Actualités :: Alternance politique : Le califat prend le pas sur les programmes de (...)

Il faudra bien un jour que l’on prenne le temps d’analyser le contenu de l’alternance prônée par les partis politiques burkinabè. Qu’il s’agisse de l’alternance au sein d’un même parti ou entre partis d’opposition et partis au pouvoir, tout porte à croire qu’il s’agit moins d’une alternance de visions de la société à mettre en place que du changement des hommes dans la gestion de la chose publique.

Le récent congrès du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a été largement émaillé des appels à l’alternance interne sous le doux mot de « rajeunissement » de l’équipe dirigeante. Pourquoi ? Même les frondeurs adeptes de ce désir ne sont pas allés loin dans l’explication de la nécessité du changement, sinon que les « vieux » doivent maintenant tirer leur révérence et laisser la place aux plus jeunes.

En raisonnant par l’absurde, si les jeunes loups veulent seulement être aux commandes pour appliquer le même programme de développement de la société burkinabè sous le même prisme de la social-démocratie qui est la doctrine du CDP, il n’y a pas de quoi fouetter alors un chat, sinon que de voir des têtes qui tombent et des frimousses qui montent. Quid de ce que les remplaçants apporteront de nouveau ? S’il s’agissait de courant rénovateur ou autre vison progressiste d’une aile, le jeu en vaudrait la chandelle. Le PDP/PS a aussi eu sa grippe de cette velléité de rajeunissement.

Le vaccin dans l’un ou l’autre cas, ce serait peut-être d’asseoir ou de promouvoir une saine gestion des carrières politiques des militants.
Entre les partis au pouvoir et ceux de l’opposition, l’alternance n’est pas non plus synonyme d’alternance de programmes de société mais d’une course de relais dans laquelle les acteurs apprécient différemment le temps du passage de témoin, au point que l’alternance devient elle-même le programme.

Certains partis de l’opposition professent parfois à l’issue d’un congrès qu’ils se préparent pour l’alternance, ce qui, naturellement, est différent d’aller à la conquête du pouvoir. Nuance !
En effet, même si le nombre des mandats électifs est limité, il n’en demeure pas moins que la succession des hommes à la tête de l’Etat peut se faire à l’intérieur d’un même parti.

Au pays des Hommes intègres, la course au pouvoir s’exprime dans le sens plein du terme. Et s’il n’y a rien à choisir d’autre qu’entre les hommes, il n’est pas étonnant que le pays réel rejoigne bonnement le pays tout court au moment de se déterminer.

Journal du jeudi

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