Le MBDHP, informé de la dégradation de l’état de santé du mieutenant Minoungou Philippe, détenu dans le cadre de "la tentative d’atteinte à la Sûreté de l’Etat " et qui avait fait partie des personnes auxquelles nous avons rendu visite.
Une délégation munie de permis de communiquer, délivrés par Monsieur le juge d’Instruction militaire, s’est rendue à l’hôpital Yalgado Ouédraogo aux fins de vérifier les faits le vendredi 7 novembre 2003 à 16 h 30 mn.
Notre démarche se justifie, d’autant plus que lors de notre visite du 03 novembre 2003, Monsieur Minoungou Philippe était déjà retenu à l’infirmerie de la gendarmerie sous perfusion. Nous avons insisté sur son cas en relevant les œdèmes qui marquaient sa jambe droite et le traumatisme de son bout de pied du même côté.
La délégation a échangé avec son épouse, et l’adjoint au chef de pavillon de néphrologie où Minoungou Philippe venait d’être admis le 06 novembre 2003.
Il est ressorti de nos entretiens que deux jours après notre visite des détenus dans les locaux de la gendarmerie, Minoungou Philippe a sombré dans le coma.
Admis d’urgence à la salle de réanimation de l’hôpital Yalgado, il est revenu à lui le 06 novembre 2003.
C’est une personne amaigrie mais lucide que nous avons trouvée sur son lit d’hôpital. Elle a reconnu les membres de notre délégation et nous a remercié de notre visite.
Nos questions au sous - officier Ouédraogo Adama et plus tard à l’adjoint du chef de service de néphrologie pour connaître les causes réelles de son mal, sont restées sans véritable réponse.
Le docteur a conclu que le mal était maîtrisé et qu’il n’y avait plus d’inquiétude.
Le présent communiqué du MBDHP témoigne de la volonté de notre organisation de suivre au quotidien, le dossier des personnes interpellées dans le cadre "du complot contre la Sûreté de l’Etat" et les conditions de leur détention et de leur état de santé.
Ouagadougou le 7 novembre 2003
Le Comité exécutif national
