Mardi 17 février 2004, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Moussa Michel Tapsoba a rencontré les partis politiques. Au centre des échanges entre les deux parties, l’informatisation du fichier électoral et la mise en place des démembrements de la CENI, pour la révision exceptionnelle des listes électorales.
L’une des revendications récurrentes des partis politiques burkinabè porte sur l’informatisation du fichier électoral. A juste titre, car des fiches électorales fiables et claires sont la garantie d’un scrutin juste et équitable. Le gouvernement et la CENI qui avaient pris l’engagement d’informatiser le fichier électoral semblent avoir réuni les conditions pour ce faire. Il est donc prévu une révision exceptionnelle des listes électorales ayant servi au scrutin du 05 mai 2002. Pour conduire cette opération, la CENI doit mettre en place ses démembrements, (CEDI et CENI) qui procéderont au recensement sur le terrain. Lesdits démembrements seront mis en place par la CENI de mai à juin 2004 et des missions préparatoires sillonneront le pays, en vue de sensibiliser les représentants des partis politiques et de la société civile, structures légales chargées de désigner les membres des démembrements.
Faire taire les critiques
La philosophie de cette action, c’est de répondre donc aux nombreuses sollicitations des partis politiques, l’objectif majeur étant de faire taire les critiques. Les missions préparatoires vont se déployer sur le terrain à partir du 4 avril 2004. Il va s’agir pour les démembrements, de compléter les données existantes par l’inscription des Burkinabè nouvellement majeurs, celle de ceux qui n’étaient pas inscrits et le retrait des personnes décédées ou déchues de leurs droits civiques.
L’inquiétude majeure des partis politiques a porté sur les éventuels "doublons" sur les listes électorales, inquiétude balayée par le président de la CENI qui les a rassurés sur la fiabilité du logiciel, lequel permet d’éviter ces cas de figure. Le président Tapsoba a par ailleurs, insisté sur la nécessité pour les partis politiques d’être présents à cette phase cruciale du processus électoral, qui conditionne tout le reste.
"La qualité du scrutin dépendra de la qualité des membres présents dans les démembrements de la CENI" , a-t-il indiqué. Rappelons que selon l’article 17 du code électoral, les démembrements de la CENI sont la Commission électorale régionale indépendante (CERI), la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI), la CEDI (Commission départementale), la CECI (Commission communale) et la CEIA (Commission d’arrondissement). Elles répondent à une composition tripartite (société civile, partis politiques, gouvernement) et égalitaire.
B. SY
