Actualités :: Gouvernance du MPSR : Harouna Dicko invite le président à convoquer "un (...)

La motivation première du coup d’Etat du 24 janvier 2022 qui renversait Roch Kaboré pour placer à la tête de l’Etat le Lieutenant colonel Paul-Henri Damiba était le contexte sécuritaire qui devenait de plus en plus préoccupant. Harouna Dicko, ex président du Rassemblement politique nouveau (RPN), dans sa déclaration du 6 septembre 2022, dit s’indigner du fait que le président n’ait pu dresser un bilan qui reflète la réalité actuelle du pays. Il propose que le président convoque un dialogue national inclusif de vérité.

L’intégralité de sa déclaration ci après.

Ouagadougou, le 06 septembre 2O22

Déclaration

Le 24 janvier 2022, à la tête d’un groupe de militaires, le Lieutenant-colonel DAMIBA a renversé le Président du Faso Roch KABORE qui avait abandonné plus de 17,70% du territoire national dans les mains des groupes terroristes.

Cette prise du pouvoir non constitutionnelle avait été tolérée par beaucoup de citoyens à cause de la raison avancée par ces militaires : la restauration de l’intégrité du territoire ».

Mais, avec la perte d’autres parties du territoire pendant deux mois d’exercice du pouvoir militaire, ces mêmes citoyens dans leur majorité se sont montrés impatients.
Cette impatience manifeste des citoyens a poussé le Chef de l’Etat DAMIBA à s’adresser à la nation le 1er avril 2022, en donnant « rendez-vous dans cinq (05) mois pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire »

Avec le coup dur porté à la résilience nationale par l’attaque terroriste du 08 avril 2022 avec un très lourd bilan à Namissiguima juste une semaine après ce discours, le doute était alors permis quant à la capacité du gouvernement DAMIBA de faire efficacement face aux terroristes. C’est pourquoi dans une déclaration publiée le 10 avril 2022, je me suis fait droit de poser des questions légitimes sur ce sujet.

Ce dimanche 04 septembre 2022, le Chef de l’Etat a honoré son rendez-vous dans le temps mais sans pourvoir faire le bilan précis de la reconquête d’un seul centimètre carré des parties du territoire perdues sous son pouvoir à fortiori celles perdues sous le pouvoir du Président Roch.

L’imprécision de ce bilan de la reconquête du territoire national, n’entraine-t-il pas la peur du lendemain chez les citoyens sincères ?
Le chef de l’Etat DAMIBA ne doit-il pas maintenant s’affranchir des thuriféraires qui n’ont pas d’état d’âme et n’en auront aucun en toute autre circonstance après ?
N’a-t-il pas vu les voltefaces éhontées des thuriféraires de celui qu’il a tombé ?
La situation grave dans laquelle se trouvait notre pays au moment de sa prise du pouvoir, ne s’est-il pas plutôt empiré ?

Ne doit-il pas se raviser pendant qu’il est toujours temps, pour accepter le recadrage de sa gouvernance au profit de la majorité des citoyens ?
Le Burkina Faso n’appartient-il pas à tous les Burkinabè ?

De là où nous sommes, ne devrons-nous pas voir d’où nous venons véritablement, pour sereinement décider ensemble, où nous voulons aller et comment y arriver ?
Je souhaite que Dieu par sa très grande puissance, inspire DAMIBA pour convoquer un dialogue national inclusif de vérité afin de chercher et trouver les bonnes solutions à nos problèmes.

Harouna DICKO

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