Le groupe parlementaire ADF-RDA a tenu les 2 et 3 septembre 2006 ses deuxièmes journées de l’année sous le thème « Elections législatives de 2007, quels enjeux politiques pour le Burkina Faso ».
En vue de la tenue régulière et transparente des élections législatives de 2007, l’Alliance pour la démocratie et la fédération, Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), demande la révision et l’amélioration du fichier électoral. Aussi, le parti de l’éléphant adhère au principe d’affichage des listes par bureaux de vote et dans les délais.
Pour davantage de fiabilité, l’ADF-RDA estime nécessaire, en outre, que les documents électoraux de vote soient réduits à deux au plus (dont l’un doit porter obligatoirement comporter une photographie). A l’instar de nombreux partis de l’opposition, il est favorable à un plafonnement des dépenses électorales et à l’interdiction des dons, cérémonies d’inauguration ou autres, trois mois avant le début de la campagne électorale.
Par ailleurs, le parti de l’éléphant recommande une augmentation du nombre des députés pour qu’il n’y ait plus de province à un seul siège à pourvoir. L’ensemble de ces recommandations est le fruit des deuxièmes journées parlementaires de l’année 2006 de l’ADF/RDA tenues les 2 et 3 septembre derniers à Ouagadougou. La rencontre a réuni les députés du parti, les maires renouvellement élus, les membres du Bureau exécutif national, ceux du secrétariat exécutif permanent, les conseillers et les responsables ADF/RDA du Kadiogo.
Tous devaient définir pour le Burkina Faso les enjeux politiques des législatives qui se profilent à l’horizon. Les participants ont à cet effet fait une lecture du paysage politique et surtout apprécié « objectivement » les conditions juridiques, administratives et politiques des différentes réformes adoptées dans le code électoral.
Le président de l’ADF/RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo a estimé que la proportionnelle au plus fort reste (mode de scrutin prévu pour les législatives de 2007) appliquée dans un contexte où la province devient la circonscription électorale est « un scrutin majoritaire à un tour qui ne dit pas son nom ».
Pour lui, on ne peut pas parler de plus fort reste quand il n’y a qu’un seul, voire deux postes à pourvoir. Il fallait peut-être des circonscriptions électorales avec une liste d’au moins trois postes à pourvoir, a-t-il expliqué. D’où les recommandations sus-citées du groupe parlementaire de son parti.
En marge de la préparation des législatives prochaines, le groupe a dressé un bilan de sa participation aux élections municipales d’avril 2006. Avec au compteur 1664 conseillers municipaux, l’ADF/RDA occupe désormais deux communes urbaines et six communes rurales.
Des chiffres qui, a affirmé le président du groupe parlementaire Sidiki Bélem, confortent le parti dans sa place de deuxième force politique sur l’échiquier national. Toutefois, a-t-il relevé, l’ADF/RDA ne compte pas dormir sur ses lauriers. C’est en cela que les législatives de 2007 apparaissent aux yeux du parti comme une occasion privilégiée pour améliorer ses performances.
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya
