Les élections du 23 avril passées, tous les regards sont à présent tournés vers la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Hier en fin de matinée, nous nous sommes rendus sur place pour vivre, en direct, l’ambiance qui prévalait au sein de l’institution que dirige Moussa Michel Tapsoba.
Contre toute attente, c’est un climat des jours ordinaires qui y régnait. Nous avons été introduits chez le directeur du service informatique et du fichier électoral, Hubert Kaboré, qui a bien voulu échanger avec nous sur le travail qui est actuellement fait au niveau de la Commission.
La CENI, à la date du 26 avril 2006, avait pratiquement reçu tous les résultats de toutes les régions du pays. Au niveau du SIAO sont réceptionnés les procès verbaux (P.V.) de dépouillement.
Une copie reste à ce niveau et une autre est acheminée au Conseil constitutionnel. Hier, seuls les résultats de deux régions sur les treize que compte le pays étaient encore attendus.
Le personnel qui doit s’occuper du travail de centralisation des résultats des votes a déjà été réquisitionné. Il se compose de 80 agents de dépouillement, de 58 agents de saisie et de 13 informaticiens.
Toute cette équipe est coordonnée par le vice-président, Karama. Selon monsieur Kaboré, le travail pratique va se dérouler en groupe. Pour chaque région, il y a un groupe de sept agents de dépouillement qui est supervisé par un commissaire.
Lorsque ces agents ont fini leur travail, qui consiste à confronter les P.-V. de dépouillement avec les fiches de résultats pour déceler les discordances, ils transmettent la feuille de résultats confectionnée à la saisie.
Pour chaque région, il y a également une équipe de saisie de quatre personnes, soit deux agents par ordinateur. Pour chacune des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre, qui sont assez grandes, il y a une équipe de six pour chacune au lieu de quatre.
Chaque équipe de saisie est supervisée par un informaticien, qui est en fait l’intermédiaire entre l’équipe et le commissaire en charge de la région.
Lorsque les feuilles de saisie sont transmises à la saisie et que la saisie est terminée, l’informaticien va voir le commissaire pour les comparer aux feuilles de résultats qui ont servi de base pour la saisie, avant de les valider.
Une dizaine de jours sur la brèche
A l’issue de tout cela, le reste est un travail d’informaticien, qui consistera à lancer le programme qui permet de calculer les résultats par circonscription et d’attribuer les sièges par parti.
Le service chargé du fichier électoral, jusqu’à hier, s’occupait uniquement de la réception des plis. Le travail en tant que tel commence aujourd’hui-même.
Une rencontre a été organisée mercredi à 9 heures, avec tous les agents commis à la tâche, et aujourd’hui, à l’heure qu’il est, le travail devrait en principe avoir déjà commencé.
Le chronogramme prévoit un travail en continu qui va du 27 avril au 8 mai 2006, de 7 heures à 20 heures (avec une pose d’une heure, à 12 heures 30), tous les jours, même les dimanches et les jours fériés.
A en croire le directeur du service informatique, à l’étape actuelle, tout se déroule bien et il n’y a aucun problème à signaler.
D. Evariste Ouédraogo
Adama Ouédraogo Damiss
Observateur Paalga
