Actualités :: Transition au Burkina : « Nul ne peut se prévaloir du monopole de l’avenir de (...)

L’ex Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP) a animé une conférence de presse, ce vendredi 1er juillet 2022 à Ouagadougou, pour donner lecture de la situation nationale et faire le point de sa rencontre avec le gouvernement sur la feuille de route de la transition.

Le contexte national reste marqué à la fois par la recrudescence et la virulence des attaques terroristes qui endeuillent chaque jour davantage le Burkina Faso. C’est le constat de l’ex-Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP).

Alassane Bala Sakandé, chef de la délégation de l’ex-APMP et président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a déploré « ce sombre tableau clinique » qui a causé le déplacement de deux millions de personnes. Face à cette situation, « contre toute attente, les autorités de la transition ont choisi de verser dans une fâcheuse rhétorique et une abominable communication tendant à occulter des réalités qui rythment le quotidien des Burkinabè », fustige l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Tout en réitérant l’appel à l’ensemble des Burkinabè à œuvrer pour l’unité nationale et la réconciliation, les partis de l’ex majorité présidentielle donnent un avertissement à l’actuel régime. « Il est temps que les autorités de la transition cessent de ruser avec les attentes légitimes de notre peuple en s’inscrivant dans une démarche politique vertueuse et inclusive en lien avec le vivre-ensemble et la cohésion nationale dont l’un des premiers actes consiste en la libération totale et sans condition du président Roch Marc Christian Kaboré », a affirmé Alassane Bala Sakandé.

Alassane Bala Sakandé et ses camarades se disent engagés à prendre part effective dans la recherche de solutions idoines et pérennes de sortie de crise.

« Une insulte au peuple »

Dans la soirée du mercredi 29 juin 2022, le Premier ministre Albert Ouédraogo a convié la classe politique et les acteurs économiques pour une rencontre d’information sur le dialogue entre le gouvernement et la CEDEAO. C’est au cours de cette rencontre qu’on a appris que les futures élections vont se tenir en février 2025.

En ce qui concerne cette rencontre avec le gouvernement sur la feuille de route de la transition, l’ancienne majorité présidentielle dénonce « un mépris ». Selon Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR-MPS, l’acte du gouvernement est « une insulte au peuple », car les partis politiques représentent le peuple. « C’est insultant. C’est irrespectueux. C’est un manque de considération de notre peuple », a-t-il insisté.

Quant à Alassane Bala Sakandé, il a rappelé que leur alliance a répondu présente à cette convocation « malgré les conditions et méthodes cavalières ». En effet, les conférenciers ont laissé entendre que c’est via un message texte (SMS) qu’ils ont reçu l’invitation. « Il nous a été servi une simple et superficielle rencontre d’informations en lieu et place d’une réunion de concertation autour d’un chronogramme, surtout électoral, que nous étions légitimement en droit d’espérer », a livré le président de l’ancien parti au pouvoir.

Selon Me Bénéwendé Sankara, l’ex-APMP ne souhaite pas que la transition dure au-delà de 24 mois à compter du 24 janvier 2022.

Pour l’ex-APMP, cette attitude du gouvernement traduit la légèreté avec laquelle il traite des questions qui engagent l’avenir de toute la nation. « Qu’on se le tienne pour dit : quelle que soit sa position aujourd’hui, nul ne peut se prévaloir du monopole de l’avenir de notre peuple », a prévenu Alassane Bala Sakandé.

Alors que le facilitateur de la CEDEAO pour la transition au Burkina Faso, l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou est attendu au pays des hommes intègres ce vendredi 1er juillet 2022, l’ex-APMP l’invite à élargir sa base de discussion. Cela va permettre de prendre toutes les composantes du pays en compte dans le cadre de sa mission, se convainquent les conférenciers.

Pendant ce temps, l’alliance a exprimé son « désaccord sur les méthodes utilisées et exige une concertation franche, sincère, inclusive et féconde » avec l’ensemble des composantes du pays en vue de décliner des modalités consensuelles de retour à une vie constitutionnelle normale.

Cryspin Laoundiki
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