Actualités :: Incidents entre militaires et policiers : L’UNDD demande des comptes au (...)
Hermann Yaméogo

Les 21 et 22 décembre 2006, la ville de Ouagadougou a subi le "coup de sang" des hommes de tenue. Militaires et policiers en sont venus à user d’armes à feu pour régler leur différend. Près d’une semaine après le crépitement des fusils, l’Union nationale pour la défense de la démocratie(UNDD) a organisé un forum d’échanges sur le sujet. C’était le 27 décembre 2006 au Centre de presse Norbert Zongo. Hermann Yaméogo et les siens demandent des comptes au gouvernement.

Le 27 décembre 2007, l’UNDD (Union nationale pour la défense de la démocratie) a organisé un forum d’échanges sur les incidents survenus dans la capitale burkinabè. Face au silence du gouvernement, à son manque de communication, l’UNDD propose une communication alternative afin de permettre à ses militants et aux Burkinabè de se faire une opinion. Hermann Yaméogo s’est inquiété du fait que de l’extérieur du Burkina, des gens puissent donner leur avis sur la situation, alors que de l’intérieur, personne n’en parle. Il a interpellé le silence des autorités religieuses et coutumières, et même celui des médias locaux.

Les députés Marlène Zébango, Amadou Dabo et Boureima Ouédraogo, et le patron de l’UNDD, ont donné leur lecture de la situation en quatre phases. Une déclaration liminaire et trois communications pour expliquer pourquoi cette révolte des militaires, l’ampleur de l’événement et sa gestion par le gouvernement, et surtout quelle réponse à donner à la situation.

Sur les causes, le débat qui a suivi les communications est clair. Pour peu que le mouvement soit spontané, ses vraies raisons sont à rechercher dans les frustrations sociales (retraite, couverture sociale...) et dans l’organisation des forces armées où certaines dérives amènent l’Armée à sortir de ses missions traditionnelles. Le cas de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a été cité comme l’exemple à ne pas suivre.

Les responsables de l’UNDD se sont appesantis sur l’ampleur et la gestion de la crise. La durée des événements, le nombre de morts, la quantité d’armes soustraites et le nombre de prisonniers en liberté font dire à l’UNDD que l’heure est grave et que la situation est dangereuse pour la paix : "Aujourd’hui , on a le sentiment que tout est possible et désormais, il faut dormir les yeux ouverts". De ce fait, selon les organisateurs du forum et face à "une situation qui a montré une rupture du commandement, le mythe de l’invulnérabilité du pouvoir est tombé".

L’UNDD dénonce "la gestion calamiteuse" de la crise par le pouvoir qui ne fait pas preuve de transparence, laissant les populations s’informer au gré de la rumeur. Le pouvoir doit tirer leçon de ces incidents et prendre des sanctions exemplaires. Cependant, Hermann Yaméogo doute que cela soit possible. Car, dira -t-il, "Blaise Compaoré est tiraillé entre sévir et ouvrir la boîte de Pandore ou garder le statu quo.

Pour les responsables de l’UNDD, il faut régler une fois pour toutes la question de l’Armée et régler les problèmes récurrents touchant à la retraite et aux pensions ; régler le cantonnement juridique et territorial des forces armées. L’équipe de Hermann Yaméogo propose également la "libération de la Justice de l’Exécutif" afin de mettre fin à l’impunité sous toutes ses formes, de créer un Etat vraiment démocratique où les institutions fonctionnent selon les principes républicains et non au service d’un homme. Les débats ont permis de recueillir un certain nombre de propositions dont la plus applaudie fut la délocalisation des camps militaires du centre-ville de Ouagadougou.

Par Abdoulaye TAO

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