Actualités :: Régiment de sécurité présidentielle : La " guerre des colonels " est un (...)
Col Gilbert Diendéré

Le régiment de la sécurité présidentielle est depuis longtemps sujet d’écrits inexacts voir diffamatoires à l’encontre de ses premiers responsables. Est-ce une tactique des pamphlétaires qui prêchent le faux pour connaître le vrai ou est-ce un objectif stratégique qui est visé : semer la zizanie et faire baisser la garde dans un régiment au cœur de la sécurité de l’Etat. En tout cas les officiers de ce régiment sont désormais prévenus.

On dit de l’armée qu’elle est la grande muette. Mais le refus du tapage médiatique est aussi une option de communication. Les officiers de l’armée surtout du régiment de sécurité présidentielle, ne peuvent pas se mettre à parler à tord et à travers dans la presse même quant l’armée est victime des pamphlets de folliculaires sans métiers.

Pour ces derniers, tout est bon à publier surtout quant leur mensonge va faire des dégâts aussi minimes soient-ils.

Certains écrits font honte aux journalistes

Le journalisme d’investigation est un art difficile. Il suppose une sublimation des a priori pour aller à la recherche de l’information. D’où qu’elle vienne, cette information, il y a la nécessité de faire des recoupements avec d’autres données, histoire de s’assurer que les tuyaux du scoop que l’on prétend détenir ne sont pas foireux. Et même quand le scoop est bon, il existe encore la close de conscience par rapport à la ligne éditoriale et la responsabilité personnelle du journaliste. C’est la simple déontologie de notre métier qui l’exige. Hélas, quelques-uns de nos confrères se sont découverts des talents de coupe-jarret de la République.

Chaque jour que Dieu fait, c’est la course à dénicher du sensationnel. Ils ne veulent pas être journaliste à ne couvrir que les cérémonies d’ouvertures et de clôtures des multiples séminaires qui s’organisent quotidiennement au Burkina, et c’est à leur honneur. Mais colmater les ragots des bars, buvettes et autres gargotes pour en faire les papiers centraux avec gros titres à la Une , voilà qui est honteux. C’est ce qui s’appelle vivre en charognards de la plume ou en sophiste professionnel de la polémique. Mais restons dans le sujet de la vie du régiment de la sécurité présidentielle pour s’étonner de la légèreté avec laquelle, un hebdomadaire de la place, toujours le même, fait la part belle à une querelle inexistante entre deux officiers supérieurs. En effet, après avoir lu que le colonel Gilbert Diendéré, chef d’Etat major particulier du président du Faso est en " guerre " contre le colonel Boureima Kéré, un des aides de camp du chef de l’Etat, nous sommes allés à la source de la "guerre" en question.

Il ressort clairement d’après les premiers responsables du RSP, que cette "guerre entre le colonel Gilbert Diendéré et le colonel Boureima Kéré" est une vue de l’esprit. Une pure invention de la part de Michel Zoungrana auteur de l’article dans l’Indépendant. En effet, ces deux officiers concernés démentent catégoriquement l’article publié mardi dernier. Alors on s’interroge. Pourquoi nos confrères ont-ils mis la barre du mensonge si haute dans un sujet on ne peut plus sensible ? Est-ce une fanfaronnade pour donner l’illusion d’être introduit dans un milieu où les contacts avec la presse sont réduits au strict minimum ? Ou est-ce pour saper le moral des hommes de cette unité d’élite on ne sait pour quel dessein ?

En vérité notre confrère est victime de sa propension à trouver des tuyaux partout et surtout à faire des scoops sur tout ce qui titille ou pourrait faire mal au système et à ses institutions. Une querelle au sommet du régiment de la sécurité présidentielle fait vendre un canard sans oublier les échafaudages et les illusions que peut véhiculer cette supposée guerre dans certains milieux hostiles au pouvoir.

La cohésion est forte au sein de la RSP

Illusion en pure perte parce que la cohésion au sein du RSP reste forte, d’après des sources très averties de la vie de ce corps. Du reste la cohésion ne devrait pas être systématiquement jugée à travers des affectations qui peuvent à un moment donné s’avérer nécessaires entre les différents corps et institutions de l’armé. Et les officiers, sous-officiers et hommes de rang du RSP peuvent bien être sujets à des mutations comme tous les autres militaires sans qu’il ne soit besoin de spéculer outre mesure sur des crises imaginaires.

Cela rappelé, l’article de notre confrère demeure mensonger quant à un projet d’affectation en cours du colonel Kéré vers l’Etat major général de l’armée. De fait pendant que le colonel Gilbert Diendéré faisait son stage dans une école de guerre au Nigeria (2002), le colonel Boureima Kéré a assuré un bon intérim à la tête de l’état-major particulier du président.

Revenu de stage le colonel Diendéré, satisfait du travail abattu, a continué à garder sa confiance dans cet officier pour le seconder dans les lourdes taches de l’état major particulier du président, cumulativement avec sa fonction d’aide de camp. Que le colonel Kéré ne soit plus aux côtés du président pendant ses déplacements à l’étranger relève d’une organisation interne au RSP pour des besoins d’efficacité. Qui a souvenance avoir déjà vu le colonel Diendéré en déplacement concomitant avec le président du Faso à l’extérieur du pays ?

Cela résulte-t-il d’une crise ou est-ce le fait d’une division interne du travail ? On n’a pas besoin de faire des communiqués de presse pour dire pourquoi tel officier ne fait plus ceci ou cela et pourquoi il assume aujourd’hui des tâches qu’il ne faisait pas il y a 6 mois, 1 ans, 2 ans, etc.

Comme toujours dans les scoops foireux, c’est le lecteur qui paie le prix fort.

Celui d’être désinformé par un folliculaire pour lequel il a déboursé des sous. Mais de fausses informations à la manipulation de l’opinion publique, c’est la plume du pamphlétaire qui s’use. A bon entendeur salut !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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