Actualités :: Développement du Nahouri : Les larmes d’un citoyen

"Le navire du Nahouri chavire ; il faut un sauvetage", C’est le cri du coeur de Ismaël Yaguibou, citoyen de son état. Dans cet écrit, il pleure le sort de cette province et propose des pistes de réflexion pour que le développement y soit une réalité.

A mon humble avis, la province du Nahouri regorge d’immenses potentialités économiques et socio-culturelles.
Elle n’est pas défavorisée par la nature par comparaison à d’autres provinces du Burkina Faso.

Au demeurant, elle semble délaissée à son triste sort.
Qu’a-t-elle fait pour mériter cela ? ignorée, délaissée par les politiciens, souvent pénalisée à tort par l’administration, sans oublier le déchirement de ses fils pour des raisons parfois égoïstes.

Les valeurs intellectuelles de ses fils sont enfouies dans des terriers, chacun préférant protéger sa petite famille dans une ville cosmopolite et laissant derrière lui une province qui, si l’on n’y prend garde risque de perdre ce qui reste à préserver c’est-à-dire l’union, la paix sociale et l’intégrité.

Le navire du Nahouri chavire, il lui faut un sauvetage. Les Nahourois doivent avoir autres préoccupations que les luttes intestines. Les multiples torts que les politiciens les font subir sont le fait de leurs malentendus et divisions ; les uns choisissant des chemins sinueux qui détruisent l’avenir des générations futures, les autres préférant garder un silence coupable avec les arguments selon lesquels "nous ne sommes pas unis ou je ne suis pas de leur parti".

Je pense qu’accepter une union, c’est d’abord accepter un certain état d’esprit et une disponibilité de soi à oeuvrer dans le sens communautaire.

Ne pas être d’aucun parti, c’est aussi choisir un parti parce que vous cautionnez un acte ou une action par votre silence.

Revenons à la loi sur la régionalisation adoptée le 2 juillet 2001 par l’Assemblée nationale découpant le pays en 13 régions ; bien que celle-ci soit unijambiste parce que ne faisant pas l’unanimité, elle est en application avec ses mécanismes y affairant : nomination des gouverneurs etc....
Le gros problème de cette loi est son applicabilité sur le terrain parce que la province du Nahouri commence à faire un remue-ménage à l’approche des échéances électorales avec le mouvement justice pour le Nahouri dans un écrit du 13 avril 2005 dans la presse écrite parce que le Nahouri n’est toujours pas satisfait dans ses revendications.

L’histoire dira un jour si le Nahouri a raison ou pas ; ce qui est évident, cette loi est en marche à la manière du berger conduisant son troupeau de boeufs dont certains s’égareront dans la nature parce que ce dernier ne veille pas bien. Il faut rétablir rapidement la confiance aux Nahourois par des actions concrètes. Les vrais problèmes du Nahouri et de Pô sont l’insuffisance de projets contribuant au développement de la province, l’inexistence de cadres politiques ressortissant du Nahouri au sein des actions gouvernementales.

Naturellement le Nahouri sera ce que ses fils voudraient qu’il soit, mais la clé principale est entre les mains des dirigeants.

J’ai la conviction que Dieu et les mânes ne laisseront pas cette province à son triste sort.
Placée dans la zone soudanienne, elle reçoit chaque année une bonne pluviométrie, en revanche, toute cette eau s’écoule vers le Ghana voisin laissant des marécages asséchés. La population et le cheptel souffrent énormément de pénurie d’eau en saison sèche, aucun barrage pour PO pourtant certaines contrées de ce pays regorgent de barrages plus qu’il leur en faille. Quelle est cette disparité dans le partage des ressources de ce pays ? La paix et le développement d’un pays peuvent-ils se construire dans l’ostracisme ?

Yaguibou Ismaël
BP 26 Pô
Tél 50 40 32 30 ou 50 40 31 29

Photos des responsables d’institutions sur les cartes de (...)
Burkina/Lutte contre le terrorisme : L’analyste (...)
Lettre ouverte au ministre de l’Énergie, des Mines et de (...)
Sénégal : Le président Bassirou Diomaye Faye quittera-t-il (...)
Cuba : L’Association des anciens étudiants du Burkina (...)
Sahel : "La présence américaine dans la région joue un (...)
Burkina/Transport : La SOTRACO a besoin de recentrer (...)
Burkina Faso : La politique sans les mots de la (...)
Burkina/Crise énergétique : « Il est illusoire de penser (...)
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Baisse drastique des coûts dans la santé : Comment (...)
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle (...)
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des (...)
Procès des atrocités de l’Occident envers l’Afrique (...)
Afrique : Des pouvoirs politiques traditionnels et de (...)
La langue maternelle : Un concept difficile à définir (...)
Technologies : L’Afrique doit-elle rester éternellement (...)
L’Afrique atteint de nouveaux sommets : L’impact de (...)
Burkina Faso : Combien y a-t-il de langues ?
Au Cœur de la prospérité : « Une Ode au Développement et à (...)
Retour sur la tribune d’Issaka Sourwèma Naaba Boalga sur (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 5397



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés