Le 11 décembre est célébré, chaque année la fête de l’indépendance du Burkina Faso, A travers ce micro-trottoir, des Ouagalais regrettent la perte de la valeur de cette date qui n’est marquée, de nos jours, que par des décorations.
Malik Kouanda, citoyen burkinabè :
Le 11- Décembre en tant que fête commémorative de notre indépendance, mérite d’être célébré. En ce qui me concerne particulièrement, sa célébration me donne de la nostalgie. Surtout quand je me rappelle les fêtes de l’indépendance lorsque j’étais encore enfant. Avec les défilés et toute l’ambiance qui émaillaient la célébration. Je trouve un peu regrettable que la fête se passe maintenant dans un certain silence. A mon avis, c’est une grande fête qui mérite d’être fêtée comme il se doit.
Madame Ouédraogo, ménagère :
Le 11- Décembre me rappelle l’indépendance de la Haute-Volta, devenue aujourd’hui le Burkina Faso. La commémoration me rappelle de bons souvenirs. Ceux de l’époque où nous avions encore entre 14 ou 15 ans. A cette période, c’était vraiment la fête. Tout le monde y était impliqué : enfants, jeunes, vieux. Il y avait le jour de la fête, beaucoup de jeux.
De nos jours, à part ceux qui sont décorés, les autres vaquent à leurs occupations, comme les jours ordinaires. A peine savent-ils qu’il y a une fête de l’indépendance. C’est dommage.
Martial Biye, Cadre de banque :
La fête de l’Indépendance marque la libération d’un peuple sur plusieurs plans : économique, social, culturel, etc. A notre avis, il convient de donner un autre sens à cette fête. Parce que, le combat de nos jours, est différent. On constate que nos pays sont toujours dépendants de l’extérieur, d’une certaine manière. Le 11-Décembre doit être une occasion pour tout un chacun, pour chaque Burkinabè de réfléchir aux voies et moyens de libérer notre pays de sa dépendance de l’extérieur.
Bardom Kafando, commerçant :
Cette fête ne me dit pratiquement rien. On ne peut fêter que lorsqu’on est dans les conditions de le faire. Et comme nous ne sommes pas dans une condition acceptable, on ne peut pas parler de fête. Je préfère que l’argent que l’on va utiliser pour fêter le 11-Décembre soit utilisé à d’autres fins. Notamment au bénéfice des nécessiteux, ceux qui ont de la peine à avoir leur pitance quotidienne.
Moro Diakité, conseiller d’administration scolaire et universitaire à l’ENAM :
Nous souhaitons que la fête de l’indépendance se déroule bien, cette année encore, comme les années antérieures. Un date qui commémore l’indépendance d’un pays est très importante. L’indépendance ayant été une étape décisive dans la vie des pays africains en général et du Burkina Faso, en particulier. Nous célébrerons avec joie le 11-Décembre.
Athanase Yaogo, citoyen burkinabè :
Actuellement, le 11-Décembre n’a plus sa valeur d’antan. Quand nous étions à l’école primaire, il y avait beaucoup de manifestations publiques, le jour de la fête de l’indépendance. La ville était mouvementée. Il y avait des hommes, des défilés, etc. pour donner de la saveur à la fête.
De nos jours, il n’y a plus rien de tout cela. Personnellement, je n’y comprends rien. Est-ce la conjoncture ? Ou bien, trouve-ton qu’il n’est plus nécessaire de fêter de façon pompeuse, notre indépendance parce qu’il y a d’autres priorités ?
Je souhaiterais que l’on nous fasse revivre le 11- Décembre comme nous l’avons connu étant tout petit.
Sidwaya
