Actualités :: Assemblée nationale : plus que jamais creuset et baromètre de la (...)

Après une première année de "tâtonnement" dû essentiellement à son hétérogenéité, le parlement burkinabè atteind progressivement sa vitesse de croisière. La clôture de la première session ordinaire de l’année 2004 a donné l’occasion de la vérifier, à travers le discours du président Roch Marc Christian Kaboré.

Tout en confirmant la "nature" consensuelle de l’homme, ce discours n’a pas été moins l’occasion pour lui, de stigmatiser certains comportements fâcheux de certains de nos honorables députés, tout en saluant au passage le travail abattu pour la consolidation de notre processus démocratique. Synthèse.

D’entrée le président Kaboré a tenu à indiquer que cette première session de l’année 2004 a été "studieuse et soutenue’’, dans la "pure tradition parlementaire enrichie de l’expérience de la IIIe législature de la IVe République’’.

Un constat pertinent dans la mesure où 21 projets d’autorisation de ratification, 6 projets de loi et une proposition de loi, ont été examinés et adoptés. De même, le Premier ministre Paramanga E. Yonli a livré son discours sur la situation de la nation, ainsi que l’y oblige la tradition républicaine. Un travail conséquent donc dans l’ancrage et le renforcement de la démocratie, crédo principal du parlement, qui se trouve conforté dans sa démarche par les autres pouvoirs, notamment celui judiciaire. C’est qu’en effet, au cours de la période de la session ordinaire, "un dossier aussi délicat que celui des putschistes d’octobre 2003 a été vidé’’, ce qui traduit définitivement l’attachement de nos autorités à la primauté du droit pour régler les questions les plus délicates .

Leçons de démocratie

Si le président Kaboré s’en est félicité, il n’a cependant pas manqué de condamner certaines attitudes de certains de nos députés, lesquels si on n’y prend garde feront le lit du devoiement du processus démocratique.

Au nombre de ces comportements "anti-républicains’’, le fait que certains députés aient, au mépris du règlement de l’Assemblée, "boycotté les travaux de la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI)’’ portant sur la discussion de la proposition de loi portant révision du code électoral. Une attitude "contraire’’ à l’article 39 du règlement de l’Assemblée qui dispose que "la présence aux réunions des commissions est obligatoire’’.

Un rappel salvateur pour certains députés, garants et dépositaires de la loi et qui doivent conséquemment en être imprégnés. Par ailleurs, le président Kaboré a insisté sur "l’obligation de comportement" que doivent avoir les leaders de l’opposition si tant est qu’ils aspirent un jour à "exercer" les plus hautes charges de la République, revêtues du sceau de la dignité et du prestige. Roch Kaboré stigmatisait ici, l’attitude de certains députés qui "arborant les attributs de leur mandat , se sont rendus dans le cadre d’une délégation des partis d’opposition à la Primature pour imposer au Premier ministre l’obligation de les recevoir à une date et une heure de leur choix en l’occurrence le 22 avril dernier à 16 heures.

Un comportement qui n’est pas loin de rappeler les champions de "l’opposition dans la rue" qui, il n’ y a pas longtemps damaient le macadam avec à la bouche des slogans vengeurs et impératifs. Or, le parlement n’est pas la rue et cette manière de "s’offrir en spectacle" ne peut que ternir l’image du député. Roch Kaboré ne veut pas être coupable de ces dérives "car il n’ y a pas de salut en dehors de la République , ni dans les mépris des valeurs qui fondent les rapports entre les institutions démocratiques". Ces vérités cardinales dites, le président Kaboré est revenu sur quelques points saillants de l’activité internationale du parlement lesquelles participent à "l’accélération des processus d’intégration en Afrique" et au renforcement du dialogue des cultures et des peuples ainsi que du partenariat.

In fine , c’est la recherche d’un mieux-être de nos populations qui est ainsi promue.

En résumé, le président Kaboré a rappelé fort à propos que le parlement reste le creuset et le baromètre de la démocratie ce qui entraîne certaines exigences.

Une constance dans les idées de l’homme donc, même si son "coup de gueule" traduit un agacement certain, de voir certains "démocrates" revêtir le manteau d’anti-démocrates primaires.

Boubacar SY

Sidwaya

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