèveront toujours dans l’optique de soutenir et d’orienter
davantage l’opposition véritable Burkinabè. Ainsi, la présente
voudrait-elle s’inscrire dans cette logique.

Pour un pragmatisme réel, nous irons tout droit au but. Nous
proposons à notre opposition véritable c’est-à- dire au R 14
(Regroupement des 14 partis politiques de l’opposition) la mise
en expérimentation de la thèse NORBERISTE soutenant avec
force conviction que : si en politique, il faut avoir les moyens, ce
qui importe davantage c’est d’abord l’existence puis la mise
oeuvre d’une véritable stratégie. A cet effet, nous lui suggérons
l’utilisation rationnelle et rigoureuse de ses propres atouts
comme base de sa propre stratégie.

Quels sont réellement les propres atouts de notre opposition
véritable ? Ce sont les parlementaires du R 14 (Regroupement
des 14 partis politiques de l’opposition). Ceux-ci constituent
incontestablement les propres atouts du R 14, car ils sont "les
bénéficiaires mandatés" d’énormes émoluments.
Pour notre part, nous croyons sincèrement que notre opposition
véritable gagnerait en instruisant vraiment ses lauréats de
l’hémicycle à consentir effectivement 50% de leurs traitements
au titre du fonctionnement de l’ensemble des partis politiques
du R 14.

Les conséquences de la mise en application d’une telle
stratégie sont immédiatement visibles à plus d’un titre. D’abord
cela entraînera de facto la dotation de toutes les structures
provinciales du R 14 de moyens logistiques et de matériel de
sonorisation en nombre suffisant.
Ensuite, dans toutes les localités du Burkina Faso, toutes les
différentes structures de base de notre opposition véritable
seront effectivement existantes et réellement fonctionnelles.
Enfin, nos honorables élus seront à l’abri des nombreuses
sollicitations de leur électorat (surtout au plan financier).

Avant d’entrer amplement dans notre sujet, retenons en premier
lieu que, consentir effectivement 50% de ses émoluments en
tant que parlementaire au titre du fonctionnement de son parti
relève tout simplement du sens de militantisme d’une part et
d’autre part participe du dynamisme du parti.
Parlant de la dotation des structures provinciales du R 14 de
moyens logistiques et de matériel de sonorisation, il est
indéniable que cela facilitera beaucoup les activités de
coordination de celles-ci.

Par ricochet toutes les structures de
base inférieures telles les structures départementales,
communales, sectorielles et villageoises existeront
effectivement et s’opéreront véritablement. A titre d’exemple,
nous soutenons fermement que pour sonner le rassemblement
des militants de base au sujet d’une AG le simple fait de
parcourir à travers toute l’étendue d’un secteur ou d’un village
donné au moyen d’un dictaphone s’avère indispensable. Par là
même, le premier devoir élémentaire incombant à tout parti
politique à savoir, l’animation de la vie politique nationale se
trouve ainsi dans les conditions normales de son effectivité.

Par
exemple le débat actuel controversé sur l’opportunité de la
révision du code électoral et sur la candidature plus que certaine
du patron du CDP à la Magistrature suprême de 2005 serait
mieux traité au plan national si l’ensemble de différentes
structures de base de l’opposition véritable existaient réellement
et étaient véritablement opérationnelles.
Ce n’est assurément pas à la veille de consultations
électorales qu’un tel dispositif, soit-il stratégique s’avérerait
indispensable et opérant.

Nous n’allons pas disserter sur la
nécessité de communiquer et d’informer régulièrement les
militants de base de l’état de la nation, tant il est vrai que la
communication et l’information sont au service d’un militantisme
responsable et d’un engagement prononcé. Cependant, nous
disons que nous constatons manifestement de nos jours le
débordement inouï dans notre paysage politique de thèmes fort
alléchants au profit de notre opposition véritable : le procès
théâtre des présumés putschistes d’un certain 3 octobre 2003,
la pitoyable floraison de groupuscules obnubilés par l’effroyable
héritage de la dynastie COMPAORISTE, la nomination
inqualifiable et déconcertante d’un prétendu chef de file de
l’opposition Burkinabè et ce, en violation flagrante des textes en
vigueur et le renouvellement controversé des organes dirigeants
au sein de l’Assemblée nationale, sont irréfutablement le plat de
résistance de notre opposition véritable dans tous ses débats
quotidiens.

S’agissant toujours des conséquences de la présente
stratégie, nous soulignons et insistons que nos honorables
représentants à l’Hémicycle seront logiquement dispensés des
multiples caprices de leur électorat.

Cela est d’autant plus vrai
que celui-ci sera réellement convaincu des énormes efforts
qu’ils auront déjà consentis dans le cadre d’un meilleur
fonctionnement de leur regroupement politique.
Maintenant, il reste à savoir qu’est ce qui pourra garantir
l’opérationnalité d’une telle stratégie ? Nous croyons
fondamentalement que la réponse à cette dernière se trouve
indéniablement dans la tenue régulière des différents
Assemblées générales et meetings (au moins une fois, par
trimestre au niveau national et par mois au niveau des
structures inférieures) du R 14.

En outre, nous croyons profondément que l’expérimentation
d’une telle stratégie pourra provoquer l’enthousiasme légitime
du peuple Burkinabè conscient de ses devoirs et de ses droits
devant l’Histoire. Ainsi, saura-t-il apprécier à sa juste valeur
notre opposition véritable à l’heure du bilan.
En définitive, nous saluons ici et de façon militante la tenue
salutaire du meeting unitaire du R 14 le 15/05/2004 à la maison
du peuple de Ouagadougou. En dépit de cela, nous voudrions
recommander à l’opposition vraie de décentraliser effectivement
le R 14 et de tenir régulièrement ses Assemblées générales et
ses meetings.

Certes, nous ne sommes assurément pas le Divin. Nous
demeurons un homme, donc, perfectible. De ce fait, notre
proposition de stratégie au profit de notre opposition véritable ne
manquera certainement pas de susciter des réactions de part et
d’autre.
Aux situationnistes, opportunistes et équilibristes, nous disons
que nous sommes tous des Burkinabè, par conséquent, nous
vivons quotidiennement nos propres réalités. Alors, notre
modeste contribution ne saurait relever d’une pure vue de
l’esprit. Elle est mesurable, quantifiable et vérifiable.

Donc, elle
est matériellement applicable et vérifiable au pays des Hommes
Intègres et en un (1) semestre seulement toute notre opposition
véritable pourra être effectivement présente dans tous les huit
mille (8 000) villages du Burkina Faso et s’y opérer efficacement.
Que notre humble réflexion puisse inspirer d’autres sommités
de notre intelligentsia en vue de son meilleur raffinement.

NABALOUM Bruno Bauer (nabaloum_bruno@yahoo.fr)

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